En France, de nombreux migrants et descendants d’immigrés n’oublient pas leurs proches qui vivent dans leur pays d’origine et leur envoient régulièrement des sommes d’argent. Au moment du Ramadan ou lors de la fête musulmane de l’Aïd el-Kébir, les transferts d’argent explosent au sein de la communauté musulmane, majoritairement originaire du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne en France.
Un rapport publié par la Banque mondiale (à télécharger plus bas), mercredi 2 octobre, dresse les estimations de ces flux à travers le monde en se basant sur les flux migratoires à venir. Au niveau mondial, les transferts d’argent devraient cumuler près de 550 milliards de dollars (406 milliards d'euros) en 2013 et environ 700 milliards de dollars (517 milliards d'euros) d’ici 2016. Dans les pays en voie de développement où ils représentent une belle part du revenu, les transferts d’argent des migrants vont augmenter de 6,3 % par rapport à 2012 pour s’établir à 414 milliards de dollars (306 milliards d'euros) en 2013 et à 540 milliards de dollars (399 milliards d'euros) en 2016.
Un rapport publié par la Banque mondiale (à télécharger plus bas), mercredi 2 octobre, dresse les estimations de ces flux à travers le monde en se basant sur les flux migratoires à venir. Au niveau mondial, les transferts d’argent devraient cumuler près de 550 milliards de dollars (406 milliards d'euros) en 2013 et environ 700 milliards de dollars (517 milliards d'euros) d’ici 2016. Dans les pays en voie de développement où ils représentent une belle part du revenu, les transferts d’argent des migrants vont augmenter de 6,3 % par rapport à 2012 pour s’établir à 414 milliards de dollars (306 milliards d'euros) en 2013 et à 540 milliards de dollars (399 milliards d'euros) en 2016.
Inde, premier pays destinataire des transferts d’argent
Ces sommes importantes sont une aubaine pour les pays émergeants. Elles permettent à beaucoup de « contre-balancer » le désintérêt des investisseurs en ces temps de crise économique. C’est le cas de l’Inde, qui devrait être avec 71 milliards de dollars (52 milliards d'euros), la première destination des transferts d’argent.
D'après la Banque mondiale, les envois des migrants ont été « robustes » partout sauf en Amérique Latine et dans les Caraïbes, en particulier au Mexique, qui pâtissent des « faiblesses économiques » des Etats-Unis d’où proviennent les trois quart de l'argent envoyé vers ces zones.
Le coût moyen global des envois de fonds reste globalement inchangé, autour de 9 % du montant envoyé, note par ailleurs la Banque mondiale.
D'après la Banque mondiale, les envois des migrants ont été « robustes » partout sauf en Amérique Latine et dans les Caraïbes, en particulier au Mexique, qui pâtissent des « faiblesses économiques » des Etats-Unis d’où proviennent les trois quart de l'argent envoyé vers ces zones.
Le coût moyen global des envois de fonds reste globalement inchangé, autour de 9 % du montant envoyé, note par ailleurs la Banque mondiale.
1,5 milliard d'euros envoyés au Maroc par les Marocains résidant en France
Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), les transferts d’argent devraient augmenter de 3,6 % pour cumuler la somme de 49 milliards (36 milliards d'euros) en 2013 selon le rapport. L’institution s’attarde sur le cas de la Syrie, en proie à une guerre civile depuis plus de deux ans.
« Deux millions de Syriens ont quitté le pays pour s’installer dans les pays voisins comme réfugiés » rappelle la Banque mondiale, précisant que les derniers chiffres de ces transferts ne sont pas bien connus. Mais « en 2010, d’après les derniers chiffres disponibles, la Syrie a reçu près d’1,6 milliards de dollars (1 milliard d'euros, ndlr) de transferts d’argent », note l’institution mondiale, qui évoque une « augmentation modeste » des envois d'argent vers le pays. Alors que le gouvernement de Bachar Al-Assad a interdit les transferts provenant des pays siégeant au Conseil de Coopération du Golfe (GCC), beaucoup de Syriens vivant dans ces pays passent par des « canaux informels » pour venir en aide à leurs proches restés sur place ou aux réfugiés qui se trouvent dans les pays voisins comme la Jordanie.
L’Egypte, qui traverse une grave crise politique, a vu ses transferts d’argent tripler depuis 2009 pour atteindre les 20 milliards de dollars (15 milliards d'euros) en 2013, soit 40 % des transferts cumulés de la région MENA, positionnant ainsi le pays des Pharaons à la 6e place des pays en voie de développement recevant le plus d’argent de la part de ses expatriés. Dans cette partie du globe, le Maroc est également l’un des pays qui reçoit beaucoup d’argent, notamment de ses expatriés vivant en Espagne et en France. Mais les expéditeurs vivant en Europe se heurtent au coût élevé de cette opération, fait remarquer la Banque mondiale. Ainsi, en 2012, pour les Marocains de France qui ont envoyé officiellement 2,1 milliards de dollars (1,5 milliards d'euros), le coût de ce transfert tournait en moyenne autour de 11,2 % de la somme envoyée.
« Deux millions de Syriens ont quitté le pays pour s’installer dans les pays voisins comme réfugiés » rappelle la Banque mondiale, précisant que les derniers chiffres de ces transferts ne sont pas bien connus. Mais « en 2010, d’après les derniers chiffres disponibles, la Syrie a reçu près d’1,6 milliards de dollars (1 milliard d'euros, ndlr) de transferts d’argent », note l’institution mondiale, qui évoque une « augmentation modeste » des envois d'argent vers le pays. Alors que le gouvernement de Bachar Al-Assad a interdit les transferts provenant des pays siégeant au Conseil de Coopération du Golfe (GCC), beaucoup de Syriens vivant dans ces pays passent par des « canaux informels » pour venir en aide à leurs proches restés sur place ou aux réfugiés qui se trouvent dans les pays voisins comme la Jordanie.
L’Egypte, qui traverse une grave crise politique, a vu ses transferts d’argent tripler depuis 2009 pour atteindre les 20 milliards de dollars (15 milliards d'euros) en 2013, soit 40 % des transferts cumulés de la région MENA, positionnant ainsi le pays des Pharaons à la 6e place des pays en voie de développement recevant le plus d’argent de la part de ses expatriés. Dans cette partie du globe, le Maroc est également l’un des pays qui reçoit beaucoup d’argent, notamment de ses expatriés vivant en Espagne et en France. Mais les expéditeurs vivant en Europe se heurtent au coût élevé de cette opération, fait remarquer la Banque mondiale. Ainsi, en 2012, pour les Marocains de France qui ont envoyé officiellement 2,1 milliards de dollars (1,5 milliards d'euros), le coût de ce transfert tournait en moyenne autour de 11,2 % de la somme envoyée.
Une source importante de devises en Afrique
En Afrique subsaharienne, les coûts de transfert d’argent atteignent également des sommets. Ce sont les plus élevés dans le monde. « Le transfert coûte en moyenne 11,6 % du montant envoyé, comparé à environ 8,3 % en Asie », indique le rapport.
Pourtant dans cette région du monde, « ces envois sont une source importante de devises et contribuent à couvrir les déficits des comptes courants », note la Banque mondiale. En 2013, ce sont 406 milliards de dollars (300 milliards d'euros) provenant des migrants que devrait recevoir le continent. Des flux en augmentation de 6,2 % par rapport à l'année dernière.
C’est le Nigéria avec 20 milliards de dollars (15 milliards d'euros) qui reçoit le plus d’argent. Le Sénégal (1,4 milliards de dollars, soit 1 milliard d'euros) fait également partie des pays dont les ressortissants envoient le plus une aide financière. Mais ces chiffres passent en silence tous les transferts non comptabilisés officiellement alors que les envois en dehors des circuits légaux sont courants sur le continent ou ne sont tout simplement pas recensés comme au Malawi. Le secteur fait également face au problème du « blanchiment d’argent » et de « financement du terrorisme ». Pour ces raisons, en Somalie, la banque Barclays, qui était la dernière organisation a proposé ce service ,a fermé ses portes, informe l'institution financière
Pourtant dans cette région du monde, « ces envois sont une source importante de devises et contribuent à couvrir les déficits des comptes courants », note la Banque mondiale. En 2013, ce sont 406 milliards de dollars (300 milliards d'euros) provenant des migrants que devrait recevoir le continent. Des flux en augmentation de 6,2 % par rapport à l'année dernière.
C’est le Nigéria avec 20 milliards de dollars (15 milliards d'euros) qui reçoit le plus d’argent. Le Sénégal (1,4 milliards de dollars, soit 1 milliard d'euros) fait également partie des pays dont les ressortissants envoient le plus une aide financière. Mais ces chiffres passent en silence tous les transferts non comptabilisés officiellement alors que les envois en dehors des circuits légaux sont courants sur le continent ou ne sont tout simplement pas recensés comme au Malawi. Le secteur fait également face au problème du « blanchiment d’argent » et de « financement du terrorisme ». Pour ces raisons, en Somalie, la banque Barclays, qui était la dernière organisation a proposé ce service ,a fermé ses portes, informe l'institution financière
Un secteur qui doit être assaini
Dans ce contexte, le 6 octobre à Dakar, le réseau national des opérateurs de transfert d’argent (RENOTA) demandait aux gouvernements d’assainir ce secteur afin de mettre un terme aux « manquements graves » qui existent dans le système de contrôle. « L’Etat doit assainir le secteur et principalement la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). On a remarqué qu’il y a des détenteurs de licence qui octroient eux-mêmes des agréments (donnant le droit de procéder aux transferts d’argent) alors que c’est de la prérogative de la BCEAO », déclarait Mamadou Hann, le président de RENOTA.
Les acteurs de ce secteur, incarné par des géants comme Western Union ou MoneyGram, se multiplient avec les dérives que cela peut engendrer.
Les défis à surmonter restent nombreux alors que l’objectif émis en 2011 par le G20 de réduire les coûts de transfert d’argent à 5 % d’ici 2014 est loin d’être atteint.
Télécharger le rapport de la Banque mondiale ci-dessous :
Les acteurs de ce secteur, incarné par des géants comme Western Union ou MoneyGram, se multiplient avec les dérives que cela peut engendrer.
Les défis à surmonter restent nombreux alors que l’objectif émis en 2011 par le G20 de réduire les coûts de transfert d’argent à 5 % d’ici 2014 est loin d’être atteint.
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