La proposition du Haut Conseil à l’intégration (HCI) préconisant l’interdiction du port du voile à l’université est très loin d’avoir trouvé des soutiens de poids, en particulier dans le monde universitaire.
Jean-Loup Salzmann, le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), lui-même à la tête de l'université Paris 13-Villetaneuse a vigoureusement dénoncé cette recommandation dans les colonnes de L’Express, mardi 6 août. « C'est une mauvaise idée sur la forme, et sur le fond. Sur la forme, on ne traite pas un non-problème par une loi. Sur le fond, l'université, ce n'est pas l'école. Les étudiants sont majeurs, ce sont des adultes et on ne peut limiter leurs libertés individuelles. Nous pensons que c'est un sujet qui nécessite de l'apaisement, de la discussion, et certainement pas une approche teintée d'islamophobie, comme celle du HCI », estime-t-il.
« En l'état actuel des choses, les universités pourraient interdire le voile. Il est interdit dans certaines situations: sur les photos des étudiants, pour les travaux pratiques et dans certains cas pour les examens. Cela dépend des universités et se règle au cas par cas », rappelle-t-il toutefois. Mais l’avis du HCI, « teintée d'islamophobie », est « déconnecté des réalités » et a « peu de chances » d’être suivi par le gouvernement. « C'est un coup de communication, au milieu de l'été, au moment où les journaux ont peu de choses à se mettre sous la dent », renchérit-il.
Les présidents d’université ne sont « pas favorables à une loi », martèlent-t-ils. Ils l’avaient d’ailleurs fait savoir par écrit au HCI fin mars, a indiqué M. Salzmann. Le HCI n'en a donc pas tenu compte pour émettre sa proposition d'exclusion des femmes voilées sur la scène universitaire.
L’Observatoire de la laïcité, qui remplace la mission laïcité du HCI désapprouve également l’idée. Tous les ingrédients sont réunis pour que cette proposition stigmatisant les étudiantes voilées passe à la trappe.
Lire aussi :
Stop à la stigmatisation des étudiants musulmans au sein des universités françaises !
L'UNEF milite contre le port du voile
Le Défenseur des droits veut « préciser » la loi de 2004
Le Haut Conseil à l'intégration pour l'interdiction du voile à l'université
Jean-Loup Salzmann, le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), lui-même à la tête de l'université Paris 13-Villetaneuse a vigoureusement dénoncé cette recommandation dans les colonnes de L’Express, mardi 6 août. « C'est une mauvaise idée sur la forme, et sur le fond. Sur la forme, on ne traite pas un non-problème par une loi. Sur le fond, l'université, ce n'est pas l'école. Les étudiants sont majeurs, ce sont des adultes et on ne peut limiter leurs libertés individuelles. Nous pensons que c'est un sujet qui nécessite de l'apaisement, de la discussion, et certainement pas une approche teintée d'islamophobie, comme celle du HCI », estime-t-il.
« En l'état actuel des choses, les universités pourraient interdire le voile. Il est interdit dans certaines situations: sur les photos des étudiants, pour les travaux pratiques et dans certains cas pour les examens. Cela dépend des universités et se règle au cas par cas », rappelle-t-il toutefois. Mais l’avis du HCI, « teintée d'islamophobie », est « déconnecté des réalités » et a « peu de chances » d’être suivi par le gouvernement. « C'est un coup de communication, au milieu de l'été, au moment où les journaux ont peu de choses à se mettre sous la dent », renchérit-il.
Les présidents d’université ne sont « pas favorables à une loi », martèlent-t-ils. Ils l’avaient d’ailleurs fait savoir par écrit au HCI fin mars, a indiqué M. Salzmann. Le HCI n'en a donc pas tenu compte pour émettre sa proposition d'exclusion des femmes voilées sur la scène universitaire.
L’Observatoire de la laïcité, qui remplace la mission laïcité du HCI désapprouve également l’idée. Tous les ingrédients sont réunis pour que cette proposition stigmatisant les étudiantes voilées passe à la trappe.
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