Le meeting organisé par le collectif Mamans Toutes Egales a réuni 400 personnes à Bagnolet.
20 heures, au Cin'Hoche de Bagnolet (93), jeudi 9 février, les 400 sièges de la salle de cinéma furent occupés. Adossés aux murs, les retardataires ont du écouter les intervenants debout.
Sur la scène, les témoignages se succèdent. Mamans voilées racontant leur expérience dans les écoles, militants, responsables associatifs, juristes et universitaires prennent chacun la parole, en quelques mots, pour expliquer les raisons de leur présence et leur malaise face à un arsenal de lois de plus en plus exclusives envers les femmes musulmanes, de la loi 2004 sur les signes religieux à l'actuelle loi, dite « anti-nounous voilées », en passant par la loi sur la dissimilation du visage dans l'espace public, dite « loi anti-burqa ».
Sur la scène, les témoignages se succèdent. Mamans voilées racontant leur expérience dans les écoles, militants, responsables associatifs, juristes et universitaires prennent chacun la parole, en quelques mots, pour expliquer les raisons de leur présence et leur malaise face à un arsenal de lois de plus en plus exclusives envers les femmes musulmanes, de la loi 2004 sur les signes religieux à l'actuelle loi, dite « anti-nounous voilées », en passant par la loi sur la dissimilation du visage dans l'espace public, dite « loi anti-burqa ».
Un meeting ambitieux
Dans la salle, l'émotion fut palpable, la tension aussi. Chaque intervention fut ponctuée d'une salve d'applaudissements. Mamans Toutes Egales a réunit pour l'occasion des organisations comme le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Les Indivisibles, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Homosexuel-les musulman-es de France (HM2F) ou encore le Collectif féministe pour l'égalité.
Ce meeting, qui a aussi réuni la sénatrice des Verts Esther Benbassa et les sociologues Jean Baubérot et Christine Delphy entre autres, se veut un « point de départ » pour une action coordonnée face à la montée de « l'islamophobie d'Etat », comme en conclut Houria Bouteldja, la porte-parole du Parti des Indigènes de la République.
A l'origine de cette mobilisation, il y a une colère et une lassitude, des femmes musulmanes, certes, mais plus largement, d'une certaine frange de la société française qui en a marre de voir bafouer certains droits élémentaires, au nom d'une « nouvelle laïcité » qui semble suspecte. Désormais, le collectif veut inciter les candidats à la présidentielle à se positionner sur le sujet de la laïcité. Chacun d'entre eux devraient ainsi recevoir une lettre du collectif à cet effet.
Ce meeting, qui a aussi réuni la sénatrice des Verts Esther Benbassa et les sociologues Jean Baubérot et Christine Delphy entre autres, se veut un « point de départ » pour une action coordonnée face à la montée de « l'islamophobie d'Etat », comme en conclut Houria Bouteldja, la porte-parole du Parti des Indigènes de la République.
A l'origine de cette mobilisation, il y a une colère et une lassitude, des femmes musulmanes, certes, mais plus largement, d'une certaine frange de la société française qui en a marre de voir bafouer certains droits élémentaires, au nom d'une « nouvelle laïcité » qui semble suspecte. Désormais, le collectif veut inciter les candidats à la présidentielle à se positionner sur le sujet de la laïcité. Chacun d'entre eux devraient ainsi recevoir une lettre du collectif à cet effet.
Les témoignages se succèdent
« Ce sont nos enfants qui souffrent grandement de l'exclusion de leur mère des sorties scolaires. » « Nous demandons juste à être traitées comme les autres mamans. » « Avec ce vote au Sénat, on a l'impression d'un acharnement contre les femmes voilées. » Parmi les témoignages, beaucoup de mamans sont venus partager leurs sentiments d'exclusion et leur incompréhension face à l'attitude de certains directeurs d'établissements scolaires.
Dans une autre perspective, le témoignage de cette enseignante au collège Politzer de Montreuil est entendu. « Au collège, une petite minorité d 'enseignants "laïcards délirants" font la loi. C'est du délire, on en vient à se demander si on interdit les couvre-chefs dans la cour quand il fait froid. » Une chronique de salle des professeurs très révélatrice du problème. Car même si une majorité des enseignants plaident depuis des décennies pour une plus grande implication des parents dans la vie scolaire, une minorité mène une véritable guerre à tout signe islamique visible. Une situation qui inquiète, surtout par rapport aux enfants exprimant « un vrai mal-être ».
Dans une autre perspective, le témoignage de cette enseignante au collège Politzer de Montreuil est entendu. « Au collège, une petite minorité d 'enseignants "laïcards délirants" font la loi. C'est du délire, on en vient à se demander si on interdit les couvre-chefs dans la cour quand il fait froid. » Une chronique de salle des professeurs très révélatrice du problème. Car même si une majorité des enseignants plaident depuis des décennies pour une plus grande implication des parents dans la vie scolaire, une minorité mène une véritable guerre à tout signe islamique visible. Une situation qui inquiète, surtout par rapport aux enfants exprimant « un vrai mal-être ».
Des pistes de réflexion à étudier
Beaucoup retiendront l'intervention de Mireille Fanon-Mendès France, qui propose « des pistes de réflexion » pour une action « recours » devant le droit international si la proposition de loi « anti-nounous voilées » est adoptée à l'Assemblée nationale.
Elle expose différentes pistes juridiques qui se présentent au collectif, au travers du droit international « très protecteur envers les droits humains ». « Il est possible de saisir le rapporteur spécial de l'ONU sur les discriminations religieuses », signale-t-elle. L'observateur pourrait ainsi venir en France et « rencontrer toutes les parties impliquées ». Mme Fanon-Mendès France, qui siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, évoque aussi une piste « nationale ». « Il faut saisir 60 députés et 60 sénateurs pour porter la loi devant le Conseil constitutionnel ». Des pistes fort intéressantes auxquelles vont songer Mamans Toutes Egales pour empêcher la promulgation de nouvelles lois islamophobes.
Elle expose différentes pistes juridiques qui se présentent au collectif, au travers du droit international « très protecteur envers les droits humains ». « Il est possible de saisir le rapporteur spécial de l'ONU sur les discriminations religieuses », signale-t-elle. L'observateur pourrait ainsi venir en France et « rencontrer toutes les parties impliquées ». Mme Fanon-Mendès France, qui siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, évoque aussi une piste « nationale ». « Il faut saisir 60 députés et 60 sénateurs pour porter la loi devant le Conseil constitutionnel ». Des pistes fort intéressantes auxquelles vont songer Mamans Toutes Egales pour empêcher la promulgation de nouvelles lois islamophobes.
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