Alors que la loi sur le mariage pour tous a été promulguée, ses opposants continuent de se mobiliser. Une prochaine grande manifestation est ainsi prévue dimanche 26 mai, à Paris. Mais la principale porte-parole de ce mouvement de contestation pourrait bien ne pas y participer.
Frigite Barjot a indiqué, jeudi 23 mai, hésiter à prendre part à cette nouvelle mobilisation*. « Aujourd'hui, je me demande même si je vais y aller », a-t-elle affirmé, sur Radio Notre-Dame. La chef de file du collectif Manif pour Tous a évoqué un « climat de violence » et dit ne pas se sentir « en sécurité » après avoir reçu plusieurs menaces de mort ainsi qu’un mouchoir plein de sang, jeudi matin. La détermination de cette femme, qui avait notamment invité les musulmans à prendre part à cette contestation, a pris un coup.
« Il est indispensable que tous les porte-parole appellent au calme et à l'apaisement. Les menaces deviennent très violentes contre moi », a-t-elle également déclaré. « Je sens que certains veulent profiter de l'ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement et je ne peux tolérer ça », a-t-elle ajouté.
Il est vrai que, du côté des opposants au mariage pour tous, des extrémistes semant la violence et les discours haineux sont de plus en plus présents. Dans ce climat, Dominique Venner, un essayiste d'extrême droite qui s'opposait au mariage gay s’est donné la mort, mardi 21 mai, au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Lors d’une conférence de presse, Frigide Barjot avait aussitôt pris ses distances avec cet « acte personnel isolé », ce qui avait provoqué la colère des anti-mariage gay les plus radicaux.
A cette occasion, elle avait également expliqué que les nombreuses menaces de mort qu'elle recevait depuis des semaines émanaient de « mouvances d'extrême droite » et a appelé Manuel Valls à renforcer sa sécurité. Le ministre de l’Intérieur a répondu à sa demande jeudi, en assurant qu'elle allait être « évidemment protégée ».
Il a, par ailleurs, exprimé son « inquiétude liée à ces groupes d'extrême droite identitaires qui ont été présents dans les différentes manifestations » et qui « s'en sont pris aux forces de l'ordre avec violence ». « Il y a là des individus très dangereux, très déterminés », a-t-il commenté. Ces personnes décrédibilisent la contestation des anti-mariage gay, qui étaient entre 45 000 et 270 000 à battre le pavé lors de la dernière grande manifestation parisienne, le 21 avril.
* Mise à jour de l'article à 15h : Finalement, Frigide Barjot, porte-parole de La Manif pour tous, a fait savoir, vendredi 24 mai, qu'« en l'état actuel des choses », elle ne pensait pas se rendre à la manifestation contre le mariage homosexuel organisée dimanche 26 mai. « C'est ma personne qui est aujourd'hui contestée », a-t-elle déclaré.
Lire aussi :
Mariage gay : ces maires qui veulent défier Hollande, quelle légalité ?
Le mariage et l'adoption pour les gays validés par le Conseil constitutionnel
30e RAMF : l’appel du pied de Frigide Barjot aux musulmans
Île-de-France : un collectif musulman anti-mariage pour tous
Mariage pour tous : les cultes auditionnés au Sénat, le CFCM catégorique
Frigite Barjot a indiqué, jeudi 23 mai, hésiter à prendre part à cette nouvelle mobilisation*. « Aujourd'hui, je me demande même si je vais y aller », a-t-elle affirmé, sur Radio Notre-Dame. La chef de file du collectif Manif pour Tous a évoqué un « climat de violence » et dit ne pas se sentir « en sécurité » après avoir reçu plusieurs menaces de mort ainsi qu’un mouchoir plein de sang, jeudi matin. La détermination de cette femme, qui avait notamment invité les musulmans à prendre part à cette contestation, a pris un coup.
« Il est indispensable que tous les porte-parole appellent au calme et à l'apaisement. Les menaces deviennent très violentes contre moi », a-t-elle également déclaré. « Je sens que certains veulent profiter de l'ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement et je ne peux tolérer ça », a-t-elle ajouté.
Il est vrai que, du côté des opposants au mariage pour tous, des extrémistes semant la violence et les discours haineux sont de plus en plus présents. Dans ce climat, Dominique Venner, un essayiste d'extrême droite qui s'opposait au mariage gay s’est donné la mort, mardi 21 mai, au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Lors d’une conférence de presse, Frigide Barjot avait aussitôt pris ses distances avec cet « acte personnel isolé », ce qui avait provoqué la colère des anti-mariage gay les plus radicaux.
A cette occasion, elle avait également expliqué que les nombreuses menaces de mort qu'elle recevait depuis des semaines émanaient de « mouvances d'extrême droite » et a appelé Manuel Valls à renforcer sa sécurité. Le ministre de l’Intérieur a répondu à sa demande jeudi, en assurant qu'elle allait être « évidemment protégée ».
Il a, par ailleurs, exprimé son « inquiétude liée à ces groupes d'extrême droite identitaires qui ont été présents dans les différentes manifestations » et qui « s'en sont pris aux forces de l'ordre avec violence ». « Il y a là des individus très dangereux, très déterminés », a-t-il commenté. Ces personnes décrédibilisent la contestation des anti-mariage gay, qui étaient entre 45 000 et 270 000 à battre le pavé lors de la dernière grande manifestation parisienne, le 21 avril.
* Mise à jour de l'article à 15h : Finalement, Frigide Barjot, porte-parole de La Manif pour tous, a fait savoir, vendredi 24 mai, qu'« en l'état actuel des choses », elle ne pensait pas se rendre à la manifestation contre le mariage homosexuel organisée dimanche 26 mai. « C'est ma personne qui est aujourd'hui contestée », a-t-elle déclaré.
Lire aussi :
Mariage gay : ces maires qui veulent défier Hollande, quelle légalité ?
Le mariage et l'adoption pour les gays validés par le Conseil constitutionnel
30e RAMF : l’appel du pied de Frigide Barjot aux musulmans
Île-de-France : un collectif musulman anti-mariage pour tous
Mariage pour tous : les cultes auditionnés au Sénat, le CFCM catégorique