La pièce chorégraphique « And So », de Seifeddine Manaï, avec la compagnie de danse Brotha from another motha.
La riche programmation du festival « Libertés ! » a ouvert en grande pompe ses portes avec le vernissage de l’exposition Libertées de la plasticienne marocaine Majida Khattari, le 28 juin, à 20 h, qui est visible les mercredis et jeudis de 15 h à 22 h tout au long du festival.
Après une session musicale du DJ Oli J, la nouvelle création musicale de Tony Gatlif, programmée en juin 2012 au Festival des musiques sacrées de Fès en hommage à Omar Khayyam, le poète et savant perse, a été présentée en avant-première.
Après une session musicale du DJ Oli J, la nouvelle création musicale de Tony Gatlif, programmée en juin 2012 au Festival des musiques sacrées de Fès en hommage à Omar Khayyam, le poète et savant perse, a été présentée en avant-première.
Danser la révolution
Autre avant-première en plein air, la projection, samedi 7 juillet à 22 h, du film Après la bataille, de Yousry Nasrallah, présenté à Cannes, une fiction sur la vie de deux jeunes gens pendant la révolution égyptienne.
Une autre vision de la révolution égyptienne sera également donnée la veille, le 6 juillet, à 22 h, avec le documentaire Au Caire de la révolution, du Franco-Égyptien Samir Abdallah.
Les révolutions arabes, thème de ce festival, seront également retracées à travers l’écriture. Des brunchs littéraires sont prévus « avec des personnalités qui ont de la pointure pour évoquer les questions du bouleversement arabe comme Wassyla Tamzali, une écrivaine algérienne », indique Samia Messaoudi, la chargée de communication de l’ICI.
Par ailleurs, le public pourra assister à des concerts et à des spectacles de danse. Une compagnie de danse tunisienne sera là pour faire le show avec des battles de danse dans And so ! (« Et alors ! »), qui témoigneront de la révolte des jeunes Tunisiens lors de la révolution.
Samedi 14 juillet, jour de la fête nationale célébrant la prise de la Bastille, carte blanche sera donnée aux intellectuels syriens et un bal révolutionnaire mixé par la DJ Missy Ness sera donné le soir.
Une manière originale et artistique de raconter les révolutions arabe, un an après ces événements.
Une autre vision de la révolution égyptienne sera également donnée la veille, le 6 juillet, à 22 h, avec le documentaire Au Caire de la révolution, du Franco-Égyptien Samir Abdallah.
Les révolutions arabes, thème de ce festival, seront également retracées à travers l’écriture. Des brunchs littéraires sont prévus « avec des personnalités qui ont de la pointure pour évoquer les questions du bouleversement arabe comme Wassyla Tamzali, une écrivaine algérienne », indique Samia Messaoudi, la chargée de communication de l’ICI.
Par ailleurs, le public pourra assister à des concerts et à des spectacles de danse. Une compagnie de danse tunisienne sera là pour faire le show avec des battles de danse dans And so ! (« Et alors ! »), qui témoigneront de la révolte des jeunes Tunisiens lors de la révolution.
Samedi 14 juillet, jour de la fête nationale célébrant la prise de la Bastille, carte blanche sera donnée aux intellectuels syriens et un bal révolutionnaire mixé par la DJ Missy Ness sera donné le soir.
Une manière originale et artistique de raconter les révolutions arabe, un an après ces événements.
La Goutte-d’Or, un quartier lui aussi révolutionnaire
Cette programmation est « un moment festif. Un rendez-vous de l’été qui apporte en plus de la réflexion », commente Mme Essaoudi, dans la mesure où « Libertés ! » permet au public de découvrir des œuvres artistiques diverses tout en s’interrogeant sur l’impact des révolutions arabes.
Elle permettra aussi de témoigner du passé du quartier de la Goutte-d’Or où est implanté l’ICI avec, chaque samedi, des ateliers et visites guidées du quartier. En écho aux révolutions arabes, l’objectif est de témoigner de la richesse d’un quartier symbolique marqué par des soulèvements populaires comme ceux des luttes ouvrières, la Commune de Paris, la guerre d’Algérie et la lutte des sans-papiers à l'église Saint-Bernard, notamment.
La part belle sera donnée aux jeunes avec plusieurs ateliers qui leur seront destinés comme l’atelier « Liberté, je grapherai ton nom », prévu pour le 21 juillet, pour les initier au graffiti.
Le rappeur Axiom parlera également aux jeunes, le 30 juin. Auteur de J’ai un rêve, il les invite à puiser leur force revendicatrice dans l’exemple du Printemps arabe.
Elle permettra aussi de témoigner du passé du quartier de la Goutte-d’Or où est implanté l’ICI avec, chaque samedi, des ateliers et visites guidées du quartier. En écho aux révolutions arabes, l’objectif est de témoigner de la richesse d’un quartier symbolique marqué par des soulèvements populaires comme ceux des luttes ouvrières, la Commune de Paris, la guerre d’Algérie et la lutte des sans-papiers à l'église Saint-Bernard, notamment.
La part belle sera donnée aux jeunes avec plusieurs ateliers qui leur seront destinés comme l’atelier « Liberté, je grapherai ton nom », prévu pour le 21 juillet, pour les initier au graffiti.
Le rappeur Axiom parlera également aux jeunes, le 30 juin. Auteur de J’ai un rêve, il les invite à puiser leur force revendicatrice dans l’exemple du Printemps arabe.
Le monde musulman : une diversité pleine de richesses
Ce festival de l’ICI s’inscrit dans une volonté de témoigner du dynamisme du monde musulman. « L’ICI est un centre vivant. On invite des artistes et intellectuels du monde musulman pour montrer le dynamisme de cette culture, qui n’est pas uniquement liée à un âge d’or révolu et ancien ; c’est en effet souvent à quoi on réduit l’islam, en disant que c’était une civilisation brillante », explique Véronique Rieffel, la directrice de l’ICI.
« Il y a énormément d’intellectuels qu’il ne faut pas diaboliser. Partout, des choses se créent. La programmation de l'ICI entend être le reflet de ce dynamisme-là. Il y a des biennales d’art contemporain aux quatre coins du monde musulman, aussi bien à Djeddah qu’en Tunisie, en Afrique subsaharienne ou en Malaisie », ajoute-t-elle.
La Goutte-d’Or est le lieu parfait pour rendre visible les cultures d’islam. « Ce quartier est perçu comme un quartier insalubre, avec des "problèmes de prières dans la rue" et de consommation de drogues alors que c’est un quartier riche et varié qui accueille des gens de 65 nationalités. Ce qui permet une richesse culturelle très forte, que l’on avait envie de mettre en avant avec le projet de l’ICI », argumente Mme Rieffel.
Ce centre culturel et artistique au cœur du 18e arrondissement de Paris permet donc de « témoigner de la richesse du monde musulman. Il permet ainsi de montrer que c’est une civilisation » dont les musulmans « peuvent être fiers et ne pas en avoir honte comme c’est souvent le cas malheureusement, car l’islam a une mauvaise image qu’on confond avec l'islamisme ou qu’on réduit à des questions accessoires comme la question de la viande halal, du voile ou de la construction de minarets », juge Véronique Rieffel.
« Il y a énormément d’intellectuels qu’il ne faut pas diaboliser. Partout, des choses se créent. La programmation de l'ICI entend être le reflet de ce dynamisme-là. Il y a des biennales d’art contemporain aux quatre coins du monde musulman, aussi bien à Djeddah qu’en Tunisie, en Afrique subsaharienne ou en Malaisie », ajoute-t-elle.
La Goutte-d’Or est le lieu parfait pour rendre visible les cultures d’islam. « Ce quartier est perçu comme un quartier insalubre, avec des "problèmes de prières dans la rue" et de consommation de drogues alors que c’est un quartier riche et varié qui accueille des gens de 65 nationalités. Ce qui permet une richesse culturelle très forte, que l’on avait envie de mettre en avant avec le projet de l’ICI », argumente Mme Rieffel.
Ce centre culturel et artistique au cœur du 18e arrondissement de Paris permet donc de « témoigner de la richesse du monde musulman. Il permet ainsi de montrer que c’est une civilisation » dont les musulmans « peuvent être fiers et ne pas en avoir honte comme c’est souvent le cas malheureusement, car l’islam a une mauvaise image qu’on confond avec l'islamisme ou qu’on réduit à des questions accessoires comme la question de la viande halal, du voile ou de la construction de minarets », juge Véronique Rieffel.
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