Le classement mondial de la liberté de la presse, établi chaque année par les Reporters sans frontières (RSF), a mis en avant une situation alarmante concernant l’exercice du métier de journalisme. En 2017, la liberté de presse et la démocratie ont été fortement menacées par des responsables politiques qui nourrissent les hostilités envers les journalistes.
Pour la deuxième année consécutive, la Norvège ouvre le bal du classement établi sur les 180 pays dans le monde, suivie de près, par la Suède. À l’autre bout du classement, la Corée ferme la marche pour cette année encore et confirme sa position du pire endroit au monde pour exercer le métier de journaliste.
Lire aussi : Le prix mondial de la liberté de la presse à Shawkan, en prison en Egypte
Pour la deuxième année consécutive, la Norvège ouvre le bal du classement établi sur les 180 pays dans le monde, suivie de près, par la Suède. À l’autre bout du classement, la Corée ferme la marche pour cette année encore et confirme sa position du pire endroit au monde pour exercer le métier de journaliste.
Lire aussi : Le prix mondial de la liberté de la presse à Shawkan, en prison en Egypte
Le reflux inédit de la liberté de la presse en Turquie
D’autres pays ont également vu leur rang dégringoler en raison de leur attitude hostile envers les journalistes. C’est le cas, entre autres, de la Russie présidée par Vladimir Poutine, pays en 148e position qui « n'a jamais eu autant de journalistes et de blogueurs emprisonnés depuis la chute de l’URSS ». Le Vietnam au 175e du classement, le Turkménistan en 178e et l’Azerbaïdjan en 163e restent à la traine à cause de la répression continuelle de ces journalistes qui dérangent.
La Turquie, placée en 157e position, est qualifiée comme la « plus grande prison du monde pour les professionnels des médias ». Pour RSF qui déplore les procès de masse contre les journalistes, « l’état d’urgence en vigueur depuis près de deux ans a permis aux autorités d’éradiquer ce qui restait de pluralisme, ouvrant un boulevard au président Erdogan pour faire adopter la réforme constitutionnelle qui grave dans le marbre sa mainmise sur le pays ».
La Turquie, placée en 157e position, est qualifiée comme la « plus grande prison du monde pour les professionnels des médias ». Pour RSF qui déplore les procès de masse contre les journalistes, « l’état d’urgence en vigueur depuis près de deux ans a permis aux autorités d’éradiquer ce qui restait de pluralisme, ouvrant un boulevard au président Erdogan pour faire adopter la réforme constitutionnelle qui grave dans le marbre sa mainmise sur le pays ».
Une remontée « partiellement mécanique » pour la France
Si le bilan du continent américain est en demi-teinte entre le Canada se hissant au top 20, les États-Unis perdant deux places sous un Trump criant sans cesse au mediabashing, et l’Amérique latine et centrale effectuant une chute libre dans le classement, c’est l’Europe qui enregistre cette année la dégradation la plus importante.
Du côté de la France, RSF dénonce « le “mediabashing”, ou le dénigrement systématique de la profession par certains leaders politiques » qui « a connu son paroxysme pendant la campagne électorale de 2017 ». « Malgré ce climat délétère, la France gagne six places par rapport à 2017, une remontée partiellement “mécanique” après la chute exceptionnelle de certains de ses voisins européens », explique l’organisation.
Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, a rappelé que « les dirigeants politiques qui alimentent la détestation du journalisme portent une lourde responsabilité » et que « contester aujourd’hui la légitimité du journalisme, c’est jouer avec un feu politique extrêmement dangereux ».
Lire aussi :
Le pluralisme au service de nos libertés
Du côté de la France, RSF dénonce « le “mediabashing”, ou le dénigrement systématique de la profession par certains leaders politiques » qui « a connu son paroxysme pendant la campagne électorale de 2017 ». « Malgré ce climat délétère, la France gagne six places par rapport à 2017, une remontée partiellement “mécanique” après la chute exceptionnelle de certains de ses voisins européens », explique l’organisation.
Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, a rappelé que « les dirigeants politiques qui alimentent la détestation du journalisme portent une lourde responsabilité » et que « contester aujourd’hui la légitimité du journalisme, c’est jouer avec un feu politique extrêmement dangereux ».
Lire aussi :
Le pluralisme au service de nos libertés