Les craintes du profilage racial et religieux se révèlent fondées, dix jours après la tentative d’attentat d’Umar Farouk Abdulmuttalab, un jeune Nigérian de 23 ans, sur un vol américain.
14 pays sont désormais dans le collimateur de Washington, parmi lesquels l’Iran, le Soudan, la Syrie et Cuba, désignés comme des « soutiens du terrorisme ». S’ajoutent l’Algérie, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iraq, le Liban, le Nigéria, le Pakistan, le Yémen et la Somalie, listés depuis dimanche 3 janvier comme d’« autres pays d’intérêt ».
14 pays sont désormais dans le collimateur de Washington, parmi lesquels l’Iran, le Soudan, la Syrie et Cuba, désignés comme des « soutiens du terrorisme ». S’ajoutent l’Algérie, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iraq, le Liban, le Nigéria, le Pakistan, le Yémen et la Somalie, listés depuis dimanche 3 janvier comme d’« autres pays d’intérêt ».
À l’exception de Cuba, tous sont des pays à majorité musulmane. Les passagers originaires ou en provenance de ces pays sont aujourd'hui sujets à des palpations sur l’ensemble du corps, une fouille renforcée des bagages à main et un passage au scanner corporel et aux détecteurs d’explosifs. Ces contrôles renforcés concernent aussi les voyageurs ayant transité par l’un des 14 États.
Cette directive, applicable dès lundi 4 janvier, s'impose à tous les transporteurs, américains ou étrangers et n’épargne pas même les ressortissants étrangers résidant aux États-Unis. « Parce qu'une sécurité effective de l'aviation doit commencer au-delà de nos frontières, et dans le cadre d'une coopération extraordinaire de nos partenaires aériens dans le monde, TSA (l'Administration de la sécurité dans les transports, ndlr) ordonne que tout individu se rendant aux États-Unis de n'importe où dans le monde en provenance ou via des nations qui parrainent le terrorisme ou de (certains autres) pays devra se soumettre à un contrôle accru », se justifie TSA par communiqué.
Cette directive, applicable dès lundi 4 janvier, s'impose à tous les transporteurs, américains ou étrangers et n’épargne pas même les ressortissants étrangers résidant aux États-Unis. « Parce qu'une sécurité effective de l'aviation doit commencer au-delà de nos frontières, et dans le cadre d'une coopération extraordinaire de nos partenaires aériens dans le monde, TSA (l'Administration de la sécurité dans les transports, ndlr) ordonne que tout individu se rendant aux États-Unis de n'importe où dans le monde en provenance ou via des nations qui parrainent le terrorisme ou de (certains autres) pays devra se soumettre à un contrôle accru », se justifie TSA par communiqué.
Des mesures discriminatoires « dangereuses »
« Je comprends qu’il doit y avoir des mesures de sécurité supplémentaires à la lumière de ce qui a été tenté le jour de Noël », a déclaré Nawar Shora, directeur du Comité américano-arabe contre la discrimination, pour le New York Times.
Cependant, ces mesures insinuent, à tort, que tous les citoyens de certains pays sont suspects, ce qu’il estime comme « extrême et très dangereux ». « Les gens sont tout d'un coup catalogués comme étant liés au terrorisme parce qu’ils sont originaires simplement du pays » de la liste, ajoute-t-il.
Pour Peter King, représentant républicain de l'État de New York, « l'immense majorité des musulmans sont des gens fantastiques. Mais 100 % des terroristes islamistes sont musulmans, et ce sont nos ennemis aujourd'hui. Alors, même s'il ne faut pas adopter la religion comme critère de contrôle, nous ne devrions pas non plus reculer et exclure (les musulmans, ndlr) des listes » des personnes surveillées, a-t-il récemment déclaré sur Fox News.
Une position populaire au sein des conservateurs américains, qui fait penser aux méthodes des autorités aéroportuaires israéliennes et qui n’augure rien de bon pour les musulmans, pour qui les conséquences de chaque acte extrémiste leur causent du tort.
Cependant, ces mesures insinuent, à tort, que tous les citoyens de certains pays sont suspects, ce qu’il estime comme « extrême et très dangereux ». « Les gens sont tout d'un coup catalogués comme étant liés au terrorisme parce qu’ils sont originaires simplement du pays » de la liste, ajoute-t-il.
Pour Peter King, représentant républicain de l'État de New York, « l'immense majorité des musulmans sont des gens fantastiques. Mais 100 % des terroristes islamistes sont musulmans, et ce sont nos ennemis aujourd'hui. Alors, même s'il ne faut pas adopter la religion comme critère de contrôle, nous ne devrions pas non plus reculer et exclure (les musulmans, ndlr) des listes » des personnes surveillées, a-t-il récemment déclaré sur Fox News.
Une position populaire au sein des conservateurs américains, qui fait penser aux méthodes des autorités aéroportuaires israéliennes et qui n’augure rien de bon pour les musulmans, pour qui les conséquences de chaque acte extrémiste leur causent du tort.