Sur le vif
Les mères voilées ne doivent pas accompagner les sorties scolaires des enfants. Telle est la position du ministre de l'Education, Luc Chatel, qui a tranché sur cette question mercredi 3 mars à la suite d'une affaire qui opposait des parents d'élèves à la directrice d'une école de Pantin, en Seine Saint-Denis.
Dans une lettre datée du mercredi 2 mars, il a donné raison à la directrice qui refusait la participation d'une mère d'élève portant le voile aux sorties scolaires et estime que les parents d'élèves se placent dans une « situation comparable à celle des agents publics » et qu’ils sont donc tenus « de se soumettre aux principes fondamentaux de ce service public », au nom du « principe de neutralité et de laïcité » de l’école publique.
Pourtant, cette décision entre en contradiction avec les positions précédentes du ministère, fondées sur une délibération de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) qui avait jugé ce type de refus discriminatoire en 2007.
Un texte de Xavier Darcos, alors ministre de l’Education, paru en août 2008, stipule d’ailleurs que « la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ne s’étend pas aux parents d’élèves intervenant bénévolement dans le cadre du service public de l’enseignement (…) Ceux-ci ne peuvent être soumis à aucune réglementation particulière concernant leur tenue ».
Mais, selon M. Chatel, qui soutient le débat sur l’islam voulue par Nicolas Sarkozy, « il ne faut pas transiger avec la laïcité », considérant de fait qu’aucune discrimination n’est faite à l’encontre de ces femmes. Décidément, la laïcité est mangée à toutes les sauces, même aux plus mauvaises.
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Dans une lettre datée du mercredi 2 mars, il a donné raison à la directrice qui refusait la participation d'une mère d'élève portant le voile aux sorties scolaires et estime que les parents d'élèves se placent dans une « situation comparable à celle des agents publics » et qu’ils sont donc tenus « de se soumettre aux principes fondamentaux de ce service public », au nom du « principe de neutralité et de laïcité » de l’école publique.
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