Sur le vif
Les polémiques sont au rendez-vous de la Coupe du monde au Brésil. L’Eglise catholique brésilienne distribue depuis plusieurs jours une brochure dans toutes les paroisses du pays dans laquelle elle critique les milliards dépensés pour l’organisation du Mondial, alors que 16 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (2012) et qu’une partie de la population n’a pas accès aux services de base.
Ce sont quelque 11 milliards de dollars qui ont été dépensés par l’Etat pour l’organisation du tournoi. Bien trop pour les Brésiliens. « L'Église veut contribuer au débat public et dire son inquiétude face à l'inversion des priorités dans l'utilisation des fonds publics, qui devraient aller à la santé, à l'éducation, à la voirie, aux transports et à la sécurité », écrit la Confédération des évêques du Brésil qui a édité la brochure.
Les évêques reprochent notamment aux organisateurs d'avoir chassé plusieurs centaines de déshérités vivant à proximité des stades, de mépriser les contraintes environnementales et d'abandonner le sport aux grandes sociétés. Ils veulent par ailleurs attirer l’attention des autorités sur les risques d’exploitation sexuelle de mineurs, dont les chiffres ont bondi lors des dernières Coupes du monde, d’autant que le problème est endémique au Brésil.
L'Eglise s’était déjà montré solidaire des manifestants qui protestaient contre les sommes gigantesques englouties dans la préparation du Mondial. Plusieurs organisations ont appelé à manifester le 12 juin, le jour de l’ouverture de la compétition aux alentours de l’Arena Corinthians, où se déroulera le match d'ouverture Brésil-Croatie.
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Ce sont quelque 11 milliards de dollars qui ont été dépensés par l’Etat pour l’organisation du tournoi. Bien trop pour les Brésiliens. « L'Église veut contribuer au débat public et dire son inquiétude face à l'inversion des priorités dans l'utilisation des fonds publics, qui devraient aller à la santé, à l'éducation, à la voirie, aux transports et à la sécurité », écrit la Confédération des évêques du Brésil qui a édité la brochure.
Les évêques reprochent notamment aux organisateurs d'avoir chassé plusieurs centaines de déshérités vivant à proximité des stades, de mépriser les contraintes environnementales et d'abandonner le sport aux grandes sociétés. Ils veulent par ailleurs attirer l’attention des autorités sur les risques d’exploitation sexuelle de mineurs, dont les chiffres ont bondi lors des dernières Coupes du monde, d’autant que le problème est endémique au Brésil.
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