Démarrée le 13 avril, arrivée prévue pour le 21 avril devant la Maison Blanche, la Marche pour la justice #March2Justice est emmenée notamment par Linda Sarsour, Tamika Mallory et Carmen Perez.
Beaucoup se souviennent peut-être de cette photo de Bill de Blasio annonçant que les écoles publiques de New York seraient désormais fermées pour les fêtes de l’Aïd. Peu savent que derrière cette annonce qui avait fait le tour du monde a été le fruit d’un travail formidable de l’organisation Arab American Association of New York, entre autres, et de leur désormais figure médiatique et hyperactive Linda Sarsour, Américaine-Palestinienne de Brooklyn.
Devenue une des porte-étendard des combats contre les discriminations et l’islamophobie et des campagnes #MuslimLivesMatter ou #BlackLivesMatter, Linda Sarsour, accompagnée de militants venus de tous les segments des minorités aux États-Unis, ont entamé, depuis lundi 13 avril, une marche depuis New York jusqu’à Washington devant la Maison Blanche. Elle a commencé dans le quartier de Staten Island, à l’endroit précis où, le 7 juillet 2014, a été assassiné Eric Garner à la suite de son arrestation par un policier.
Aux côtés de Linda Sarsour, on retrouve Tamika Mallory, activiste afro-américaine, Zakiya Ansari, ou encore la Latina Carmen Perez, militante et cofondatrice du mouvement de la Ligue de justice de New York.
Partis le 13 avril, les marcheurs arriveront à Washington le 21 avril, en passant par Newark, Trenton, Philadelphie, Baltimore et l’Université Lincoln, rejoints par d’autres militants. Cette Marche de la justice se clôturera par un concert devant le Congrès et la remise au Congrès de propositions de réformes pour mettre fin au profilage ethnique et à la « militarisation » des forces de police.
Devenue une des porte-étendard des combats contre les discriminations et l’islamophobie et des campagnes #MuslimLivesMatter ou #BlackLivesMatter, Linda Sarsour, accompagnée de militants venus de tous les segments des minorités aux États-Unis, ont entamé, depuis lundi 13 avril, une marche depuis New York jusqu’à Washington devant la Maison Blanche. Elle a commencé dans le quartier de Staten Island, à l’endroit précis où, le 7 juillet 2014, a été assassiné Eric Garner à la suite de son arrestation par un policier.
Aux côtés de Linda Sarsour, on retrouve Tamika Mallory, activiste afro-américaine, Zakiya Ansari, ou encore la Latina Carmen Perez, militante et cofondatrice du mouvement de la Ligue de justice de New York.
Partis le 13 avril, les marcheurs arriveront à Washington le 21 avril, en passant par Newark, Trenton, Philadelphie, Baltimore et l’Université Lincoln, rejoints par d’autres militants. Cette Marche de la justice se clôturera par un concert devant le Congrès et la remise au Congrès de propositions de réformes pour mettre fin au profilage ethnique et à la « militarisation » des forces de police.
La justice pour tous et contre la violence policère
Non sans rappeler la Marche pour l’égalité et contre le racisme en France, cette marche fait écho surtout à la Marche entamée par les Noirs Américains à Selma, notamment menée par Martin Luther King entre autres, dont les 50 ans ont été commémorés.
Un demi-siècle s’est écoulé depuis, mais force est de constater que la condition des Afro-Américains et des « colored people » reste à bien des égards problématique. De Ferguson au dernier assassinat de Walter Scott, dont la vidéo révèle clairement les intentions du policier blanc, les militants américains latinos, afro-américains et arabes continuent de déplorer la mort des leurs.
Alors ils sont une centaine à avoir répondu présents aux slogans « No Justice No Peace » du #MuslimLivesMatter rendu populaire après la tuerie de Chapel Hill, ou encore « We can’t breathe », dernière parole d’Eric Garner.
Cette marche, qui a attiré tous les grands médias américains et est très suivie sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #March2Justice, a d’ores et déjà été soutenue par des figures religieuses et médiatiques, telles que l’imam Suhail Webb ou encore le producteur Russell Simmons suivi par plus de trois millions de followers sur Twitter.
Alors que Barack Obama entame ses derniers mois à la Maison Blanche et qu’étaient fondés sur lui beaucoup d’espoirs de la part des minorités de couleur aux États-Unis, la Marche de la justice vient rappeler une réalité et la nécessité du combat pour l’égalité et la justice pour tous. De Clichy-sous-Bois à Ferguson, la police continue à tuer.
****
Samia Hathroubi, professeure d'Histoire, est engagée en Europe dans le domaine de l'interreligieux et celui des questions liées aux minorités religieuses.
Un demi-siècle s’est écoulé depuis, mais force est de constater que la condition des Afro-Américains et des « colored people » reste à bien des égards problématique. De Ferguson au dernier assassinat de Walter Scott, dont la vidéo révèle clairement les intentions du policier blanc, les militants américains latinos, afro-américains et arabes continuent de déplorer la mort des leurs.
Alors ils sont une centaine à avoir répondu présents aux slogans « No Justice No Peace » du #MuslimLivesMatter rendu populaire après la tuerie de Chapel Hill, ou encore « We can’t breathe », dernière parole d’Eric Garner.
Cette marche, qui a attiré tous les grands médias américains et est très suivie sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #March2Justice, a d’ores et déjà été soutenue par des figures religieuses et médiatiques, telles que l’imam Suhail Webb ou encore le producteur Russell Simmons suivi par plus de trois millions de followers sur Twitter.
Alors que Barack Obama entame ses derniers mois à la Maison Blanche et qu’étaient fondés sur lui beaucoup d’espoirs de la part des minorités de couleur aux États-Unis, la Marche de la justice vient rappeler une réalité et la nécessité du combat pour l’égalité et la justice pour tous. De Clichy-sous-Bois à Ferguson, la police continue à tuer.
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Samia Hathroubi, professeure d'Histoire, est engagée en Europe dans le domaine de l'interreligieux et celui des questions liées aux minorités religieuses.
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