Une mosquée de Cambridge, Massachussetts (Etats-Unis), anciennement fréquentée par Tamerlan Tsarnaev.
« Safe Spaces Initiative ». Une campagne de prévention contre l’extrémisme religieux a été récemment lancée par le Conseil musulman des affaires publiques (MPAC), l’un des principaux lobbies musulmans américains. Elle a été dévoilée le 14 avril, à la veille du premier anniversaire des attentats de Boston qui avaient ensanglanté le marathon en avril 2013.
L’initiative prend la forme d’un guide (à télécharger plus bas), décrit par le MPAC comme le « premier effort majeur national » pour doter les leaders de la communauté musulmane américaine d’outils pratiques destinés à faire face aux quelques cas d’extrémisme qui peuvent surgir aux Etats-Unis.
Traditionnellement, les mosquées confrontées à ces situations se sont contentées d’exclure les individus radicalisés. Mais le cas de Tamerlan Tsarnaev, l’instigateur des attentats de Boston, banni de la mosquée qu’il fréquentait après avoir tenu des propos extrémistes, a montré les limites de cette solution. « Le message ici, c’est que l’expulsion n’est pas la réponse », a expliqué le président du MPAC, Salam al-Marayati, lors de la présentation de la campagne à la presse.
L’initiative prend la forme d’un guide (à télécharger plus bas), décrit par le MPAC comme le « premier effort majeur national » pour doter les leaders de la communauté musulmane américaine d’outils pratiques destinés à faire face aux quelques cas d’extrémisme qui peuvent surgir aux Etats-Unis.
Traditionnellement, les mosquées confrontées à ces situations se sont contentées d’exclure les individus radicalisés. Mais le cas de Tamerlan Tsarnaev, l’instigateur des attentats de Boston, banni de la mosquée qu’il fréquentait après avoir tenu des propos extrémistes, a montré les limites de cette solution. « Le message ici, c’est que l’expulsion n’est pas la réponse », a expliqué le président du MPAC, Salam al-Marayati, lors de la présentation de la campagne à la presse.
« Prévention, intervention, exclusion »
Forte de ce constat, le MPAC base son approche sur deux principes. Le cheminement personnel d’un individu vers l’extrémisme est unique et implique différents facteurs. Et ce cheminement peut être ralenti, inversé et prévenu, avec l’aide de ses coreligionnaires, en suivant les trois axes d’action décrits dans le guide que sont la prévention, intervention, exclusion – le modèle PIE.
La meilleure des préventions est encore d’empêcher qu’une crise ne survienne. Les mosquées se doivent ainsi « lutter contre les idéologies destructrices et les discours religieux toxiques ». En particulier ceux que l’on trouve sur Internet et qui retiennent l’attention des jeunes. Parmi les solutions avancées, le MPAC évoque la création de groupes de paroles, la mise en place de formes de tutorats pour les plus jeunes, ou encore la nécessité d'assurer un management professionnel des mosquées et des centres religieux pour mieux contrôler les éventuelles dérives.
En cas de détection d’un individu « sur la brèche », en phase de s’engager vers l’extrémisme, le MPAC recommande de mettre sur pied une équipe dédiée à la gestion de crise pour tenter de le détourner de cette voie. L’équipe doit écouter la personne, lui apporter réconfort, conseils religieux, et surtout déterminer s’il envisage de devenir violent. Si – et seulement si – l’équipe de crise n’obtient pas les résultats escomptés, la méthode préconise d’exclure l’élément radicalisé. Dans le même temps, le MPAC préconise la mosquée d'informer les forces de l’ordre qu’un individu pourrait de se livrer à des actes violents.
La meilleure des préventions est encore d’empêcher qu’une crise ne survienne. Les mosquées se doivent ainsi « lutter contre les idéologies destructrices et les discours religieux toxiques ». En particulier ceux que l’on trouve sur Internet et qui retiennent l’attention des jeunes. Parmi les solutions avancées, le MPAC évoque la création de groupes de paroles, la mise en place de formes de tutorats pour les plus jeunes, ou encore la nécessité d'assurer un management professionnel des mosquées et des centres religieux pour mieux contrôler les éventuelles dérives.
En cas de détection d’un individu « sur la brèche », en phase de s’engager vers l’extrémisme, le MPAC recommande de mettre sur pied une équipe dédiée à la gestion de crise pour tenter de le détourner de cette voie. L’équipe doit écouter la personne, lui apporter réconfort, conseils religieux, et surtout déterminer s’il envisage de devenir violent. Si – et seulement si – l’équipe de crise n’obtient pas les résultats escomptés, la méthode préconise d’exclure l’élément radicalisé. Dans le même temps, le MPAC préconise la mosquée d'informer les forces de l’ordre qu’un individu pourrait de se livrer à des actes violents.
Une réponse aux attentats de Boston
Le MPAC a travaillé pendant un an en collaboration avec des chercheurs, des conseillers, des imams et d’autres membres de la communauté musulmane américaine pour produire son guide lourd de 140 pages. En plus de fournir une méthode d’action, la publication veut responsabiliser et informer les leaders musulmans sur les mécanismes de la radicalisation et du basculement vers l’extrémisme.
L’immense majorité des musulmans américains n’ont aucun lien avec l’extrémisme. Mais toute la communauté est montrée du doigt quand surviennent des tragédies injustement imputées à l'islam à l'instar des attentats du 11-Septembre ou de Boston, générateurs de discours et d'agressions islamophobes.
Au lendemain des attaques de Boston, les associations musulmanes américaines avaient fermement condamné les attaques, avant de lancer quelques jours plus tard un fonds de solidarité pour les victimes. Un an après, le MPAC, comme d'autres organisations musulmanesdu pays, montre qu’elle est toujours mobilisée. On ne sait pour l’heure pas combien de mosquées suivront ses recommandations, la participation au programme se faisant sur la base du volontariat. L’initiative est cependant bien reçue par la communauté musulmane du pays qui marque davantage sa contribution à la société américaine.
L’immense majorité des musulmans américains n’ont aucun lien avec l’extrémisme. Mais toute la communauté est montrée du doigt quand surviennent des tragédies injustement imputées à l'islam à l'instar des attentats du 11-Septembre ou de Boston, générateurs de discours et d'agressions islamophobes.
Au lendemain des attaques de Boston, les associations musulmanes américaines avaient fermement condamné les attaques, avant de lancer quelques jours plus tard un fonds de solidarité pour les victimes. Un an après, le MPAC, comme d'autres organisations musulmanesdu pays, montre qu’elle est toujours mobilisée. On ne sait pour l’heure pas combien de mosquées suivront ses recommandations, la participation au programme se faisant sur la base du volontariat. L’initiative est cependant bien reçue par la communauté musulmane du pays qui marque davantage sa contribution à la société américaine.
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