Sur le vif
Le principal suspect dans les tueries de Toulouse et Montauban est mort, Nicolas Sarkozy a immédiatement annoncé de nouvelles mesures pénales pour lutter contre « l'apologie du terrorisme ».
Le président-candidat veut ainsi condamner pénalement des personnes consultant régulièrement « des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence ». Les sanctions seront également renforcées contre les personnes « se rendant à l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme », a-t-il ajouté, promettant des moyens du niveau de la cellule anti-terroriste.
Une « réflexion approfondie » sur la propagation d'idéologies favorables au terrorisme dans les prisons devrait être également commandé par le Garde des Sceaux. « Nous ne pouvons accepter que nos prisons deviennent des terreaux d'endoctrinement à des idéologies de haine et de terrorisme », a expliqué le président.
Au début de son allocution, Nicolas Sarkozy avait appelé à ne procéder à « aucun amalgame » envers la communauté musulmane, rappelant que le tireur avait pris pour cible à la fois « des musulmans » et des « enfants juifs ».« Nos compatriotes musulmans n'ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste », a-t-il précisé.
Avec ces mesures d'urgence, Nicolas Sarkozy prend de court les autres candidats à la présidentielle avec ses premières annonces. Fidèle à ses habitudes, il répond à ce drame sanglant par des lois. Ces « effets d'annonce » devraient en tout cas bénéficier au chef de l'Etat dans la course à la popularité. Le candidat avait revêtu, ces derniers jours, ses habits de président, laissant les autres candidats à la traîne. Ces derniers ne vont d'ailleurs pas tarder à exposer leurs conclusions sur ces évènements.
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