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Sur le vif

Mélenchon au Maghreb : non à la repentance envers l'Algérie

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 14 Février 2013 à 17:24

           


Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de Gauche et coprésident du Parti de gauche, est actuellement en tournée au Maghreb pour préparer un Forum mondial de la révolution citoyenne. Il s’est ainsi rendu dans la région pour participer à des conférences sur le thème de «L’écosocialisme, un nouvel horizon pour le XXIe siècle ».

En Algérie, l’ex-candidat à la présidentielle de 2012 a animé, mardi 12 février, une conférence à l’Institut français d’Alger (IFA). Interrogé par des journalistes, il a également commenté l’actualité et donné son avis brut sur la repentance de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie.

« Je pense que ça serait une belle perte de temps. La France, c’est aussi moi, et moi je n’ai martyrisé personne, ni mes ancêtres (…) Je pense que c’est une perte de temps totale et un subterfuge pour ne pas parler d’autre chose, des problèmes auxquels nous sommes confrontés », a-t-il ainsi déclaré à ce sujet, rapporte le site algérien Liberté Algérie.

Sur le plan économique, il a appelé les Algériens à s’opposer à l’accord d’association avec l’Union européenne pour éviter qu’ils ne soient eux aussi touchés par la crise économique. L’ouverture des frontières pour la libre circulation des produits et l’annulation de toutes les taxes tarifaires exporteraient les problèmes économiques européens dans le pays, estime-t-il.

Il a également exprimé son scepticisme concernant l’exploitation du gaz de schiste en Algérie où s’était rendu dernièrement François Hollande pour renforcer les accords économiques des deux pays. « Chez nous, on n’exploitera pas le gaz de schiste. Il paraît qu’on va le faire chez vous. Et ce sont les Français qui vont le faire. Moi ça ne me plairait pas », a commenté Jean-Luc Mélenchon.

« Je suis un optimiste pour la révolution tunisienne, et je juge très sévèrement les donneurs de leçons, ceux qui écrivent que la Tunisie sombre dans le chaos », a-t-il par ailleurs déclaré sur la situation en Tunisie. Dimanche, en visite dans ce pays, il s’était rendu sur la tombe du militant de gauche Chokri Belaïd, tué mercredi 6 février.

Sa tournée au Maghreb s’achève au Maroc, son pays natal, où il doit notamment rencontrer les responsables de trois partis qui constituent l'alliance de la gauche démocratique, jeudi 14 février, et donner une conférence sur l’écosocialisme à Rabat, vendredi 15 février. « L’écosocialisme, c’est le mélange détonnant d’un socialisme débarrassé du productivisme et d’une écologie farouchement anticapitaliste », indique le Parti de Gauche sur son site web.

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