Tout est parti d'une attention louable. Samedi 26 mars, le footballeur Lionel Messi était l'invité prestigieux de la chaîne égyptienne MBC Misr. La présentatrice Mona el-Sharkawy brandit une paire de crampons que lui a remis l'attaquant du FC Barcelone avec pour consigne de la vendre aux enchères et de faire don de la recette à une œuvre de charité.
Si ce geste peut paraître anodin en Europe, c'est loin d'être le cas au Moyen-Orient où cela peut être considéré comme une insulte. Tout le monde se souvient de ce journaliste irakien qui a lancé ses chaussures sur le président américain Georges W. Bush lors d'une conférence de presse en 2008. Traiter quelqu'un de « chaussure » ou « fils de chaussure » est très injurieux, de même que mettre ses pieds sur la table en offrant ses semelles à la vue d'une personne.
Le député égyptien Saïd Hasasein a exprimé sa colère envers Lionel Messi au cours d'une autre émission de télévision. Brandissant un mocassin élimé, il lança : « Nous (les Egyptiens) n'avions jamais été humiliés de la sorte durant notre histoire qui a débuté il y a sept millénaires. Je vais vous frappez avec vos chaussures, Messi. Ça, c'est ma chaussure, j'en fais don à l'Argentine ! ». Il ajouta « C'est une insulte au peuple égyptien », en tapant du poing sur la table.
Azmi Mogahed, porte-parole de la Fédération égyptienne de football, a réagi en direct par liaison téléphonique : « Oui, même dans notre religion... ». Mais le député le coupa : « Sa religion à lui ? Il est juif ! ». Azmi Mogahed acquiesce et répond : « Je sais qu'il est juif, il fait des dons à Israël et s'est rendu au mur des Lamentations (…) Nous n'avons pas besoin de ses chaussures, et les pauvres en Egypte n'ont pas besoin d'aide venant de personnes juives ou israéliennes... »
Mona el-Sharkawy, a réagi, protestant contre cette polémique. « C’est une tradition dans notre émission de récupérer un souvenir venant d’un invité et de le mettre aux enchères pour une œuvre de charité », a-t-elle déclaré, précisant que la destination de la somme récoltée n'avait jamais été indiquée et que, par conséquent, il ne s'agit pas d'un cadeau fait spécifiquement aux Égyptiens.
L'affaire a été largement commentée sur les réseaux sociaux. Hassan Mido a cependant appelé au calme et à la raison. L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille et icône du football égyptien a tweeté : « Le bien le plus précieux d'un écrivain, c'est son stylo, le bien le plus précieux d'un footballeur, ses chaussures. »
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Si ce geste peut paraître anodin en Europe, c'est loin d'être le cas au Moyen-Orient où cela peut être considéré comme une insulte. Tout le monde se souvient de ce journaliste irakien qui a lancé ses chaussures sur le président américain Georges W. Bush lors d'une conférence de presse en 2008. Traiter quelqu'un de « chaussure » ou « fils de chaussure » est très injurieux, de même que mettre ses pieds sur la table en offrant ses semelles à la vue d'une personne.
Le député égyptien Saïd Hasasein a exprimé sa colère envers Lionel Messi au cours d'une autre émission de télévision. Brandissant un mocassin élimé, il lança : « Nous (les Egyptiens) n'avions jamais été humiliés de la sorte durant notre histoire qui a débuté il y a sept millénaires. Je vais vous frappez avec vos chaussures, Messi. Ça, c'est ma chaussure, j'en fais don à l'Argentine ! ». Il ajouta « C'est une insulte au peuple égyptien », en tapant du poing sur la table.
Azmi Mogahed, porte-parole de la Fédération égyptienne de football, a réagi en direct par liaison téléphonique : « Oui, même dans notre religion... ». Mais le député le coupa : « Sa religion à lui ? Il est juif ! ». Azmi Mogahed acquiesce et répond : « Je sais qu'il est juif, il fait des dons à Israël et s'est rendu au mur des Lamentations (…) Nous n'avons pas besoin de ses chaussures, et les pauvres en Egypte n'ont pas besoin d'aide venant de personnes juives ou israéliennes... »
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L'affaire a été largement commentée sur les réseaux sociaux. Hassan Mido a cependant appelé au calme et à la raison. L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille et icône du football égyptien a tweeté : « Le bien le plus précieux d'un écrivain, c'est son stylo, le bien le plus précieux d'un footballeur, ses chaussures. »
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