Pour étudier en France, mieux vaut être bien doté ! En France les étudiants étrangers doivent désormais justifier de 615 euros de ressources, pour obtenir leur visa. Une somme égale « au montant de l'allocation d'entretien mensuelle de base versée, aux boursiers [étrangers] du gouvernement français », d’après le site vosdroits.service-public.fr.
Cette nouvelle obligation est entrée en vigueur avec le décret du 6 septembre dernier, qui augmente de 30 % le niveau de ressource exigé des étudiants étrangers. A titre de comparaison, un étudiant français boursier d’Etat et bénéficiant de l’échelon maximum percevra 4 600 euros sur dix mois, soit 460 euros par mois.
Officiellement, le ministère de l’Intérieur présente cette mesure comme un moyen de s’assurer que « les étudiants étudient bien » et qu’ils n’aient pas besoin de « travailler à côté ». Une hypocrisie criante sachant que l’objectif revendiqué du ministère est désormais de réduire l’immigration légale. Les étudiants étrangers étaient 60 000 nouveaux arrivants en France en 2010 sur les 200 000 immigrés légaux, un chiffre que le gouvernement entend réduire de 20 000.
Ainsi, ce sont les étudiants qui payent en premier les pots cassés car « ils sont une catégorie plus facile à refuser que les membres de famille, en durcissant les conditions d’obtention du visa, on en bloque aisément 10 000 », explique Serge Slama, du Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés (Gisti). Le Gisti a d’ailleurs déjà saisi le Conseil d’Etat pour tenter de faire annuler cette mesure, considérée comme injuste.
Cette nouvelle obligation est entrée en vigueur avec le décret du 6 septembre dernier, qui augmente de 30 % le niveau de ressource exigé des étudiants étrangers. A titre de comparaison, un étudiant français boursier d’Etat et bénéficiant de l’échelon maximum percevra 4 600 euros sur dix mois, soit 460 euros par mois.
Officiellement, le ministère de l’Intérieur présente cette mesure comme un moyen de s’assurer que « les étudiants étudient bien » et qu’ils n’aient pas besoin de « travailler à côté ». Une hypocrisie criante sachant que l’objectif revendiqué du ministère est désormais de réduire l’immigration légale. Les étudiants étrangers étaient 60 000 nouveaux arrivants en France en 2010 sur les 200 000 immigrés légaux, un chiffre que le gouvernement entend réduire de 20 000.
Ainsi, ce sont les étudiants qui payent en premier les pots cassés car « ils sont une catégorie plus facile à refuser que les membres de famille, en durcissant les conditions d’obtention du visa, on en bloque aisément 10 000 », explique Serge Slama, du Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés (Gisti). Le Gisti a d’ailleurs déjà saisi le Conseil d’Etat pour tenter de faire annuler cette mesure, considérée comme injuste.
Les étudiants ne sont pas des touristes
Le décret ne devrait s’appliquer « qu’aux nouveaux arrivants » selon le ministère. Mais malgré l’image très négative véhiculée à l’étranger par la circulaire du 31 mai, le ministre, Claude Guéant, poursuit le travail et offre aux futurs étudiants l’image d’une France très peu accueillante.
Il faut ajouter à cela les conditions, de plus en plus exigeantes, auxquelles doivent faire face les étudiants étrangers déjà présents en France pour leurs études. « J’ai quatre mois d’attente entre l’expiration de mon dernier visa et mon rendez-vous de renouvellement en préfecture », explique Elif, étudiante turque à l’université de Saint-Denis (93). Et pendant ce temps, l’étudiante n'a plus la possibilité de travailler ni de se déplacer hors des frontières françaises. Une situation d’autant plus ahurissante qu’elle ne peut entamer les démarches les plus simples telles que « changer d'opérateur téléphonique ou s’inscrire à une piscine municipale ».
« Cette politique donne l’impression que l’éducation devient comme le tourisme. L’argent arrive de l’étranger et ensuite les étudiants repartent. Moi, mon père m’aide, mais ce n’est pas toujours suffisant et j’ai perdu mon travail car j’attends mon renouvellement de visa », continue Elif. Une politique d’autant plus incohérente que la Turquie, comme beaucoup d’autres pays, abrite un lycée francophone de haut niveau et une université qui lui est associé. Ces jeunes francophones espèrent donc enrichir leurs études en France, même si s’expatrier n’est pas le rêve de tout le monde. « Beaucoup de mes amis au lycée francophone souhaitaient travailler avec les grandes entreprises françaises en Turquie. Connaître la langue était alors un vrai plus », précise Elif. Un plus que certains pourraient regretter vu la manière dont ils sont traités.
Il faut ajouter à cela les conditions, de plus en plus exigeantes, auxquelles doivent faire face les étudiants étrangers déjà présents en France pour leurs études. « J’ai quatre mois d’attente entre l’expiration de mon dernier visa et mon rendez-vous de renouvellement en préfecture », explique Elif, étudiante turque à l’université de Saint-Denis (93). Et pendant ce temps, l’étudiante n'a plus la possibilité de travailler ni de se déplacer hors des frontières françaises. Une situation d’autant plus ahurissante qu’elle ne peut entamer les démarches les plus simples telles que « changer d'opérateur téléphonique ou s’inscrire à une piscine municipale ».
« Cette politique donne l’impression que l’éducation devient comme le tourisme. L’argent arrive de l’étranger et ensuite les étudiants repartent. Moi, mon père m’aide, mais ce n’est pas toujours suffisant et j’ai perdu mon travail car j’attends mon renouvellement de visa », continue Elif. Une politique d’autant plus incohérente que la Turquie, comme beaucoup d’autres pays, abrite un lycée francophone de haut niveau et une université qui lui est associé. Ces jeunes francophones espèrent donc enrichir leurs études en France, même si s’expatrier n’est pas le rêve de tout le monde. « Beaucoup de mes amis au lycée francophone souhaitaient travailler avec les grandes entreprises françaises en Turquie. Connaître la langue était alors un vrai plus », précise Elif. Un plus que certains pourraient regretter vu la manière dont ils sont traités.