Les Suédois se sont réveillés, lundi 20 septembre, avec une surprise de taille. Les élections législatives en Suède ont vu une percée historique des Démocrates de Suède (SD), parti d’extrême droite dirigé par Jimmie Akesson. Avec près de 6 % des voix, le mouvement entre ainsi pour la première fois au Parlement et désire même jouer l'arbitre, le centre-droit n’ayant pas obtenu la majorité absolue – à trois siège près –pour gouverner.
« Je suis inquiet de cette victoire », déclare à Saphirnews Mahmoud Aldebe, secrétaire général de l’Association musulmane de Suède (SMF), l’une des plus importantes organisations islamiques. « Ils ont utilisé l’islamophobie pour obtenir des voix auprès de l’opinion suédoise. Je me sens mal mais je suis heureux qu’aucun parti suédois ne souhaite discuter avec eux », nous indique-t-il, avec soulagement.
« Je suis inquiet de cette victoire », déclare à Saphirnews Mahmoud Aldebe, secrétaire général de l’Association musulmane de Suède (SMF), l’une des plus importantes organisations islamiques. « Ils ont utilisé l’islamophobie pour obtenir des voix auprès de l’opinion suédoise. Je me sens mal mais je suis heureux qu’aucun parti suédois ne souhaite discuter avec eux », nous indique-t-il, avec soulagement.
Une alliance inattendue avec la gauche
Le centre-droit et l’opposition de gauche, emmenée par les sociaux-démocrates et les écologistes, ont en effet exclu l’idée de conclure une alliance avec le parti d’extrême droite, préférant trouver un compromis entre eux malgré leur ligne politique différente.
Pour M. Aldebe, les Démocrates de Suède subiront le même sort que le NY Demokrati, un parti populiste qui a disparu en 1994 après trois ans d’existence. « Je pense que la victoire du parti d'extrême droite sera très courte et sans aucun résultat. Les Suédois n’aiment pas le racisme, le fascisme et le nationalisme. Ils veulent vivre en paix avec nous, les musulmans ».
C'est d'ailleurs en Suède qu'un mouvement musulman pour la paix a vu le jour, regroupant 100 jeunes ambassadeurs musulmans formés au dialogue interreligieux et interculturel dès 2008 par une association chrétienne et musulmane et chargés de faire taire les stéréotypes négatifs concernant l'islam et ses fidèles.
Pour M. Aldebe, les Démocrates de Suède subiront le même sort que le NY Demokrati, un parti populiste qui a disparu en 1994 après trois ans d’existence. « Je pense que la victoire du parti d'extrême droite sera très courte et sans aucun résultat. Les Suédois n’aiment pas le racisme, le fascisme et le nationalisme. Ils veulent vivre en paix avec nous, les musulmans ».
C'est d'ailleurs en Suède qu'un mouvement musulman pour la paix a vu le jour, regroupant 100 jeunes ambassadeurs musulmans formés au dialogue interreligieux et interculturel dès 2008 par une association chrétienne et musulmane et chargés de faire taire les stéréotypes négatifs concernant l'islam et ses fidèles.
Un nouveau parti pour les musulmans bientôt ?
Malgré tout, le SMF ne veut pas rester les bras croisés et son secrétaire général espère que la communauté musulmane prendra l'initiative de lancer un nouveau parti qui puisse servir ses intérêts, sans qu’il soit « religieux ou islamique », nous précise-t-il.
« Cette victoire signifie pour moi et pour la communauté musulmane que nous devons travailler plus en faveur de l'intégration et de la démocratie et que nous devons jouer notre rôle au sein des partis démocratiques en y devenant membres. Peut-être qu'un nouveau parti politique suédois va être lancé. Ce sera un parti non pas religieux ni islamique, mais social-démocrate. Nous avons plus de 650 000 musulmans en Suède et personne ne souhaite quitter le pays », affirme-t-il.
Selon M. Aldebe, 70% des musulmans ont utilisé leur droit de vote cette année 2010. « Nous nous sommes réveillés en retard, mais de nombreux musulmans ont commencé à réfléchir sur l’idée que nous devons être actifs dans la vie politique du pays », poursuit le secrétaire général, qui annonce la tenue d’une manifestation pacifique dans les jours prochains à l'appel des associations musulmanes du pays.
« Cette victoire signifie pour moi et pour la communauté musulmane que nous devons travailler plus en faveur de l'intégration et de la démocratie et que nous devons jouer notre rôle au sein des partis démocratiques en y devenant membres. Peut-être qu'un nouveau parti politique suédois va être lancé. Ce sera un parti non pas religieux ni islamique, mais social-démocrate. Nous avons plus de 650 000 musulmans en Suède et personne ne souhaite quitter le pays », affirme-t-il.
Selon M. Aldebe, 70% des musulmans ont utilisé leur droit de vote cette année 2010. « Nous nous sommes réveillés en retard, mais de nombreux musulmans ont commencé à réfléchir sur l’idée que nous devons être actifs dans la vie politique du pays », poursuit le secrétaire général, qui annonce la tenue d’une manifestation pacifique dans les jours prochains à l'appel des associations musulmanes du pays.
L’extrême droite se renforce en Europe
Jusque-là, la Suède était le seul pays d’Europe du Nord à échapper à l’essor de l’extrême droite. Le vice-président du Front national Bruno Gollnisch, s'est « félicité » ce lundi des résultats du SD.
L’islam et les musulmans sont devenus les cibles privilégiés des partis xénophobes et populistes en Europe, dont les récentes victoires font de plus en plus parler, notamment aux Pays-Bas avec le PVV de Geert Wilders. En Italie, la Ligue du Nord, ouvertement xénophobe, est même alliée au Peuple de la liberté de Silvio Berlusconi.
L'extrême droite a aussi réalisé de bons scores lors des élections européennes de juin 2009. Ce qui ne manque pas de rappeler aux musulmans leur faible participation sur la scène politique des pays européens.
L’islam et les musulmans sont devenus les cibles privilégiés des partis xénophobes et populistes en Europe, dont les récentes victoires font de plus en plus parler, notamment aux Pays-Bas avec le PVV de Geert Wilders. En Italie, la Ligue du Nord, ouvertement xénophobe, est même alliée au Peuple de la liberté de Silvio Berlusconi.
L'extrême droite a aussi réalisé de bons scores lors des élections européennes de juin 2009. Ce qui ne manque pas de rappeler aux musulmans leur faible participation sur la scène politique des pays européens.