Ramadan est là ! Nous avons compté les jours, surtout les derniers… Comme chaque année, il revient et nous l’attendons toujours avec la même impatience ! Bien sûr, chacun s’est préparé afin de l’accueillir dignement et pouvoir lui consacrer du temps.
Dans les jours qui ont précédé sa venue, les tâches fastidieuses, preneuses de temps et d’énergie, ont été accomplies par chacun d’entre nous, toutes les maisons ont été astiquées et préparées pour recevoir cet invité de marque.
Le voilà ! Il est là ! La première soirée est pleine d’émotion, lorsque le jeûneur affirme en son cœur son intention de jeûner pendant tout ce mois ; pas seulement de s’abstenir de nourriture et de boisson, mais également de s’abstenir de commettre des fautes, tels que mensonges, bavardages, mauvaises pensées, colères et autres actions susceptibles d’entacher son jeûne.
Pendant son jeûne, chacun va faire des efforts pour être meilleur, plus attentif avec ses proches, plus patient avec les gens, plus assidu à son travail. Il faut être meilleur que d’habitude.
Ses efforts ne vont pas s’arrêter là ! Le jeûneur veut être meilleur devant Dieu ! Être plus concentré dans la prière, plus assidu dans ses actes d’adoration, ses demandes de pardon, dans le rappel et les invocations, plus appliqué dans la lecture du Coran, plus généreux également à l’instar du Prophète Muhammad.
« Ramadan est le mois de la patience ; et la récompense de la patience, c’est le Paradis ! » C’est le mois pendant lequel le jeûneur peut obtenir le pardon de ses fautes et se mettre à l’abri du feu de l’Enfer ! Il n’existe pas de meilleure promesse pour le musulman.
Pendant toute cette période, chacun de nous est plus attentif à ses comportements, à ses actions, retenant sa langue, parce que c’est un temps exceptionnel d’élévation spirituelle, de paix, de partage et qu’il ne faut pas laisser passer cette opportunité de se rapprocher du Créateur de toute chose, le Maître de l’Univers.
Aussi, pendant cette période, le jeûneur se souvient, plein de reconnaissance envers Dieu, que c’est durant l’un des dix derniers jours du mois de Ramadan que le Coran a été descendu au ciel le plus rapproché et que, par la suite, l’ange Gabriel a été chargé d’en révéler les versets au Prophète au fur et à mesure des vingt-trois ans qu’a duré la Révélation.
C’est aussi au cours de ce même mois, deux ans après l’Hégire, qu’eut lieu la bataille de Badr, où le Prophète et ses compagnons étaient un très petit nombre face aux idolâtres et qu’avec l’aide de Dieu ils furent victorieux. C’est encore au cours de ce même mois que, dix ans après l’Hégire, le Prophète reconquit La Mecque sans avoir à combattre, et qu’il s’ensuivit de nombreuses conversions. Le jeûneur se doit d’être reconnaissant envers ces nobles personnages qui ont permis de préserver notre belle religion.
Tout le mois est porteur d’innombrables bienfaits pour les musulmans : toutes ses bonnes actions, ses bonnes intentions lui sont bénéfiques, et plus particulièrement les dix derniers jours du mois, au cours desquels il est recommandé de redoubler d’efforts en vue d’obtenir l’agrément de Dieu. Il n’est pas un jeûneur qui négligera la veillée de la nuit du Destin, cette nuit exceptionnelle qui « vaut plus que mille mois » parce que « c’est au cours de cette nuit que règne une paix ineffable jusqu’à l’aube » [Coran, s. 97, v. 5].
Que de belles promesses pour celui qui va jeûner avec sincérité et application, avec pour seule espérance celle d’obtenir la satisfaction de notre Créateur et mériter Sa Miséricorde.
Certainement, chacun de nous va s’appliquer pendant ce mois béni pour être plus rapproché du Créateur, Maître de l’Univers. Et chacun de nous sortira de cette période avec un sentiment de sérénité et de paix, qu’il faudra essayer de prolonger au-delà de cette période d’exception.
* Malika Dif est auteure et conférencière. Elle a notamment publié aux éditions Tawhid Relations parents-enfants (2002), Les Épouses du Prophète (2004), Être musulmane aujourd’hui (2008). Vient de paraître : Les Premières femmes de l’islam, coécrit avec Abu Usama (Tawhid, 2011).
Première parution de cet article, dans Salamnews, n° 29, août 2011.
Dans les jours qui ont précédé sa venue, les tâches fastidieuses, preneuses de temps et d’énergie, ont été accomplies par chacun d’entre nous, toutes les maisons ont été astiquées et préparées pour recevoir cet invité de marque.
Le voilà ! Il est là ! La première soirée est pleine d’émotion, lorsque le jeûneur affirme en son cœur son intention de jeûner pendant tout ce mois ; pas seulement de s’abstenir de nourriture et de boisson, mais également de s’abstenir de commettre des fautes, tels que mensonges, bavardages, mauvaises pensées, colères et autres actions susceptibles d’entacher son jeûne.
Pendant son jeûne, chacun va faire des efforts pour être meilleur, plus attentif avec ses proches, plus patient avec les gens, plus assidu à son travail. Il faut être meilleur que d’habitude.
Ses efforts ne vont pas s’arrêter là ! Le jeûneur veut être meilleur devant Dieu ! Être plus concentré dans la prière, plus assidu dans ses actes d’adoration, ses demandes de pardon, dans le rappel et les invocations, plus appliqué dans la lecture du Coran, plus généreux également à l’instar du Prophète Muhammad.
« Ramadan est le mois de la patience ; et la récompense de la patience, c’est le Paradis ! » C’est le mois pendant lequel le jeûneur peut obtenir le pardon de ses fautes et se mettre à l’abri du feu de l’Enfer ! Il n’existe pas de meilleure promesse pour le musulman.
Pendant toute cette période, chacun de nous est plus attentif à ses comportements, à ses actions, retenant sa langue, parce que c’est un temps exceptionnel d’élévation spirituelle, de paix, de partage et qu’il ne faut pas laisser passer cette opportunité de se rapprocher du Créateur de toute chose, le Maître de l’Univers.
Aussi, pendant cette période, le jeûneur se souvient, plein de reconnaissance envers Dieu, que c’est durant l’un des dix derniers jours du mois de Ramadan que le Coran a été descendu au ciel le plus rapproché et que, par la suite, l’ange Gabriel a été chargé d’en révéler les versets au Prophète au fur et à mesure des vingt-trois ans qu’a duré la Révélation.
C’est aussi au cours de ce même mois, deux ans après l’Hégire, qu’eut lieu la bataille de Badr, où le Prophète et ses compagnons étaient un très petit nombre face aux idolâtres et qu’avec l’aide de Dieu ils furent victorieux. C’est encore au cours de ce même mois que, dix ans après l’Hégire, le Prophète reconquit La Mecque sans avoir à combattre, et qu’il s’ensuivit de nombreuses conversions. Le jeûneur se doit d’être reconnaissant envers ces nobles personnages qui ont permis de préserver notre belle religion.
Tout le mois est porteur d’innombrables bienfaits pour les musulmans : toutes ses bonnes actions, ses bonnes intentions lui sont bénéfiques, et plus particulièrement les dix derniers jours du mois, au cours desquels il est recommandé de redoubler d’efforts en vue d’obtenir l’agrément de Dieu. Il n’est pas un jeûneur qui négligera la veillée de la nuit du Destin, cette nuit exceptionnelle qui « vaut plus que mille mois » parce que « c’est au cours de cette nuit que règne une paix ineffable jusqu’à l’aube » [Coran, s. 97, v. 5].
Que de belles promesses pour celui qui va jeûner avec sincérité et application, avec pour seule espérance celle d’obtenir la satisfaction de notre Créateur et mériter Sa Miséricorde.
Certainement, chacun de nous va s’appliquer pendant ce mois béni pour être plus rapproché du Créateur, Maître de l’Univers. Et chacun de nous sortira de cette période avec un sentiment de sérénité et de paix, qu’il faudra essayer de prolonger au-delà de cette période d’exception.
* Malika Dif est auteure et conférencière. Elle a notamment publié aux éditions Tawhid Relations parents-enfants (2002), Les Épouses du Prophète (2004), Être musulmane aujourd’hui (2008). Vient de paraître : Les Premières femmes de l’islam, coécrit avec Abu Usama (Tawhid, 2011).
Première parution de cet article, dans Salamnews, n° 29, août 2011.