Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a dédouané Hitler de son rôle de premier ordre dans la Shoah. La faute à qui alors ? Le coupable de la Shoah est le mufti de Jérusalem, Haj Amin Al-Husseini, présenté comme celui qui a poussé le Führer à organiser le génocide des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.
« Hitler ne voulait pas à l’époque exterminer les juifs, il voulait expulser les juifs. Et Haj Amin Al-Husseini est allé voir Hitler en disant : "Si vous les expulsez, ils viendront tous ici." "Que dois-je faire d’eux ?", demanda-t-il. Il a répondu : "Brûlez-les." », a déclaré le chef du gouvernement israélien lors du 37e Congrès sioniste mondial, à Jérusalem, mardi 20 octobre.
Ces propos inventés, qui auraient été tenus lors d’une rencontre entre le mufti et Hitler en novembre 1941, ont déclenché un tollé. Et pour cause : il a osé mettre la Shoah sur le dos des Palestiniens et, plus largement, des musulmans. « Nétanyahou déteste tant les Palestiniens qu’il est prêt à absoudre Hitler pour le meurtre de six millions de juifs », a réagi Saëb Erakat, le secrétaire général de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP).
Cette déclaration a été lancée à la veille de sa visite officielle en Allemagne. La réaction de Berlin ne s'est pas fait attendre. « Nous, Allemands, connaissons très exactement l'Histoire de l'avènement de la folie raciste meurtrière des nationaux-socialistes qui a conduit à la rupture civilisationnelle de la Shoah », a déclaré le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel. « Nous savons que la responsabilité allemande pour ce crime contre l'humanité est inhérente. »
Face à la polémique, il a tenté de revenir sur ses propos. « Je n’avais pas l’intention d’absoudre Hitler de sa responsabilité dans la destruction diabolique de la communauté juive européenne. Hitler était responsable de la solution finale pour l’extermination de six millions de juifs. Il a pris la décision », a-t-il déclaré.
Il n’enlève rien cependant d’une supposée responsabilité première du mufti dans la solution finale. « Le mufti a été l'un des initiateurs de l'extermination systématique des juifs d'Europe et était un partenaire et conseiller d'Eichmann et de Hitler pour l'exécution de ce plan », a-t-il aussi ajouté.
Ce discours fait écho à d’autres déclarations en janvier 2012 devant la Knesset, le Parlement israélien. « Haj Amin Al-Husseini fut l’un des architectes de la "solution finale". Il s’était rendu à Berlin. Il avait fait pression et imploré Hitler (…) et le persuada plus que quiconque de conduire la “solution finale”. Ne pas laisser les juifs partir de peur qu’ils ne viennent ici, mais les annihiler, les brûler », avait raconté le Premier ministre. Du révisionnisme à l'état pur.
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« Hitler ne voulait pas à l’époque exterminer les juifs, il voulait expulser les juifs. Et Haj Amin Al-Husseini est allé voir Hitler en disant : "Si vous les expulsez, ils viendront tous ici." "Que dois-je faire d’eux ?", demanda-t-il. Il a répondu : "Brûlez-les." », a déclaré le chef du gouvernement israélien lors du 37e Congrès sioniste mondial, à Jérusalem, mardi 20 octobre.
Ces propos inventés, qui auraient été tenus lors d’une rencontre entre le mufti et Hitler en novembre 1941, ont déclenché un tollé. Et pour cause : il a osé mettre la Shoah sur le dos des Palestiniens et, plus largement, des musulmans. « Nétanyahou déteste tant les Palestiniens qu’il est prêt à absoudre Hitler pour le meurtre de six millions de juifs », a réagi Saëb Erakat, le secrétaire général de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP).
Cette déclaration a été lancée à la veille de sa visite officielle en Allemagne. La réaction de Berlin ne s'est pas fait attendre. « Nous, Allemands, connaissons très exactement l'Histoire de l'avènement de la folie raciste meurtrière des nationaux-socialistes qui a conduit à la rupture civilisationnelle de la Shoah », a déclaré le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel. « Nous savons que la responsabilité allemande pour ce crime contre l'humanité est inhérente. »
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Il n’enlève rien cependant d’une supposée responsabilité première du mufti dans la solution finale. « Le mufti a été l'un des initiateurs de l'extermination systématique des juifs d'Europe et était un partenaire et conseiller d'Eichmann et de Hitler pour l'exécution de ce plan », a-t-il aussi ajouté.
Ce discours fait écho à d’autres déclarations en janvier 2012 devant la Knesset, le Parlement israélien. « Haj Amin Al-Husseini fut l’un des architectes de la "solution finale". Il s’était rendu à Berlin. Il avait fait pression et imploré Hitler (…) et le persuada plus que quiconque de conduire la “solution finale”. Ne pas laisser les juifs partir de peur qu’ils ne viennent ici, mais les annihiler, les brûler », avait raconté le Premier ministre. Du révisionnisme à l'état pur.
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