Le Premier ministre s’est exprimé au sujet de la polémique autour du burkini, le maillot de bain qui recouvre le corps de la tête aux chevilles à l’exception du visage et des mains. Dans une interview publiée mercredi 17 août, dans le journal La Provence, Manuel Valls dit « comprendre » et « soutenir » les maires qui ont pris des arrêtés pour interdire le port du burkini sur les plages. « Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s’ils sont motivés par la volonté d’encourager le vivre-ensemble, sans arrière-pensée politique », précise-t-il.
« Le burkini, traduction d’un projet politique »
Selon le Premier ministre, « le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme ». Des propos qui rappellent ceux qu'il avait tenus en avril 2016 à la suite de la polémique relative à la mode islamique, lorsque que la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol avait comparé les femmes voilées aux « nègres » favorables à l’esclavage. « Ce que représente le voile pour les femmes, non ce n'est pas un phénomène de mode, non, ce n'est pas une couleur qu'on porte, non : c'est un asservissement de la femme », déclarait alors Manuel Valls.
Le pensionnaire de l’hôtel Matignon explique qu’il n’y a cependant pas d’intérêt à voter une loi contre le burkini. « Avant de penser à légiférer, nous ferons appliquer la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public – nous le rappellerons, avec le ministre de l’Intérieur, aux préfets et aux forces de sécurité », explique-t-il semblant omettre que le burkini (contraction de « burqa » et « bikini ») n’est pas un voile intégral. Le Premier ministre en appelle à la responsabilité des autorités musulmanes, qui « doivent aussi condamner le voile intégral, condamner les actes de provocation qui créent les conditions d’une confrontation ».
Selon Manuel Valls, sous le burkini, « il y a l’idée que, par nature, les femmes seraient impudiques, impures, qu’elles devraient donc être totalement couvertes. Ce n’est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République. Face aux provocations, la République doit se défendre ». Gardant toujours son sens de la (dé)mesure, il demande plus loin aux musulmans « à leurs autorités, à leurs familles, dans leurs engagements personnel, professionnel, social, de dire qu’ils rejettent cette vision mortifère de l’islam ».
Le pensionnaire de l’hôtel Matignon explique qu’il n’y a cependant pas d’intérêt à voter une loi contre le burkini. « Avant de penser à légiférer, nous ferons appliquer la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public – nous le rappellerons, avec le ministre de l’Intérieur, aux préfets et aux forces de sécurité », explique-t-il semblant omettre que le burkini (contraction de « burqa » et « bikini ») n’est pas un voile intégral. Le Premier ministre en appelle à la responsabilité des autorités musulmanes, qui « doivent aussi condamner le voile intégral, condamner les actes de provocation qui créent les conditions d’une confrontation ».
Selon Manuel Valls, sous le burkini, « il y a l’idée que, par nature, les femmes seraient impudiques, impures, qu’elles devraient donc être totalement couvertes. Ce n’est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République. Face aux provocations, la République doit se défendre ». Gardant toujours son sens de la (dé)mesure, il demande plus loin aux musulmans « à leurs autorités, à leurs familles, dans leurs engagements personnel, professionnel, social, de dire qu’ils rejettent cette vision mortifère de l’islam ».
« Le grotesque d’un débat autour d’un vêtement de bain »
La Ligue des droits de l’homme (LDH) a aussitôt réagi en dénonçant « le grotesque d’un débat autour d’un vêtement de bain » et un Premier ministre qui, « fidèle à lui-même, ajoute aux tensions en faisant de comportements individuels la marque d’un projet politique ». Selon l’organisation de défense des droits humains, « ces manifestations d’autoritarisme n’empêcheront rien mais elles constituent un dévoiement de la laïcité. Et, assurément, elles renforcent le sentiment d’exclusion et contribuent à légitimer ceux et celles qui regardent les Français musulmans comme un corps étranger à la nation ».
Le communiqué de la LDH stipule que « rien n’autorise à faire de l’espace public un espace réglementé selon certains codes et à ignorer la liberté de choix de chacun qui doit être respectée ». La Ligue des droits de l’homme affirme qu’elle continuera d’engager « les procédures nécessaires » pour faire annuler les arrêtés municipaux « provocateurs ».
Le communiqué de la LDH stipule que « rien n’autorise à faire de l’espace public un espace réglementé selon certains codes et à ignorer la liberté de choix de chacun qui doit être respectée ». La Ligue des droits de l’homme affirme qu’elle continuera d’engager « les procédures nécessaires » pour faire annuler les arrêtés municipaux « provocateurs ».
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