La situation des migrants au Maroc s’améliorera-t-il après les dernières déclarations du roi Mohammed VI? Après la publication, lundi 9 septembre, d’un rapport du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) intitulé « Etrangers et droits de l’Homme au Maroc : pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle », le souverain a affirmé « sa conviction que la problématique migratoire, objet de préoccupations légitimes et parfois sujet de polémiques, doit être approchée de manière globale et humaniste ».
Le rapport de l'institution marocaine, qui tacle les conditions de vie subies par les migrants au Maroc, préconise la mise en œuvre d'une véritable politique publique protectrice des droits des immigrés en invitant notamment le gouvernement marocain à délivrer un titre de séjour aux réfugiés reconnus par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et à leur permettre de procéder légalement au regroupement familial.
Le Maroc est également invité à régulariser certaines catégories d’étrangers en situation administrative irrégulière tout en leur garantissant leurs droits.
Des voix s’élèvent ces derniers mois pour dénoncer le sort réservé aux migrants subsahariens, souvent victimes de discriminations et de mauvais traitements dans le royaume. En mars dernier, c’est un rapport de Médecins sans frontières (MSF), qui tirait la sonnette d’alarme. Cet été, plusieurs actes de violences à caractère raciste contre des migrants subsahariens ont été constatés.
Après la publication du rapport du CNDH, la réponse du roi Mohammed VI ne s’est pas faite attendre. Il a tenu une séance de travail restreinte consacré à la « problématique de l’immigration », mardi 10 septembre. Au cours de cette réunion, le souverain a souligné que « le Maroc est devenu une terre d’accueil pour les migrants. Ainsi, à titre d’illustration, le nombre d’immigrés issus des pays d’Afrique Subsaharienne a quadruplé », indique un communiqué du cabinet royal.
Le Maroc « a connu récemment, sous l’effet de la crise économique mondiale, une nouvelle forme d’immigration provenant de pays comme l’Espagne, la France et d’autres pays européens », est-il également remarqué. Face à cela, le roi « a réitéré la nécessité de procéder à la régularisation de la situation de ces personnes en matière de résidence et d’activités qu’elles exercent, au même titre que les immigrés réguliers des autres nationalités, dont les immigrés subsahariens » même s’il est précisé que le Maroc « ne saurait accueillir tous les migrants qui souhaitent s’y installer ».
Par ailleurs, « si la gestion opérationnelle de la question de l’immigration illégale connaît parfois certains excès, qui restent isolés, il n’y a pas d’usage systématique de violence de la part des forces de l’ordre et encore moins d’acharnement. Partant, le Maroc refuse catégoriquement toutes les allégations fallacieuses qui tentent de porter atteinte à sa réputation », se défend le royaume. Mais au cours de cette séance, le roi « a donné ses hautes orientations au gouvernement afin de procéder, sans délais, à l’élaboration et la mise en place d’une stratégie et d’un plan d’action appropriés, en coordination avec le CNDH et les différents acteurs concernés, dans la perspective de formuler une politique globale en matière d’immigration », fait-on savoir.
« Cette initiative royale, qui s’inscrit dans le cadre de la tradition profonde d’accueil du royaume illustre l’implication constante du souverain en faveur de la protection des droits de l’Homme, conformément aux dispositions constitutionnelles, aux exigences de l’Etat de droit, et en accord avec les engagements internationaux du Maroc », est-il ajouté.
Le volontarisme que semble afficher le roi afin de garantir les droits des migrants se concrétisera-t-il sur le terrain ? Une évolution de la politique d’immigration plus respectueuse des droits de l'Homme est indispensable. Les migrants subsahariens seraient près de 20 000 à séjourner clandestinement dans le royaume chérifien.
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Le Maroc est également invité à régulariser certaines catégories d’étrangers en situation administrative irrégulière tout en leur garantissant leurs droits.
Des voix s’élèvent ces derniers mois pour dénoncer le sort réservé aux migrants subsahariens, souvent victimes de discriminations et de mauvais traitements dans le royaume. En mars dernier, c’est un rapport de Médecins sans frontières (MSF), qui tirait la sonnette d’alarme. Cet été, plusieurs actes de violences à caractère raciste contre des migrants subsahariens ont été constatés.
Après la publication du rapport du CNDH, la réponse du roi Mohammed VI ne s’est pas faite attendre. Il a tenu une séance de travail restreinte consacré à la « problématique de l’immigration », mardi 10 septembre. Au cours de cette réunion, le souverain a souligné que « le Maroc est devenu une terre d’accueil pour les migrants. Ainsi, à titre d’illustration, le nombre d’immigrés issus des pays d’Afrique Subsaharienne a quadruplé », indique un communiqué du cabinet royal.
Le Maroc « a connu récemment, sous l’effet de la crise économique mondiale, une nouvelle forme d’immigration provenant de pays comme l’Espagne, la France et d’autres pays européens », est-il également remarqué. Face à cela, le roi « a réitéré la nécessité de procéder à la régularisation de la situation de ces personnes en matière de résidence et d’activités qu’elles exercent, au même titre que les immigrés réguliers des autres nationalités, dont les immigrés subsahariens » même s’il est précisé que le Maroc « ne saurait accueillir tous les migrants qui souhaitent s’y installer ».
Par ailleurs, « si la gestion opérationnelle de la question de l’immigration illégale connaît parfois certains excès, qui restent isolés, il n’y a pas d’usage systématique de violence de la part des forces de l’ordre et encore moins d’acharnement. Partant, le Maroc refuse catégoriquement toutes les allégations fallacieuses qui tentent de porter atteinte à sa réputation », se défend le royaume. Mais au cours de cette séance, le roi « a donné ses hautes orientations au gouvernement afin de procéder, sans délais, à l’élaboration et la mise en place d’une stratégie et d’un plan d’action appropriés, en coordination avec le CNDH et les différents acteurs concernés, dans la perspective de formuler une politique globale en matière d’immigration », fait-on savoir.
« Cette initiative royale, qui s’inscrit dans le cadre de la tradition profonde d’accueil du royaume illustre l’implication constante du souverain en faveur de la protection des droits de l’Homme, conformément aux dispositions constitutionnelles, aux exigences de l’Etat de droit, et en accord avec les engagements internationaux du Maroc », est-il ajouté.
Le volontarisme que semble afficher le roi afin de garantir les droits des migrants se concrétisera-t-il sur le terrain ? Une évolution de la politique d’immigration plus respectueuse des droits de l'Homme est indispensable. Les migrants subsahariens seraient près de 20 000 à séjourner clandestinement dans le royaume chérifien.
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