Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du Maroc dimanche 30 octobre après la mort tragique d'un poissonnier vendredi 28 octobre. Mouhcine Fikri a été broyé dans la benne d’un camion de ramassage des ordures ménagères alors qu’il tentait de récupérer du poisson confisqué par la police. Selon plusieurs médias marocains, ce sont 500 kg d'espadon, un poisson interdit à la pêche à cette période de l'année, qui avaient été jetés. Le vendeur tentait de récupérer une partie de sa marchandise quand il a été happé par le mécanisme, à l'arrêt quelques instants plus tôt.
L'histoire s’est déroulée à Al Hoceima, ville de la région du Rif dans le nord du pays. Dans la foulée, une vague de protestation s’est soulevée sur les réseaux sociaux contre la « hogra », les injustices et les abus policiers. Ce décès n'est pas sans rappeler celui de Mohamed Bouazizi, un vendeur à la sauvette qui s’est immolé en Tunisie après qu’on lui ait confisqué sa marchandise. Son suicide avait été l’élément déclencheur de la révolution tunisienne.
Le Mouvement du 20-février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011 a appelé à manifester au nom de Mouhcine Fikri, le poissonnier. Ici, des images d’un rassemblement à Casablanca dans la soirée du 30 octobre.
L'histoire s’est déroulée à Al Hoceima, ville de la région du Rif dans le nord du pays. Dans la foulée, une vague de protestation s’est soulevée sur les réseaux sociaux contre la « hogra », les injustices et les abus policiers. Ce décès n'est pas sans rappeler celui de Mohamed Bouazizi, un vendeur à la sauvette qui s’est immolé en Tunisie après qu’on lui ait confisqué sa marchandise. Son suicide avait été l’élément déclencheur de la révolution tunisienne.
Le Mouvement du 20-février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011 a appelé à manifester au nom de Mouhcine Fikri, le poissonnier. Ici, des images d’un rassemblement à Casablanca dans la soirée du 30 octobre.
Plusieurs centaines de personnes ont suivi le cortège funèbre lors des funérailles à Al Hoceima dimanche matin.
L’affaire agite le pays, jusqu'au sommet de l'Etat. Le roi Mohammed VI a dépêché le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, « pour se rendre ce dimanche à Al Hoceima et présenter les condoléances et la compassion du souverain à la famille du défunt Mouhcine Fikri ».
« Le ministre de l’Intérieur a informé la famille du défunt des Hautes Instructions royales pour qu’une enquête minutieuse et approfondie soit diligentée et pour que des poursuites soient engagées contre quiconque dont la responsabilité serait établie dans cet incident, avec une application rigoureuse de la loi à tous, pour servir d’exemple à toute personne qui aurait failli ou manqué à ses missions et responsabilités », indique un communiqué ministériel.
« Ce dont on est sûr, c’est que la personne concernée a quitté le port dans une voiture avec quelqu’un d’autre, et a refusé de s’arrêter à un contrôle de police. L’alerte a été donnée, le véhicule a été intercepté, avec à son bord une quantité importante d’espadon, une espèce interdite à la pêche », a fait part le ministre de l'Intérieur, cité par Tel Quel. « Le procureur a été informé et la décision a été prise de détruire la marchandise illégale. Toutes les questions se posent après ça. Qui a pris la décision de le faire le soir même, comment la benne a-t-elle pu se déclencher… c’est à toutes ces questions que l’enquête du procureur doit répondre », a-t-il ajouté, assurant que « toutes les défaillances seront sévèrement sanctionnées par la justice ».
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« Le ministre de l’Intérieur a informé la famille du défunt des Hautes Instructions royales pour qu’une enquête minutieuse et approfondie soit diligentée et pour que des poursuites soient engagées contre quiconque dont la responsabilité serait établie dans cet incident, avec une application rigoureuse de la loi à tous, pour servir d’exemple à toute personne qui aurait failli ou manqué à ses missions et responsabilités », indique un communiqué ministériel.
« Ce dont on est sûr, c’est que la personne concernée a quitté le port dans une voiture avec quelqu’un d’autre, et a refusé de s’arrêter à un contrôle de police. L’alerte a été donnée, le véhicule a été intercepté, avec à son bord une quantité importante d’espadon, une espèce interdite à la pêche », a fait part le ministre de l'Intérieur, cité par Tel Quel. « Le procureur a été informé et la décision a été prise de détruire la marchandise illégale. Toutes les questions se posent après ça. Qui a pris la décision de le faire le soir même, comment la benne a-t-elle pu se déclencher… c’est à toutes ces questions que l’enquête du procureur doit répondre », a-t-il ajouté, assurant que « toutes les défaillances seront sévèrement sanctionnées par la justice ».
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