Optimiste
Interrogé sur son sentiment quant à l’avenir de l’enseignement privé musulman, M. Oufker s’est dit « optimiste pour l’enseignement privé musulman en France. C’est vrai qu’il y a beaucoup de défis à relever, puisque l’existence durant cinq années, condition pour la signature du contrat avec l’Etat, est très lourde à surmonter. Il faut pendant cinq ans exister, avoir les moyens financiers et aussi avoir des résultats scolaires dignes d’un établissement quelconque du système éducatif français ».
Et les difficultés existent bel et bien. Financières d’abord. « C’est vraiment la grande difficulté » insiste le directeur de l’établissement. Précisons que les financements permettant le bon fonctionnement du lycée Averroès proviennent « à 100% de dons privés de la communauté musulmane, et en particulier de la communauté musulmane du Nord ».
« L’autre difficulté ce sont les locaux », ajoute M. Oufker. « Nous n’avons pas nos propres locaux. Nous sommes logés à titre gratuit aux premier et deuxième étages de la mosquée de Lille sud. Ce sont des locaux qui ne sont pas à l’origine construits pour accueillir un établissement scolaire. » « On ne peut pas accepter beaucoup d’élèves par classes, et on ne peut pas ouvrir plus de six classes. Notre limite actuellement c'est ça » avec un « grand maximum de 400 élèves ».Le lycée privé musulman Averroès accueille actuellement « 83 élèves » répartis en « six classes ».
Et les difficultés existent bel et bien. Financières d’abord. « C’est vraiment la grande difficulté » insiste le directeur de l’établissement. Précisons que les financements permettant le bon fonctionnement du lycée Averroès proviennent « à 100% de dons privés de la communauté musulmane, et en particulier de la communauté musulmane du Nord ».
« L’autre difficulté ce sont les locaux », ajoute M. Oufker. « Nous n’avons pas nos propres locaux. Nous sommes logés à titre gratuit aux premier et deuxième étages de la mosquée de Lille sud. Ce sont des locaux qui ne sont pas à l’origine construits pour accueillir un établissement scolaire. » « On ne peut pas accepter beaucoup d’élèves par classes, et on ne peut pas ouvrir plus de six classes. Notre limite actuellement c'est ça » avec un « grand maximum de 400 élèves ».Le lycée privé musulman Averroès accueille actuellement « 83 élèves » répartis en « six classes ».
Cinquième année
Pour la rentrée 2007/2008, dernière année avant le début des négociations avec l’Etat, rien ne devrait donc changer « en terme de création de places ». « La grande nouveauté l’an prochain c’est que nous atteindrons notre cinquième année, et donc la condition d’existence pour pouvoir entamer les négociations pour une signature de contrat avec l’Etat, pour la rentrée 2008/2009 » précise M. Oufker.
Les rapports avec l’Etat, justement. Récemment, la création et surtout l’ouverture du lycée musulman Al Kindi à Décines près de Lyon a été suivie d’une polémique autour du limogeage du recteur d’académie, Alain Morvan. Le même recteur s’était fermement opposé à l’ouverture de ce lycée privé, et a par la suite dénoncé les « pressions » dont il aurait été l’objet de la part du ministère de l’Intérieur. Le ministère de l’Education lui avait alors rappelé son devoir de réserve. Enjeux électoraux, rapports complexes entre les organisations musulmanes et l’Etat : tels sont en réalité les ingrédients de cette affaire.
Interpellé sur la question, Hassan Oufker a tenu à préciser que « d’abord ils sont passés par les mêmes étapes que le lycée Averroès, ce qui montre que l’enseignement privé musulman en France doit faire face à beaucoup de difficultés et notamment le fait d’être accepté comme n’importe quel autre établissement privé. Ensuite, effectivement je pense qu’il y a eu un peu de gène de la part de l’administration pour l’ouverture. Mais Dieu merci ça c’est fini positivement. »
Les rapports avec l’Etat, justement. Récemment, la création et surtout l’ouverture du lycée musulman Al Kindi à Décines près de Lyon a été suivie d’une polémique autour du limogeage du recteur d’académie, Alain Morvan. Le même recteur s’était fermement opposé à l’ouverture de ce lycée privé, et a par la suite dénoncé les « pressions » dont il aurait été l’objet de la part du ministère de l’Intérieur. Le ministère de l’Education lui avait alors rappelé son devoir de réserve. Enjeux électoraux, rapports complexes entre les organisations musulmanes et l’Etat : tels sont en réalité les ingrédients de cette affaire.
Interpellé sur la question, Hassan Oufker a tenu à préciser que « d’abord ils sont passés par les mêmes étapes que le lycée Averroès, ce qui montre que l’enseignement privé musulman en France doit faire face à beaucoup de difficultés et notamment le fait d’être accepté comme n’importe quel autre établissement privé. Ensuite, effectivement je pense qu’il y a eu un peu de gène de la part de l’administration pour l’ouverture. Mais Dieu merci ça c’est fini positivement. »