Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) lance une vaste campagne nationale de communication plurimédias en novembre.
« Nous (aussi) sommes la Nation. » C’est le nouveau slogan du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qu’on retrouvera, dès cette semaine et pendant un mois, dans les centaines de grandes affiches placardées en régions parisienne et lyonnaise.
Convoqués en plein centre de Paris mercredi 31 octobre, les journalistes ont ainsi découvert les visuels. Déclinés en trois versions, ils sont destinées à faire apparaître les citoyens de confession musulmane dans le paysage publicitaire national sous une autre image que celle qui est habituellement présentée, déconstruisant ainsi un certain nombre de clichés.
Parmi les visuels inattendus figure celui qui revisite Le Serment du Jeu de paume de 1789, pendant lequel un engagement d’union a été pris entre les députés du Tiers-Etat de ne pas se séparer avant l’adoption d’une nouvelle Constitution. Pour le CCIF, ce tableau est « une interprétation très libre et distancée par rapport à l’Histoire » et n’a « pas une valeur normative » : il montre une foule de citoyens de tous horizons, réunis dans l’optique de construire une France nouvelle dans laquelle chacun d'eux, dans le respect des différences de chacun, peut avoir sa place.
C’est l'idée qu’a souhaité en tout cas mettre en exergue le CCIF. « On ne cherche pas à représenter la société française dans son ensemble (…) mais à affirmer sereinement que ces visages de diversité font partie de la Nation, au même titre que leurs concitoyens », explique-t-on.
Convoqués en plein centre de Paris mercredi 31 octobre, les journalistes ont ainsi découvert les visuels. Déclinés en trois versions, ils sont destinées à faire apparaître les citoyens de confession musulmane dans le paysage publicitaire national sous une autre image que celle qui est habituellement présentée, déconstruisant ainsi un certain nombre de clichés.
Parmi les visuels inattendus figure celui qui revisite Le Serment du Jeu de paume de 1789, pendant lequel un engagement d’union a été pris entre les députés du Tiers-Etat de ne pas se séparer avant l’adoption d’une nouvelle Constitution. Pour le CCIF, ce tableau est « une interprétation très libre et distancée par rapport à l’Histoire » et n’a « pas une valeur normative » : il montre une foule de citoyens de tous horizons, réunis dans l’optique de construire une France nouvelle dans laquelle chacun d'eux, dans le respect des différences de chacun, peut avoir sa place.
C’est l'idée qu’a souhaité en tout cas mettre en exergue le CCIF. « On ne cherche pas à représenter la société française dans son ensemble (…) mais à affirmer sereinement que ces visages de diversité font partie de la Nation, au même titre que leurs concitoyens », explique-t-on.
Affiche du CCIF revisitant le Serment du Jeu de Paume
Les visages pluriels de la nation
Réanimer le mieux vivre-ensemble est au cœur du projet du CCIF. La « galerie de portraits », qui présente un échantillon de la société, où les personnages interagissent les uns avec les autres, est là pour en témoigner.
Autre visuel : celle d’une famille française de confession musulmane, tous deux convertis, qui casse notamment le mythe selon lequel les musulmans sont des Arabes, symbolise aussi la diversité de la communauté.
Toutes les images se veulent percutantes pour déconstruire les sentiments islamophobes découlant souvent de peurs irrationnelles, et ont une « tonalité pédagogique et artistique » afin qu’elles soient accessibles à tous, souligne Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF.
Autre visuel : celle d’une famille française de confession musulmane, tous deux convertis, qui casse notamment le mythe selon lequel les musulmans sont des Arabes, symbolise aussi la diversité de la communauté.
Toutes les images se veulent percutantes pour déconstruire les sentiments islamophobes découlant souvent de peurs irrationnelles, et ont une « tonalité pédagogique et artistique » afin qu’elles soient accessibles à tous, souligne Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF.
Un dispositif de communication complet
Cette vaste campagne de communication contre l’islamophobie est une première en France. Outre les affiches, la diffusion de spots radio sur des antennes nationales (Beur FM et Europe 1) sera lancée dès le 4 novembre durant 15 jours. En parallèle, une série de conférences est prévue sur tout le territoire métropolitain pour renforcer le dispositif et « établir un dialogue au niveau local ».
Internet et ses réseaux sociaux ne sont pas oubliés, puisque le CCIF lance un site officiel entièrement dédié à la campagne Noussommeslanation.fr. Des vidéos explicatives sont d’ores et déjà disponibles pour faire connaître l’initiative du CCIF, y compris en dehors des frontières françaises. Le plus gros des partenariats étrangers a déjà été noué avec des organisations britanniques, dont le Muslim Council of Britain, l'organe représentatif du culte musulman au Royaume-Uni, nous déclare M. Muhammad.
Internet et ses réseaux sociaux ne sont pas oubliés, puisque le CCIF lance un site officiel entièrement dédié à la campagne Noussommeslanation.fr. Des vidéos explicatives sont d’ores et déjà disponibles pour faire connaître l’initiative du CCIF, y compris en dehors des frontières françaises. Le plus gros des partenariats étrangers a déjà été noué avec des organisations britanniques, dont le Muslim Council of Britain, l'organe représentatif du culte musulman au Royaume-Uni, nous déclare M. Muhammad.
Pour l’heure, le partenaire principal du CCIF est la fondation américaine Open Society, qui a financé la campagne à hauteur de 35 000 €, sur les 70 000€. « Le reste est assumé par le CCIF par les dons de nos adhérents et le budget propre » de l’association, qui a souhaité gardé son « indépendance », fait savoir son porte-parole.
L’islamophobie d’Etat à combattre
Pour le CCIF, il s’agit, à travers sa campagne, de dénoncer l’islamophobie et de sensibiliser la population française à l’importance de lutter contre ce fléau, qui va à l’encontre des valeurs de fraternité et d’égalité prônées dans la devise française.
Près de 10 ans après sa création, l’association, créée en 2003, enregistre en effet toujours plus d’actes de violence et de discrimination contre les musulmans, comme en témoigne son dernier rapport paru en avril 2012. Le CCIF a enregistré une hausse de 58 % des actes islamophobes en 2011 par rapport à 2010 et plusieurs faisceaux d’indices montrent que l’année 2012 ne sera guère meilleure.
Le CCIF espère, par son initiative, ouvrir le débat sur ces questions, de manière sereine et constructive, auprès de l’opinion publique et de la classe politique, qui reste à ce jour inerte face à la montée de l’islamophobie.
Site officiel de la campagne du CCIF
Près de 10 ans après sa création, l’association, créée en 2003, enregistre en effet toujours plus d’actes de violence et de discrimination contre les musulmans, comme en témoigne son dernier rapport paru en avril 2012. Le CCIF a enregistré une hausse de 58 % des actes islamophobes en 2011 par rapport à 2010 et plusieurs faisceaux d’indices montrent que l’année 2012 ne sera guère meilleure.
Le CCIF espère, par son initiative, ouvrir le débat sur ces questions, de manière sereine et constructive, auprès de l’opinion publique et de la classe politique, qui reste à ce jour inerte face à la montée de l’islamophobie.
Site officiel de la campagne du CCIF
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