La réponse est claire pour les évêques et les responsables musulmans invités : faire du dialogue islamo-chrétien, officiellement initié en 1965 après le concile Vatican II, une action concrète et indispensable pour préserver la présence chrétienne dans la région et la coexistence pacifique entre les communautés religieuses.
Le dialogue, facteur de paix
Mgr Louis Sako, évêque irakien, a demandé « un effort sérieux pour le dialogue avec les musulmans », jugeant que sans cela « il n'y aura pas de paix ni de stabilité ». « Ensemble, nous pouvons éliminer les guerres et toutes les formes de violence », a-t-il affirmé.
Outre la montée du fondamentalisme, certains responsables chrétiens pointent du doigt les Constitutions, qui figurent parmi les obstacles à la liberté religieuse et à la liberté de conversion. Les Eglises chrétiennes « sont dépendantes de la capacité des pouvoirs politiques à faire respecter les libertés, notamment religieuses. Leurs difficultés ne tiennent pas à un complot islamique. C’est la faiblesse de ces pouvoirs qui laisse la place aux fondamentalistes », a déclaré le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, mercredi 20 octobre, devant les journalistes.
« Le musulman n’est ni une menace, ni un danger. Les Eglises disent : "Nous voulons vivre avec lui, nous le respectons dans sa croyance, et nous demandons à être respectés dans notre foi, sans être soupçonnés à priori de prosélytisme" », a-t-il ajouté.
Mgr Angelo Sodano, doyen des cardinaux, a jugé « urgent d'œuvrer pour que cessent les courants agressifs de l'islam ». Il convient cependant de « distinguer nettement entre islam et fondamentalisme » pour favoriser le dialogue avec les musulmans modérés, a déclaré Mgr Georges Nicolas Haddad, du Liban.
Outre la montée du fondamentalisme, certains responsables chrétiens pointent du doigt les Constitutions, qui figurent parmi les obstacles à la liberté religieuse et à la liberté de conversion. Les Eglises chrétiennes « sont dépendantes de la capacité des pouvoirs politiques à faire respecter les libertés, notamment religieuses. Leurs difficultés ne tiennent pas à un complot islamique. C’est la faiblesse de ces pouvoirs qui laisse la place aux fondamentalistes », a déclaré le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, mercredi 20 octobre, devant les journalistes.
« Le musulman n’est ni une menace, ni un danger. Les Eglises disent : "Nous voulons vivre avec lui, nous le respectons dans sa croyance, et nous demandons à être respectés dans notre foi, sans être soupçonnés à priori de prosélytisme" », a-t-il ajouté.
Mgr Angelo Sodano, doyen des cardinaux, a jugé « urgent d'œuvrer pour que cessent les courants agressifs de l'islam ». Il convient cependant de « distinguer nettement entre islam et fondamentalisme » pour favoriser le dialogue avec les musulmans modérés, a déclaré Mgr Georges Nicolas Haddad, du Liban.
L’ignorance contribue à la violence
Beaucoup jugent, à l'instar de l’évêque d'Alep, en Syrie, Gregorios Youhanna Ibrahim que « l'ennemi le plus dangereux que les chrétiens et les musulmans doivent affronter est l'ignorance » réciproque, ils estiment que c'est dans la vie quotidienne que le dialogue doit commencer. « Le terrorisme veut vider l’Orient de la présence des chrétiens, mais la majorité des musulmans est tolérante et se montre opposée à cet exode », a déclaré Mgr Youhanna Golta, évêque copte catholique d’Alexandrie, en Égypte.
Pour Mgr Jean Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad, « dialoguer, c’est aimer » et il invite les uns et les autres à « ne pas pratiquer le double langage qui consiste à proclamer que nous sommes tous frères alors que nous considérons les musulmans comme des ennemis ».
« Il faut éviter de provoquer l’islam par des gestes nuisibles comme les caricatures danoises ou l’appel à brûler le Coran », a affirmé de son côté Mgr Samir Nassar, archevêque de Damas des maronites, en Syrie.
Les écoles et les universités « fréquentées par les chrétiens et les musulmans » sont « des laboratoires indispensables au vivre-ensemble », a affirmé le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Des initiatives communes ont été prises avec les musulmans en 2008 et en 2009, a rappelé Mgr Élias Nassar, du Liban : concerts de chants religieux mixtes, expositions, tournois sportifs et même une pièce de théâtre où l'acteur incarnant saint Paul était... musulman.
Pour Mgr Jean Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad, « dialoguer, c’est aimer » et il invite les uns et les autres à « ne pas pratiquer le double langage qui consiste à proclamer que nous sommes tous frères alors que nous considérons les musulmans comme des ennemis ».
« Il faut éviter de provoquer l’islam par des gestes nuisibles comme les caricatures danoises ou l’appel à brûler le Coran », a affirmé de son côté Mgr Samir Nassar, archevêque de Damas des maronites, en Syrie.
Les écoles et les universités « fréquentées par les chrétiens et les musulmans » sont « des laboratoires indispensables au vivre-ensemble », a affirmé le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
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