A la question « Les médias reflètent-ils la diversité de nos sociétés ? », la réponse semble évidente. Mais le constat ne l’est pas moins. « Non ! Malheureusement » a répondu sans une moindre hésitation Catherine Humblot, plume du journal Le Monde et co-auteur de « Télévision française : la Saison ». Elle a signé de nombreux articles sur la représentativité des populations immigrées puis issues de la diversité dans les médias. Toutefois, nuance-t-elle « la situation s’améliore un peu, malgré les blocages épouvantables qui existent dans la société française ». La loi républicaine, a souligné Catherine Humblot dans son intervention, est l’une des causes de ces blocages. Car, au nom de l’égalité, il n’est pas possible de les comptabiliser ni de nommer les minorités : « dire qu’ils sont noirs ou arabes, ça pose de gros problèmes » pour désigner ces populations alors « on ne peut employer que le mot diversité qui reste un terme très flou» avoue-t-elle.
Le dernier rapport du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), publié en novembre dernier a permis de mettre quelques chiffres sur ces visages. « 2% d’arabes, 2% d’asiatiques, 8% de noirs et 2% autres » énumère Rachid Arhab, président de l’Observatoire de la diversité et membre du CSA. Soit, a-t-il précisé, seulement « 14% de personnes non-blanches » ont été identifiées comme telles, par l’équipe chargée de l’étude à l’écran, sur tout une semaine de programmes des principales chaines de télévision. Avec cet outil de mesure « relativement satisfaisant » note Rachid Arhab, la réalité est encore plus évidente. Les minorités sont effectivement « mal représentées ».
Alors, quelles solutions ? Personne n’a vraiment su répondre à cette question assez embarrassante. Le modèle britannique a longtemps été présenté comme modèle. La BBC a depuis longtemps proposé des fictions, des émissions en prime-time qui impliquent toutes les minorités, a détaillé Claire Frachon, journaliste et membre de l’Institut Panos. Un indicateur permet selon elle de mesurer le retard de la France par rapport à la Grande Bretagne : « Quand Harry Roselmack, journaliste d’origine martiniquaise, arrivait à la présentation du journal de TF1, au même moment Trevor Mac Donald, né à Trinidad, présentateur vedette de la chaine ITN, prenait sa retraite ». Mais nuance-t-elle, le modèle a tendance aujourd’hui à subir quelques régressions.
De son coté, Rachid Arhab, a insisté sur le poids des histoires coloniales, qui selon lui permettent d’appréhender de façon plus réaliste les différents modèles : « on a des histoires coloniales différentes» a-t-il tenu à souligner. En France, « il faut que l’on se regarde en face. D’où venons-nous ? Qu’avons-nous fait ensemble ? Qui sommes nous ? Et qu’avons-nous envie de faire ensemble ? » a-t-il esquissé en guise de réponse, avant de demander « un véritable débat national » sur ces questions.
Le dernier rapport du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), publié en novembre dernier a permis de mettre quelques chiffres sur ces visages. « 2% d’arabes, 2% d’asiatiques, 8% de noirs et 2% autres » énumère Rachid Arhab, président de l’Observatoire de la diversité et membre du CSA. Soit, a-t-il précisé, seulement « 14% de personnes non-blanches » ont été identifiées comme telles, par l’équipe chargée de l’étude à l’écran, sur tout une semaine de programmes des principales chaines de télévision. Avec cet outil de mesure « relativement satisfaisant » note Rachid Arhab, la réalité est encore plus évidente. Les minorités sont effectivement « mal représentées ».
Alors, quelles solutions ? Personne n’a vraiment su répondre à cette question assez embarrassante. Le modèle britannique a longtemps été présenté comme modèle. La BBC a depuis longtemps proposé des fictions, des émissions en prime-time qui impliquent toutes les minorités, a détaillé Claire Frachon, journaliste et membre de l’Institut Panos. Un indicateur permet selon elle de mesurer le retard de la France par rapport à la Grande Bretagne : « Quand Harry Roselmack, journaliste d’origine martiniquaise, arrivait à la présentation du journal de TF1, au même moment Trevor Mac Donald, né à Trinidad, présentateur vedette de la chaine ITN, prenait sa retraite ». Mais nuance-t-elle, le modèle a tendance aujourd’hui à subir quelques régressions.
De son coté, Rachid Arhab, a insisté sur le poids des histoires coloniales, qui selon lui permettent d’appréhender de façon plus réaliste les différents modèles : « on a des histoires coloniales différentes» a-t-il tenu à souligner. En France, « il faut que l’on se regarde en face. D’où venons-nous ? Qu’avons-nous fait ensemble ? Qui sommes nous ? Et qu’avons-nous envie de faire ensemble ? » a-t-il esquissé en guise de réponse, avant de demander « un véritable débat national » sur ces questions.