Samedi 14 février 2004, une manifestation s'est tenue avec un départ de la place de la république à 14h00. Cette manifestation fut réalisée sur l’initiative du collectif « une école pour tous » des étudiantes, des lycéennes, partis politique notamment le LCR, associations laïques ont marché ensemble afin de contester la loi contre le port du voile à l'école.
« Marchons, Marchons… »
Tout s'est organisé de façon simple plusieurs milliers de personnes au rendez-vous fixé ce samedi à Paris. La foule s'est dirigée de façon très calme et organisée pendant le défilé jusqu'à la place de la nation, cortège après cortège.
Dans une ambiance de « fête » les manifestants ont ainsi défilé pour ne pas se défiler face à cette loi qui a été votée la semaine dernière par l’assemblée.
Loin du sentiment de démobilisation connu lors du dernier rassemblement, les manifestants se sont tout réunis ensemble contre un seul but : préserver la liberté et garantir le respect de celle-ci, de gens de tous horizons, religieux ou non, d’accord ou non sur le principe du voile mais uni dans cette conception des droits que l’on bafoue avec cette loi.
Le cortège a donc défilé de la place de la république à 14h00 par un itinéraire ludique en commémorant certains lieu témoins de combat pour la liberté ( comme la rue saint ambroise fief du combat des sans papiers )
Un défilé qui laissait de temps en temps place à la musique pour revenir par la suite aux slogans scandée par la foule en cœur.
« Chirac, ta loi on n’en veut pas !! »
Les cortèges composés de jeunes femmes pour la plupart plus ou moins jeunes créent une dynamique de groupe, très motivée même si la loi est belle et bien passé, elles ne sont pas prête à céder de si tôt.
Banderoles, rubans verts (qui marque la solidarité dans le combat des femmes de confessions musulmanes) affiches, pancartes, cette structure organisationnelle fruit de longues préparations et surtout signes que l’on ne démotive pas même après le coup du de la loi votée.
Egalement au niveau des participantes les deux étudiantes Hadjar Ajimi et Sofia Rahem qui mènent une grève de la faim, tenaient à être parmi les gens cet après-midi afin que l’on oubli pas leur combat.
Tout au long de la marche qui s’est déroulé sans aucun incident de parcours a émergé un sentiment de lutte partagée non seulement par les femmes musulmanes mais aussi par toutes les femmes, pour un droit à l’éducation, pour le droit à l’égalité, car cette loi ne vise que les femmes en les brimant et les privant d’un droit fondamental dans toute société pour s’émanciper : l’école et l’éducation.
Aujourd’hui avec cette loi on exclut plus qu’on ne comprend, on évite les solutions et ne pose que des problèmes. Cette loi inutile et vide de sens n’a qu’un seul but d’alimenter dans les esprits la crainte d’une partie de la population française, cette loi qui au lieu de protéger l’individu dans le cadre de sa liberté individuelle, elle va le contraindre à agir dans un cadre défini et précis pour jouir d’une semi-liberté contrôlée qui plus est par l’Etat alors que selon le grand principe de l’égalité en France, chacun est libre et égal en droits ! Tant que ces derniers ne se fondent pas dans la masse d’un système et d’un modèle pré-établie et que l’on juge comme référence pour tous et toutes.
Affirmer que l’on ne suit pas le modèle, et on se frotte à de nombreux problèmes jusqu’à même penser que l’on est manipulé, ou encore que l’on représente quelconque parti politique en quête de lutte et de pouvoir.
Le débat en tout cas est loin d’être clos, les français dans la rue samedi 14 février 2004 en témoignent.
La loi sur la laïcité va changer la vision de la France, cette confiance et ce respect de l’être humain vont peu à peu en se dégradant, laissant place à l’ignorance la plus compète face à ce que l’on juge comme un problème alors que ce n’est que le reflet d’une liberté accordée à tout être libre de ses choix dans son cadre privé.