La préfecture des Alpes-Maritimes a décidé, samedi 2 avril, de donner un avis favorable à l’ouverture de la mosquée En-Nour, à Nice. Les travaux de cet édifice, propriété d’un ministre saoudien, ont été financés à 70 % par des donateurs du Golfe et le reste par le travail bénévole de la communauté musulmane des Alpes-Maritimes.
Démarré en juillet 2012, le chantier s’est achevé en novembre 2015. Mais, depuis, le maire de Nice Christian Estrosi mène le branle-bas de combat pour empêcher l’ouverture de la mosquée. Il convoque, lundi 25 avril, un conseil municipal exceptionnel afin de bloquer le projet. Un communiqué de la mairie de Nice stipule, mardi 12 avril, que « la volonté du préfet de privilégier un lieu de culte financé par des fonds étrangers plutôt qu'une crèche dont le quartier a besoin, comme l'a reconnu le commissaire enquêteur, conduit Christian Estrosi à proposer au conseil municipal de Nice des mesures fortes pour s'opposer à cette décision ».
La municipalité a par ailleurs rendu publics des courriers échangés entre le maire et le préfet Adolphe Colrat. Christian Estrosi réclame du préfet une déclaration d’utilité publique (DUP) lui permettant une expropriation et l’ouverture d’une crèche à la place de la mosquée qui se trouve « au coeur d'une technopole réunissant bientôt 20 000 habitants supplémentaires ». Ultime argument, le président de la Région PACA signale que le propriétaire d'En-Nour est « le ministre du culte et de la propagation de la foi du royaume d'Arabie saoudite qui s'est récemment illustré par ses propos en faveur de la charia ».
Adolphe Colrat estime, pour sa part, que « les déclarations publiques répétées du maire » contre l'ouverture de la mosquée pourraient faire conclure à un juge administratif que la DUP est « entachée de détournement de procédure ou de détournement de pouvoir ».
Démarré en juillet 2012, le chantier s’est achevé en novembre 2015. Mais, depuis, le maire de Nice Christian Estrosi mène le branle-bas de combat pour empêcher l’ouverture de la mosquée. Il convoque, lundi 25 avril, un conseil municipal exceptionnel afin de bloquer le projet. Un communiqué de la mairie de Nice stipule, mardi 12 avril, que « la volonté du préfet de privilégier un lieu de culte financé par des fonds étrangers plutôt qu'une crèche dont le quartier a besoin, comme l'a reconnu le commissaire enquêteur, conduit Christian Estrosi à proposer au conseil municipal de Nice des mesures fortes pour s'opposer à cette décision ».
La municipalité a par ailleurs rendu publics des courriers échangés entre le maire et le préfet Adolphe Colrat. Christian Estrosi réclame du préfet une déclaration d’utilité publique (DUP) lui permettant une expropriation et l’ouverture d’une crèche à la place de la mosquée qui se trouve « au coeur d'une technopole réunissant bientôt 20 000 habitants supplémentaires ». Ultime argument, le président de la Région PACA signale que le propriétaire d'En-Nour est « le ministre du culte et de la propagation de la foi du royaume d'Arabie saoudite qui s'est récemment illustré par ses propos en faveur de la charia ».
Adolphe Colrat estime, pour sa part, que « les déclarations publiques répétées du maire » contre l'ouverture de la mosquée pourraient faire conclure à un juge administratif que la DUP est « entachée de détournement de procédure ou de détournement de pouvoir ».
Un soutien conditionné de la préfecture
La mosquée En-Nour et son institut possèdent une surface pouvant accueillir 250 fidèles et dispose d’une bibliothèque, de salles de cours et d’un restaurant. Mais, malgré l’avis favorable de la préfecture, la mosquée En-Nour est loin d’être sauvée. Le représentant de l’Etat a émis deux conditions préalables à l’ouverture. La première est la non-ingérence du propriétaire saoudien, ce qui pourrait impliquer qu’il cède son titre de propriété à l'Association cultuelle et culturelle de Nice La Plaine. La seconde condition est qu’une grande fédération musulmane du département s’associe à la gouvernance de la mosquée.
Pour l’heure, ni l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) ni le Conseil régional du culte musulman (CRCM) ne sont avancés franchement. Christian Estrosi a rencontré, lundi 4 avril, Boubekeur Bekri et Otmane Aissaou, les représentants des deux structures, afin de les convaincre de ne pas soutenir le projet. « Depuis six mois, nous cherchons un local existant, d’une surface plus limitée et qui n’entre pas en contradiction avec la vie du quartier. Nous en avons identifié trois ou quatre et réfléchissons sur les questions de la sécurité, du stationnement et du voisinage », a-t-il déclaré. Les porteurs du projet En-Nour ont jusqu'au 1er août pour répondre aux conditions exigées par la préfecture.
Lire aussi :
Nice : une mosquée remplacée par une crèche
Christian Estrosi refuse la construction de nouvelles mosquées en France
Estrosi fait une distinction entre le voile et la kippa : la laïcité, elle, n’en fait pas
« Les cinquièmes colonnes » de « l'islamo-fascisme », les propos délirants d'Estrosi
Le soutien de Boubakeur pour Estrosi insurge la diaspora algérienne
Pour l’heure, ni l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) ni le Conseil régional du culte musulman (CRCM) ne sont avancés franchement. Christian Estrosi a rencontré, lundi 4 avril, Boubekeur Bekri et Otmane Aissaou, les représentants des deux structures, afin de les convaincre de ne pas soutenir le projet. « Depuis six mois, nous cherchons un local existant, d’une surface plus limitée et qui n’entre pas en contradiction avec la vie du quartier. Nous en avons identifié trois ou quatre et réfléchissons sur les questions de la sécurité, du stationnement et du voisinage », a-t-il déclaré. Les porteurs du projet En-Nour ont jusqu'au 1er août pour répondre aux conditions exigées par la préfecture.
Lire aussi :
Nice : une mosquée remplacée par une crèche
Christian Estrosi refuse la construction de nouvelles mosquées en France
Estrosi fait une distinction entre le voile et la kippa : la laïcité, elle, n’en fait pas
« Les cinquièmes colonnes » de « l'islamo-fascisme », les propos délirants d'Estrosi
Le soutien de Boubakeur pour Estrosi insurge la diaspora algérienne