Chantier du centre islamique de Bussy-Saint-Georges.
La construction d'une mosquée à Bussy-Saint-Georges s'inscrit dans le cadre d'un projet novateur initié par le maire de la commune de Seine-et-Marne, qui a souhaité regrouper plusieurs lieux de culte de diverses religions dans la même zone.
Côté musulman, c'est l'association Tawba qui est chargée de la gestion du nouveau lieu de culte. Mais aujourd'hui, elle se heurte à une difficulté, trop souvent rencontrée par les porteurs de projets de mosquées : l'association manque d'argent pour terminer la construction de la mosquée et de son centre culturel.
Côté musulman, c'est l'association Tawba qui est chargée de la gestion du nouveau lieu de culte. Mais aujourd'hui, elle se heurte à une difficulté, trop souvent rencontrée par les porteurs de projets de mosquées : l'association manque d'argent pour terminer la construction de la mosquée et de son centre culturel.
390 000 € à collecter
« Nous n'avons pas suffisamment de finance pour terminer les travaux. Il nous manque 390 000 € », nous informe Mohamed Benghir, membre actif de l'association Tawba et secrétaire général de l'association Culture'M en charge du futur centre culturel de la communauté musulmane.
Culture' M est une émanation de Tawba qui se charge de la partie culturelle du projet tandis que Tawba se concentre sur la gestion de la mosquée pour des raisons pratiques, explique M. Benghir, soulignant que le centre culturel comportera « une classe, une bibliothèque et une salle de conférence ».
Au total, le coût des travaux des deux bâtiments s'élève à 1,6 millions d'euros. Pour l'heure, 1,2 millions d'euros ont été récoltés « en quatre ans ». L'association Tawba espère collecter les 390 000 € restant le plus vite possible.
La totalité de la somme aurait déjà dû être versée afin de terminer les travaux en décembre 2012 comme le prévoyait l'acte notarial de vente du terrain. Finalement, la communauté musulmane a réussi un obtenir un délai supplémentaire de la part d'Eparname, l'établissement public de Marne-la-Vallée qui a délivré le permis de construire à Tawba.
Toutefois, il faut à présent récolter les 400 000 euros nécessaires « avant la fin du premier trimestre 2013 », soit avant le mois d'avril prochain, fait savoir Mohamed Benghir. Ce dernier se veut optimiste et assure que « le centre sera construit ». Il faut dire que le chantier est bien avancé. Il ne reste plus que « quelques commandes à honorer pour finir l'intérieur et toute la plomberie » constate le secrétaire général de Culture 'M.
Culture' M est une émanation de Tawba qui se charge de la partie culturelle du projet tandis que Tawba se concentre sur la gestion de la mosquée pour des raisons pratiques, explique M. Benghir, soulignant que le centre culturel comportera « une classe, une bibliothèque et une salle de conférence ».
Au total, le coût des travaux des deux bâtiments s'élève à 1,6 millions d'euros. Pour l'heure, 1,2 millions d'euros ont été récoltés « en quatre ans ». L'association Tawba espère collecter les 390 000 € restant le plus vite possible.
La totalité de la somme aurait déjà dû être versée afin de terminer les travaux en décembre 2012 comme le prévoyait l'acte notarial de vente du terrain. Finalement, la communauté musulmane a réussi un obtenir un délai supplémentaire de la part d'Eparname, l'établissement public de Marne-la-Vallée qui a délivré le permis de construire à Tawba.
Toutefois, il faut à présent récolter les 400 000 euros nécessaires « avant la fin du premier trimestre 2013 », soit avant le mois d'avril prochain, fait savoir Mohamed Benghir. Ce dernier se veut optimiste et assure que « le centre sera construit ». Il faut dire que le chantier est bien avancé. Il ne reste plus que « quelques commandes à honorer pour finir l'intérieur et toute la plomberie » constate le secrétaire général de Culture 'M.
Tour de France des mosquées
Pour un projet initié fin 2008, il est temps de voir le bout du tunnel. Tawba multiplie ainsi les appels aux dons, à commencer par son site Internet.
L'association espère faire entendre son message auprès de la communauté musulmane. Pour M. Benghir, il est essentiel que les musulmans comprennent l'importance d'« aider les projets de mosquées » afin de « faire valoir nos droits » et « disposer de lieux de culte » dignes.
Si les inaugurations de mosquées se multiplient ces derniers temps en France, leur nombre reste en dessous des besoins de la communauté. La mobilisation financière des fidèles pour la construction d'édifices religieux restent donc primordiale. Les collectes de dons s'opèrent le plus souvent dans les mosquées existantes. Pour les porteurs de projet, un tour dans ces lieux de culte s'impose.
Tawba n'a pas échappé à cette règle. « Nous avons visité toutes les mosquées de France. Nous sommes aussi allés dans des mosquées en Suisse, en Allemagne, en Hollande et en Belgique. Nous nous sommes également rendus aux États-Unis, au Canada, en Arabie-Saoudite et au Qatar », raconte Mohamed Benghir. Résultat : l'association a reçu de nombreux dons de fidèles mais aucune venant d'institutions publiques. Ce n'était pas le but, souligne-t-il. « Le but était avant tout de communiquer. Nous n'avons pas reçu de dons d'ambassades, l'éthique de l'association est de ne pas vouloir être influencée », explique le secrétaire général de Culture'M. « Nous sommes une association pluriculturelle », ajoute-t-il.
La plupart des dons, provenant à 100 % de fidèles, a toutefois été récoltée en France dans « les marchés, les mosquées, le vendredi et grâce au bouche-à-oreille ».
L'association espère faire entendre son message auprès de la communauté musulmane. Pour M. Benghir, il est essentiel que les musulmans comprennent l'importance d'« aider les projets de mosquées » afin de « faire valoir nos droits » et « disposer de lieux de culte » dignes.
Si les inaugurations de mosquées se multiplient ces derniers temps en France, leur nombre reste en dessous des besoins de la communauté. La mobilisation financière des fidèles pour la construction d'édifices religieux restent donc primordiale. Les collectes de dons s'opèrent le plus souvent dans les mosquées existantes. Pour les porteurs de projet, un tour dans ces lieux de culte s'impose.
Tawba n'a pas échappé à cette règle. « Nous avons visité toutes les mosquées de France. Nous sommes aussi allés dans des mosquées en Suisse, en Allemagne, en Hollande et en Belgique. Nous nous sommes également rendus aux États-Unis, au Canada, en Arabie-Saoudite et au Qatar », raconte Mohamed Benghir. Résultat : l'association a reçu de nombreux dons de fidèles mais aucune venant d'institutions publiques. Ce n'était pas le but, souligne-t-il. « Le but était avant tout de communiquer. Nous n'avons pas reçu de dons d'ambassades, l'éthique de l'association est de ne pas vouloir être influencée », explique le secrétaire général de Culture'M. « Nous sommes une association pluriculturelle », ajoute-t-il.
La plupart des dons, provenant à 100 % de fidèles, a toutefois été récoltée en France dans « les marchés, les mosquées, le vendredi et grâce au bouche-à-oreille ».
Un carrefour des religions salué par l'UNESCO
Le chemin est long et périlleux pour qui veut financer son lieu de culte sans l'aide d'institutions étrangères. Les associations cultuelles musulmanes sont nombreuses à accepter des dons de pays comme l'Algérie ou le Maroc pour se décharger de cette difficulté.
Les musulmans de France ne sont pas les seuls à accepter l'aide étrangère. Ainsi, la pagode bouddhiste, inaugurée en juin 2012 à proximité du futur centre islamique de Bussy, a pu voir le jour grâce à un financement venu à 80 % de l'ordre monastique taïwanais, les 20 % restants provenant des dons de fidèles. Elle figure désormais comme le plus grand temple bouddhiste d'Europe.
Une autre pagode (laotienne), une synagogue, et un centre culturel arménien s'inscrivent également dans le projet de quartier cultuel et culturel porté par Hugues Rondeau, le maire (Parti radical) de la ville.
« Bussy est une ville dont la population a augmenté de 400 % en quelques années et toutes les communautés qui sont venues s'agréger sont arrivées avec leur culture», explique-t-il. C'est pourquoi il a décidé de vendre des terrains à ces différentes communautés. « Quand on parle de laïcité, un élu doit accepter le fait religieux, et essayer de l'organiser. C'est mieux pour l'ordre public », estime le maire.
Situé près du parc Disneyland, ce futur carrefour des religions a été salué par l'Unesco qui a décerné à Bussy-Saint-Georges le statut de « ville pour le dialogue interreligieux ». Avec un tel projet, l'idée que les pratiquants de différentes confessions puissent tisser des liens est forte.
Pour l'heure, la pagode taïwainaise est le seul édifice religieux du projet a avoir ouvert ses portes. Comme la communauté musulmane, la communauté juive, via l'association J'buss, rencontre également des difficultés pour financer la construction de son lieu de culte et en appelle à la générosité des juifs sur le Web.
Les musulmans de France ne sont pas les seuls à accepter l'aide étrangère. Ainsi, la pagode bouddhiste, inaugurée en juin 2012 à proximité du futur centre islamique de Bussy, a pu voir le jour grâce à un financement venu à 80 % de l'ordre monastique taïwanais, les 20 % restants provenant des dons de fidèles. Elle figure désormais comme le plus grand temple bouddhiste d'Europe.
Une autre pagode (laotienne), une synagogue, et un centre culturel arménien s'inscrivent également dans le projet de quartier cultuel et culturel porté par Hugues Rondeau, le maire (Parti radical) de la ville.
« Bussy est une ville dont la population a augmenté de 400 % en quelques années et toutes les communautés qui sont venues s'agréger sont arrivées avec leur culture», explique-t-il. C'est pourquoi il a décidé de vendre des terrains à ces différentes communautés. « Quand on parle de laïcité, un élu doit accepter le fait religieux, et essayer de l'organiser. C'est mieux pour l'ordre public », estime le maire.
Situé près du parc Disneyland, ce futur carrefour des religions a été salué par l'Unesco qui a décerné à Bussy-Saint-Georges le statut de « ville pour le dialogue interreligieux ». Avec un tel projet, l'idée que les pratiquants de différentes confessions puissent tisser des liens est forte.
Pour l'heure, la pagode taïwainaise est le seul édifice religieux du projet a avoir ouvert ses portes. Comme la communauté musulmane, la communauté juive, via l'association J'buss, rencontre également des difficultés pour financer la construction de son lieu de culte et en appelle à la générosité des juifs sur le Web.
Une mosquée qui se prosterne vers Dieu
L'achèvement du centre islamique permettra de mettre en lumière une architecture des plus originales. Pour se démarquer, la communauté musulmane de Bussy a en effet opté pour une « construction symbolique », nous explique M. Benghir. « Le toit du centre culturel est concave et se dresse en hauteur pour véhiculer l'idée que plus on apprend sur sa religion, plus on augmente sa foi. Quant au toit du centre cultuel, il est incliné comme s'il se prosternait vers Dieu. »
Rien n'a été laissé au hasard. Les heures de prières seront même indiquées aux fidèles par l'illumination du dôme de la mosquée. Une originalité exemplaire. Le centre islamique de Bussy a ainsi reçu le Prix Cheikh Fayzal Mawlawi lors de la 29e édition de la Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) au Bourget, en avril 2012.
Inutile de dire que les fidèles de Bussy et ses environs préfèreront ce lieu au bungalow dans lequel ils prient depuis deux ans et qui commence à être trop petit, selon M. Benghir. Le nouveau lieu de culte pourra accueillir en totalité 1200 fidèles.
Pour espérer les accueillir, le grand centre au style original devra d'abord compter sur la générosité de la communauté musulmane.
Rien n'a été laissé au hasard. Les heures de prières seront même indiquées aux fidèles par l'illumination du dôme de la mosquée. Une originalité exemplaire. Le centre islamique de Bussy a ainsi reçu le Prix Cheikh Fayzal Mawlawi lors de la 29e édition de la Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) au Bourget, en avril 2012.
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