Le choix de recrues dans l’armée ne peut se faire sans un contrôle approfondi quand on connaît le rôle de ces défenseurs de la nation. Pourtant, aux Etats-Unis, des néo-nazis et des criminels trouvent facilement leur place dans les postes stratégiques de l’armée, révèle le blog Bigbrowser du Monde, vendredi 24 août.
S’appuyant sur un article du site d’Al-Jazira, il nous montre ainsi que les portes de l’armée restent ouvertes aux « suprémacistes » de la race blanche qui prônent pourtant un discours de haine, dangereux pour la société. C’était le cas de Wade Michael Page, l’auteur de la fusillade qui a fait sept morts dans un temple sikh, début août. Il était un ancien soldat. Il a ainsi pu apprendre des techniques de tirs, qui ont probablement facilité l’exécution de son crime. Exclu de l’armée en 1998, il n’est pas le seul extrémiste à être passé par l’armée ou à y être encore. Leur présence « n'est pas épidémique, mais de toute évidence nous parlons de plusieurs milliers de personnes », indique le ministère de la Défense.
Et l’armée, semble ne rien faire pour changer cela. Un rapport commandé par le Pentagone en 2005 explique que « l'armée pratique le "don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire) concernant les opinions extrémistes ». Matt Kennard, auteur d’un ouvrage sur ce système et qui a mené une enquête en se faisant passer pour un aspirant soldat nazi a même constaté que cette idéologie ne constituait pas un frein pour être recruté dans l’armée.
Kennard a ainsi pu rencontrer Forrest Fogarty, un vétéran de la guerre en Irak, mais aussi suprémaciste blanc et admirateur d'Hitler. Pourtant, avant de partir en Irak, sa petite-amie avait dénoncé son appartenance à la plus violente des organisations de skinheads, preuves à l’appui. Convoqué devant un comité militaire, Fogarty nia et pu partir tranquillement en mission dans les rues de Bagdad.
Inquiétant car les membres de mouvements néo-nazis rejoignent l’armée dans le but de se former à l’art de la guerre pour s’en servir lors d’actes racistes. Ces groupes les poussent à intégrer l’armée pour pouvoir s’entraîner. Ils recrutent également directement dans les rangs de l'armée : « Les principaux groupes suprémacistes possèdent des antennes juste en face d'installations militaires. Ils recherchent des individus ayant reçu une formation militaire », déclare T.J. Leyden, ancien suprémaciste blanc, dans un article du Christian Science Monitor cité par Al-Jazira.
Ils ne sont pas les seuls à rechercher le savoir et la pratique militaire. C’est le cas également des gangs et autres criminels, présents dans les rangs de l’armée américaine. Un rapport du FBI de 2007 montre que « des membres de presque tous les principaux gangs de rue ont été identifiés dans des installations militaires sur le sol américain ou à l'étranger ». « D'anciens et actuels soldats appartenant à des gangs transfèrent leur savoir-faire militaire dans leur communauté et l'utilisent contre les forces de l'ordre, qui ne sont généralement pas formées à affronter des bandits possédant une expertise militaire », prévient le rapport.
Matt Kennard reprend des statistiques du Palm Centre assez préoccupants. Entre 2003 et 2006, l'armée a enrôlé 4 230 criminels sous le programme « Moral waivers » (Dérogations morales), soit un doublement en trois ans.
En 2006, le total de soldats enrôlés sous ce programme s'établissait à 34 476. Il permet le recrutement d’agresseurs sexuels, d’auteurs de menaces terroristes ou encore de pédophiles. Pas bien rassurant alors que l’armée est censée protéger les citoyens...
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S’appuyant sur un article du site d’Al-Jazira, il nous montre ainsi que les portes de l’armée restent ouvertes aux « suprémacistes » de la race blanche qui prônent pourtant un discours de haine, dangereux pour la société. C’était le cas de Wade Michael Page, l’auteur de la fusillade qui a fait sept morts dans un temple sikh, début août. Il était un ancien soldat. Il a ainsi pu apprendre des techniques de tirs, qui ont probablement facilité l’exécution de son crime. Exclu de l’armée en 1998, il n’est pas le seul extrémiste à être passé par l’armée ou à y être encore. Leur présence « n'est pas épidémique, mais de toute évidence nous parlons de plusieurs milliers de personnes », indique le ministère de la Défense.
Et l’armée, semble ne rien faire pour changer cela. Un rapport commandé par le Pentagone en 2005 explique que « l'armée pratique le "don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire) concernant les opinions extrémistes ». Matt Kennard, auteur d’un ouvrage sur ce système et qui a mené une enquête en se faisant passer pour un aspirant soldat nazi a même constaté que cette idéologie ne constituait pas un frein pour être recruté dans l’armée.
Kennard a ainsi pu rencontrer Forrest Fogarty, un vétéran de la guerre en Irak, mais aussi suprémaciste blanc et admirateur d'Hitler. Pourtant, avant de partir en Irak, sa petite-amie avait dénoncé son appartenance à la plus violente des organisations de skinheads, preuves à l’appui. Convoqué devant un comité militaire, Fogarty nia et pu partir tranquillement en mission dans les rues de Bagdad.
Inquiétant car les membres de mouvements néo-nazis rejoignent l’armée dans le but de se former à l’art de la guerre pour s’en servir lors d’actes racistes. Ces groupes les poussent à intégrer l’armée pour pouvoir s’entraîner. Ils recrutent également directement dans les rangs de l'armée : « Les principaux groupes suprémacistes possèdent des antennes juste en face d'installations militaires. Ils recherchent des individus ayant reçu une formation militaire », déclare T.J. Leyden, ancien suprémaciste blanc, dans un article du Christian Science Monitor cité par Al-Jazira.
Ils ne sont pas les seuls à rechercher le savoir et la pratique militaire. C’est le cas également des gangs et autres criminels, présents dans les rangs de l’armée américaine. Un rapport du FBI de 2007 montre que « des membres de presque tous les principaux gangs de rue ont été identifiés dans des installations militaires sur le sol américain ou à l'étranger ». « D'anciens et actuels soldats appartenant à des gangs transfèrent leur savoir-faire militaire dans leur communauté et l'utilisent contre les forces de l'ordre, qui ne sont généralement pas formées à affronter des bandits possédant une expertise militaire », prévient le rapport.
Matt Kennard reprend des statistiques du Palm Centre assez préoccupants. Entre 2003 et 2006, l'armée a enrôlé 4 230 criminels sous le programme « Moral waivers » (Dérogations morales), soit un doublement en trois ans.
En 2006, le total de soldats enrôlés sous ce programme s'établissait à 34 476. Il permet le recrutement d’agresseurs sexuels, d’auteurs de menaces terroristes ou encore de pédophiles. Pas bien rassurant alors que l’armée est censée protéger les citoyens...
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