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Sur le vif

Mayotte : 14e jour de grève générale pour réclamer une « égalité réelle » avec la métropole

Rédigé par La Rédaction | Mardi 12 Avril 2016 à 13:17

           


© MAYOTTE 1ÈRE Des gendarmes mobiles dégagent les obstacles sur un barrage routier, sous l'oeil de jeunes manifestants cagoulés.
© MAYOTTE 1ÈRE Des gendarmes mobiles dégagent les obstacles sur un barrage routier, sous l'oeil de jeunes manifestants cagoulés.
L’ile de Mayotte, située dans l’archipel des Comores, près de Madagascar, est depuis le 31 mars 2011 le 101e département français. Depuis le mercredi 30 mars, une intersyndicale a décrété la grève générale, installant en conséquence des barrages routiers.

Les syndicats réclament une égalité réelle et donc la stricte application du Code du travail national à Mayotte et l’abandon de la loi Travail. Mais aussi l’alignement des allocations familiales, des retraites et autres prestations sociales au même niveau que dans la métropole. Ils exigent par ailleurs un renforcement de la lutte contre l’insécurité et surtout la construction de nouvelles infrastructures scolaires. Le 27 mars dernier, Najata Maala M’jid, rapporteuse spéciale de la commission des droits de l’homme de l’ONU, s’est émue face à la situation de 5 000 enfants non scolarisés : « Nous sommes à Mayotte, en France. J'ai l'impression d'être dans un pays sous-développé au fin fond de la brousse. »

« Quand il s’agit de nous imposer des devoirs, l’Etat n’y va pas de manière progressive. Toute la population s’est soulevée récemment contre les pressions fiscales. A Mayotte, pour ce qui est des impôts fonciers et des taxes d'habitation, on paie à un taux plus fort que d’autres départements de la France métropolitaine et des Outre-Mer » déclarait le 30 mars dernier, Salim Naouda, secrétaire général de la CGT à Mayotte.

Après 14 jours de grève, la situation devient de plus en plus tendue sur l’ile. Des jeunes profitent de la situation pour vandaliser des voitures ou racketter des automobilistes. La police tente de rétablir la circulation en dégageant les barrages d’après Mayotte 1re. « Nous ne demandons pas la lune, mais il me semble que certains veulent pourrir la situation, veulent que ça dégénère, alors que jusqu’à ce jour, nous avons été réglos. Pour l’instant, nous avons le soutien de la population, nous maitrisons la situation, mais nous risquons d’être dépassés et ça sera la responsabilité du préfet, que nous suspectons de remonter des informations incomplètes à Paris », a déclaré le syndicaliste Rivo Rakontondravola, le 11 avril, à l’AFP.


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