sheikh Abdessalam Yassine, fondateur du mouvement Al Adl Wa Al Ihsane
Et après Sheikh Yassine ?
Le message fondateur de ce septuagénaire à la santé chancelante reste efficace et écouté. L’ancienne garde conservatrice va s’opposer au courant des jeunes. Tous les militants gardent le silence et rien ne filtre sur l’état du sheikh afin que se règle le ballet des successeurs. La base est interrogée, contacts et alliances s’établissent en fonction de l’opinion des fidèles de la première heure, de la conjoncture marocaine et enfin de la situation internationale. Abdessalam n’a désigné personne et n’a en principe pas de dauphin. Tout est ouvert, même si on chuchote qu’un testament secret attendrait son heure. Des noms apparaissent : les plus proches comme Moutawakkil, Chibani, Abbadi ou encore Souleïmani. Chacun a sa chance, mais il ne faut pas oublier Arsalane et bien sûr Nadia Yassine.
Ils ont beaucoup travaillé depuis quelques années pour installer Al Adl Wa Al Ihsane dans les médias internationaux et locaux. Et ils se considèrent tous deux, porte-parole du mouvement. L’un pour la Jamaâ, l’autre au nom de son père, et toujours dans l’esprit d’une conduite « modérée ». Arsalane plus abrupt que le « chef » fédère difficilement les jeunes (et pourtant le mouvement s’appuie avant tout sur des étudiants) et pas vraiment les vieux militants. Il privilégie l’idée d’une action basée sur un consensus intelligent avec les pouvoirs publics, même si tenu par sa fonction il prêche plus souvent les positions strictes du Conseil d’orientation (Majliss Am Irchad). Nadia Yassine considérée comme « l’égérie des islamistes » est très soutenue par les médias qui en font l’héritière toute désignée. Ce serait une première mondiale, une véritable révolution culturelle dans le monde arabo-islamique qu’une femme, qui plus est fille d’un homme aussi lourd que Abdessalam, s’empare du pouvoir. Les malékites-sunnites en principe ne peuvent imaginer, contrairement aux chiites, qu’un pouvoir d’une telle dimension spirituelle ou politique soit confié à une femme. Mais n’oublions pas que Al Adl Wa Al Ihsane n’est pas l’organisation monolithique que se plaisent à imaginer les journalistes européens. Des sensibilités nouvelles s’y manifestent et elles ne manqueront pas d’apparaître le moment venu. Alors peut-on s’attendre à une direction collégiale. Attendons un peu, il n’y a jamais de vide après le règne d’un fondateur, si charismatique soit-il !
Ils ont beaucoup travaillé depuis quelques années pour installer Al Adl Wa Al Ihsane dans les médias internationaux et locaux. Et ils se considèrent tous deux, porte-parole du mouvement. L’un pour la Jamaâ, l’autre au nom de son père, et toujours dans l’esprit d’une conduite « modérée ». Arsalane plus abrupt que le « chef » fédère difficilement les jeunes (et pourtant le mouvement s’appuie avant tout sur des étudiants) et pas vraiment les vieux militants. Il privilégie l’idée d’une action basée sur un consensus intelligent avec les pouvoirs publics, même si tenu par sa fonction il prêche plus souvent les positions strictes du Conseil d’orientation (Majliss Am Irchad). Nadia Yassine considérée comme « l’égérie des islamistes » est très soutenue par les médias qui en font l’héritière toute désignée. Ce serait une première mondiale, une véritable révolution culturelle dans le monde arabo-islamique qu’une femme, qui plus est fille d’un homme aussi lourd que Abdessalam, s’empare du pouvoir. Les malékites-sunnites en principe ne peuvent imaginer, contrairement aux chiites, qu’un pouvoir d’une telle dimension spirituelle ou politique soit confié à une femme. Mais n’oublions pas que Al Adl Wa Al Ihsane n’est pas l’organisation monolithique que se plaisent à imaginer les journalistes européens. Des sensibilités nouvelles s’y manifestent et elles ne manqueront pas d’apparaître le moment venu. Alors peut-on s’attendre à une direction collégiale. Attendons un peu, il n’y a jamais de vide après le règne d’un fondateur, si charismatique soit-il !
Qui est donc Nadia ?
Erudite, issue des meilleures écoles marocaines et parisiennes elle n’a rien à envier aux poids lourds féministes et mondialistes qui accaparent revues et télévisions occidentales. Elle sait faire et, en plus de son talent, elle le fait avec un sourire, un charme évident et une certitude qui n’a d’égal que sa science de la communication et la qualité de ses réseaux en Occident. Très respectée dans son milieu, a réussi à prendre place dans les médias internationaux. Ce qui, avouons-le, est une grande première lorsque l’on sait comment sont traités journalistes et responsables culturels ou cultuels musulmans. Le discours de Nadia s’appuie sur les piliers d’une Foi fondamentaliste qu’elle revendique avec fierté. C’est avant tout une militante, une politique et une activiste rompue aux combats et aux risques quotidiens. Elle a de qui tenir.
Son message est extrêmement volontaire, « moderniser l’Islam en le féminisant ». Ce qui est d’une parfaite intelligence face aux peurs de l’Occident après le 11.09. Elle sait bien que l’Islam politique est tellement incontournable qu’il vaut mieux l’exprimer par le sourire d’une femme, même et surtout parce qu’elle est voilée, que par une escouade de barbus aux chevilles nues et aux Nike élimés.
Elle connaît comme son père la fraîcheur des prisons et certains la voit en « pasionaria du mouvement islamiste marocain ». Elle a su encore slalomer entre les tendances du mouvement paternel, particulièrement au moment de l’épisode Bachiri, le prédicateur de Casablanca, qui complota pour renverser Abdessalam. La jeune femme surnagea encore lorsque le roi enferma ce dernier dans un asile psychiatrique fin 70. Ce père qui lui a légué son sens de l’organisation, son respect du travail bien fait et surtout la courtoisie des rapports avec les frères et sœurs qui se sont engagés derrière lui. En un mot simple, on peut penser que Nadia Yassine va devenir une icône de l’islam, avec un discours qui s’inscrit aussi bien dans le respect du dogme que dans la compréhension et la défense de ses autres sœurs. Un islam fait de bienveillance et de tolérance sans laisser-aller, et surtout sans égarement. Elle deviendra sans difficulté le symbole d’une modernité parfaitement maîtrisée, très respectueuse d’un Islam plus traditionnel mais toujours présent. Elle n’est pas du genre à se cacher derrière le voile de la foi des jeunes filles sans avenir des banlieues de Casablanca, loin de là. Elle le porte haut et fier et en fait l’emblème de l’explication tolérante de l’Islam actuel.
Son message est extrêmement volontaire, « moderniser l’Islam en le féminisant ». Ce qui est d’une parfaite intelligence face aux peurs de l’Occident après le 11.09. Elle sait bien que l’Islam politique est tellement incontournable qu’il vaut mieux l’exprimer par le sourire d’une femme, même et surtout parce qu’elle est voilée, que par une escouade de barbus aux chevilles nues et aux Nike élimés.
Elle connaît comme son père la fraîcheur des prisons et certains la voit en « pasionaria du mouvement islamiste marocain ». Elle a su encore slalomer entre les tendances du mouvement paternel, particulièrement au moment de l’épisode Bachiri, le prédicateur de Casablanca, qui complota pour renverser Abdessalam. La jeune femme surnagea encore lorsque le roi enferma ce dernier dans un asile psychiatrique fin 70. Ce père qui lui a légué son sens de l’organisation, son respect du travail bien fait et surtout la courtoisie des rapports avec les frères et sœurs qui se sont engagés derrière lui. En un mot simple, on peut penser que Nadia Yassine va devenir une icône de l’islam, avec un discours qui s’inscrit aussi bien dans le respect du dogme que dans la compréhension et la défense de ses autres sœurs. Un islam fait de bienveillance et de tolérance sans laisser-aller, et surtout sans égarement. Elle deviendra sans difficulté le symbole d’une modernité parfaitement maîtrisée, très respectueuse d’un Islam plus traditionnel mais toujours présent. Elle n’est pas du genre à se cacher derrière le voile de la foi des jeunes filles sans avenir des banlieues de Casablanca, loin de là. Elle le porte haut et fier et en fait l’emblème de l’explication tolérante de l’Islam actuel.
Son Discours
Nadia Yassine l’exprime sans fard, ni retenue. Elle a dompté caméras et débats publics ou privés. Aussi à l’aise dans un forum féministe en Méditerranée que sur un plateau de télévision, elle ne sacrifie rien de son discours religieux et encore moins de ses principes démocratiques. Elle est mesurée, ne rejette rien systématiquement et connaît l’Occident aussi bien que les problèmes des femmes dans le plus reculé des douars de l’Ourika. Sciences-Po a formé son esprit de synthèse, elle sait écouter et réagir avec fermeté lorsqu’on déborde ses convictions. En un mot elle aimerait « Islamiser la modernité », c’est énorme.
Cette Marocaine parvient néanmoins en multipliant ses interventions en Occident à offrir une image différente de la femme musulmane militante dans une structure islamique. Elle se démarque aussi, tout en respectant ses lignes directrices, du mouvement de son père et parvient à s’affirmer avec un discours modéré et ses déclarations font le tour du monde. Et de ce fait la succession, qui ne sera plus réduite au cadre restreint de la seule communauté marocaine, va être largement influencée par les politiques nationales et internationales. C’est alors tout à son avantage et elle en joue avec une science consommée. Elle devra naviguer entre les bases islamistes marocaines exigeantes et les volontés de modération du vieux sheikh, son père, tout en restant ferme et décidée quant aux actions qu’elle va entreprendre sous la bannière d’Al Adl Wa Al Ihsane. La route sera difficile.
Cette Marocaine parvient néanmoins en multipliant ses interventions en Occident à offrir une image différente de la femme musulmane militante dans une structure islamique. Elle se démarque aussi, tout en respectant ses lignes directrices, du mouvement de son père et parvient à s’affirmer avec un discours modéré et ses déclarations font le tour du monde. Et de ce fait la succession, qui ne sera plus réduite au cadre restreint de la seule communauté marocaine, va être largement influencée par les politiques nationales et internationales. C’est alors tout à son avantage et elle en joue avec une science consommée. Elle devra naviguer entre les bases islamistes marocaines exigeantes et les volontés de modération du vieux sheikh, son père, tout en restant ferme et décidée quant aux actions qu’elle va entreprendre sous la bannière d’Al Adl Wa Al Ihsane. La route sera difficile.
Les islamismes marocains
Le Roi a bien compris qu’il ne pouvait perdurer dans la situation qu’il venait de recevoir. Les temps changent, il doit s’adapter et vite. La poussée est forte, la situation politique et sociale du Maroc doit évoluer à la mesure des espoirs d’un peuple qui a vu en ce nouveau monarque le changement que lui annonçaient déjà les centaines de paraboles plantées sur les toits. Des attentats islamistes ont rappelé à chacun le feu dormant. Cet « islamisme d’état » représenté en particulier par le PJD d’El Khati (qui s’imagine premier parti du Maroc) ne doit pas cacher la réalité d’une situation économique et sociale plus que préoccupante, mais aussi la remontée des conflits sub-sahariens.
Après les attaques américaines les islamistes locaux n’ont pas perdu de temps et ont fait connaître leurs réactions. Ce qui est en contradiction totale avec la façade trompeuse d’un angélisme politique à la marocaine où tout serait pour le mieux dans un pays pacifique et musulman, sous la protection d’un roi dans la lignée du Prophète. Une face apparente, bien aseptisée, entre tours en calèche des remparts de Marrakech et sardines grillées sur la Corniche de Casa. La réalité est autrement plus dure, même si rien n’apparaît vraiment. La nébuleuse islamiste se consolide et s’organise. Tous les leaders déclarés ou plus discrets ne sont pas tous derrière un PJD institutionnalisé ou un Abdessalam Yassine en embuscade. Mais il leur faut de temps en temps prouver leurs influences, par une démonstration de force par exemple contre la guerre d’Irak (février 91) ou une réaction au statut de la femme (mars 1999). Les étudiants, comme toujours ne sont pas en reste et n’hésitent pas à exprimer leurs attentes, éventuellement par la force.
Les grands mouvements islamistes adoptent un profil bas et soupèsent leurs troupes, pour le cas où ! Les dirigeants du pays ont encore en mémoire les soubresauts algériens et le précédent afghan, mais ils savent aussi que le Maroc n’a rien à voir avec ces deux nations, pour l’instant ! Chaque parti a ses propres islamistes et cette dispersion entretenue autorise une gestion plus laxiste de ce danger. Le fondamentalisme d’état se rassure par une culture islamique de façade et une justification du pouvoir monarchique reposant sur l’imamat.
Ces imams d’obédience islamique sont pour la plupart salariés du pouvoir par le canal du ministère des habbous dont c’est une des habituelles missions, ce qui ne les empêchent pas de prodiguer fatwas et messages politiques. Et de ce fait ils empiètent sur l’autorité du roi. Les islamistes marocains représentent enfin la seule possibilité d’évolution du processus politique d’un peuple trop longtemps étouffé par la chape de plomb d’un raïs absolu.
Les Occidentaux avec les Américains ont bien compris leur intérêt et jouent sans état d’âme cette carte dormante. Les leaders islamistes fréquentent ambassades et consulats, ils y puisent conseils, soutiens, couvertures médiatiques et pourquoi pas quelques financements. Le fruit est mûr, l’engrais ne manque pas et la cueillette peut-être proche.
Après les attaques américaines les islamistes locaux n’ont pas perdu de temps et ont fait connaître leurs réactions. Ce qui est en contradiction totale avec la façade trompeuse d’un angélisme politique à la marocaine où tout serait pour le mieux dans un pays pacifique et musulman, sous la protection d’un roi dans la lignée du Prophète. Une face apparente, bien aseptisée, entre tours en calèche des remparts de Marrakech et sardines grillées sur la Corniche de Casa. La réalité est autrement plus dure, même si rien n’apparaît vraiment. La nébuleuse islamiste se consolide et s’organise. Tous les leaders déclarés ou plus discrets ne sont pas tous derrière un PJD institutionnalisé ou un Abdessalam Yassine en embuscade. Mais il leur faut de temps en temps prouver leurs influences, par une démonstration de force par exemple contre la guerre d’Irak (février 91) ou une réaction au statut de la femme (mars 1999). Les étudiants, comme toujours ne sont pas en reste et n’hésitent pas à exprimer leurs attentes, éventuellement par la force.
Les grands mouvements islamistes adoptent un profil bas et soupèsent leurs troupes, pour le cas où ! Les dirigeants du pays ont encore en mémoire les soubresauts algériens et le précédent afghan, mais ils savent aussi que le Maroc n’a rien à voir avec ces deux nations, pour l’instant ! Chaque parti a ses propres islamistes et cette dispersion entretenue autorise une gestion plus laxiste de ce danger. Le fondamentalisme d’état se rassure par une culture islamique de façade et une justification du pouvoir monarchique reposant sur l’imamat.
Ces imams d’obédience islamique sont pour la plupart salariés du pouvoir par le canal du ministère des habbous dont c’est une des habituelles missions, ce qui ne les empêchent pas de prodiguer fatwas et messages politiques. Et de ce fait ils empiètent sur l’autorité du roi. Les islamistes marocains représentent enfin la seule possibilité d’évolution du processus politique d’un peuple trop longtemps étouffé par la chape de plomb d’un raïs absolu.
Les Occidentaux avec les Américains ont bien compris leur intérêt et jouent sans état d’âme cette carte dormante. Les leaders islamistes fréquentent ambassades et consulats, ils y puisent conseils, soutiens, couvertures médiatiques et pourquoi pas quelques financements. Le fruit est mûr, l’engrais ne manque pas et la cueillette peut-être proche.
La menace Takfir et Salaf
Voilà le vrai danger pour la monarchie Alaouite. Ce mouvement puise ses racines dans une idéologie fondamentaliste qui dénonce avant même que de combattre l’hégémonie américaine et le sionisme, tous les dirigeants et Etats qui s’en réclament. Les disciples, suivant leur gourou Fizazi aujourd’hui interné, prêchent sans faiblesse « le retour aux lois de Dieu et à la société prophétique de l’Islam originel », rien de moins, s’éloignant ainsi de toutes les autres tendances islamiques. La violence est leur seul credo et ils ne s’en privent pas. Les troupes se recrutent sans difficulté dans le vivier des bidonvilles en carton des zones sans loi, des anciennes carrières d’al-karyan ou plus simplement dans les quartiers de relégation sans eau, ni électricité des abandonnés de Casablanca. Aucune identité, aucune référence, impossible d’y retrouver qui que ce soit. Ils nagent dans l’eau nauséabonde de l’oubli et ne l’oublions pas se gonflent chaque jour par l’apport incessant des campagnes qui y déversent leur trop plein. Pas d’universitaires ni de jeunes cadres aux convictions lisses, engagés dans un militantisme accepté sinon toléré par le pouvoir royal. Mais des déshérités qui ne connaissent que la survie d’heure en heure dans de féroces ghettos. La médina, ils ne connaissent pas, les souks pas davantage et la grande mosquée de marbre et d’or n’est pas pour eux. Sans repère social, livrés à eux même ou à quelques « émirs » ils vont vite être repérés et servir de « chair à canon ». Ce sont des zones de non droit que la police oublie. Ils ont alors le champ libre et surtout le temps d’écouter des illuminés en se préparant au grand shahid et devenir les kamikazes d’Allah. Ce qu’ils ont fait le 16 mai 2003 en découvrant pour certains et pour la première fois le centre ville.
Le risque est là, pas chez sheikh Yassine ou au PJD. Le Roi l’a vite compris et avec intelligence il se fait un rempart des partis islamiques modérés ou un peu plus affermis. Et ils sont nombreux, alors autant leur donner une légalité plus ou moins institutionnelle afin de mieux les « contrôler ». C’est çà aussi faire de la politique.
La montée significative des islamistes en cravate lors des dernières élections n’est pas un hasard. C’est le résultat d’un lent travail bien pensé et surtout parfaitement suivi et toléré. Désormais ils haussent le ton et se découvrent davantage. Sous prétexte de moralisation, ils s’engouffrent dans la brèche béante des laxismes et facilités que l’Occident propose comme modèle. Ils savent encadrer les populations défavorisées, les jeunes et les fonctionnaires, les proches banlieues…pas les autres. Ils proposent une alternative et ne lâchent pas prise (alphabétisation, entraides sociales, mariages et obsèques islamiques…). Tout est discret, souple et finalement très efficace. La partie reste encore à jouer, elle ne fait que commencer…
Le risque est là, pas chez sheikh Yassine ou au PJD. Le Roi l’a vite compris et avec intelligence il se fait un rempart des partis islamiques modérés ou un peu plus affermis. Et ils sont nombreux, alors autant leur donner une légalité plus ou moins institutionnelle afin de mieux les « contrôler ». C’est çà aussi faire de la politique.
La montée significative des islamistes en cravate lors des dernières élections n’est pas un hasard. C’est le résultat d’un lent travail bien pensé et surtout parfaitement suivi et toléré. Désormais ils haussent le ton et se découvrent davantage. Sous prétexte de moralisation, ils s’engouffrent dans la brèche béante des laxismes et facilités que l’Occident propose comme modèle. Ils savent encadrer les populations défavorisées, les jeunes et les fonctionnaires, les proches banlieues…pas les autres. Ils proposent une alternative et ne lâchent pas prise (alphabétisation, entraides sociales, mariages et obsèques islamiques…). Tout est discret, souple et finalement très efficace. La partie reste encore à jouer, elle ne fait que commencer…