Eglise catholique syriaque Sayidat al-Najat, à Bagdad, qui a subi une attaque et une prise d'otages, le 31 octobre 2010, faisant plus de 50 morts et une soixantaine de blessés. (Ici, photo de 2008.)
Le Synode des évêques pour le Moyen-Orient vient de se terminer. Il représente, de toute évidence, pour les chrétiens d’Orient un grand appel d’air. Les chrétiens d’Irak en particulier, qui ont tant souffert, pouvaient y trouver un nouvel indicateur d’espérance. Les fruits demandent bien entendu encore à être récoltés. Mais, en Irak, on était dès à présent fondé à se dire qu’un avenir devient possible sur la base d’un dialogue respectueux entre les religions et une claire reconnaissance par tous des droits de chacun.
Sur cette même terre d’Irak, un mieux semblait par ailleurs se manifester pour la population du côté de la stabilité institutionnelle et de la tranquillité sociale.
Et voici que de nouveau c’est l’épreuve ! Les lueurs d’espérance et de vie qui étaient apparues à l’horizon sont ternies par la violence et la mort.
Pax Christi France, particulièrement soucieux de la destinée de ses frères irakiens, veut leur dire l’horreur que tous éprouvent devant les nouvelles menées du terrorisme qui, une fois de plus, touchent cruellement les chrétiens, et pas seulement les chrétiens. Nous voulons exprimer du fond du cœur notre profonde solidarité avec les familles de ceux qui sont morts dans le « massacre » de la cathédrale de Bagdad et avec tous ceux qui, aujourd’hui, vivent dans la souffrance et l’angoisse.
Il n’est pas possible de se taire quand on tue avec un total cynisme l’espérance d’hommes et de femmes qui n’ont qu’une seule aspiration, vivre dans la paix et l’harmonie leur vie familiale et sociale.
Nous dénonçons avec force le nouveau crime qui vient d’être commis à Bagdad et nous demandons à tous les amis de la paix et de la justice de le dénoncer avec nous. Nous remercions vivement M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman et M. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, de s’être déjà clairement engagés dans ce sens-là et d’avoir condamné sans équivoque le dévoiement de la religion musulmane par des courants extrémistes.
Ne pourrions-nous pas poursuivre une réflexion commune pour pallier de telles dérives et faire avancer dans ce monde déchiré le dialogue, le respect et la communion.
Une fois encore, nous nous tournons vers nos responsables politiques. Ils ont le devoir d’intervenir pour consolider les bases si fragiles de la paix et de la sécurité en Irak, au bénéfice non seulement des chrétiens, mais aussi de tous ceux qui sont menacés et entravés dans le déroulement harmonieux de leur vie quotidienne.
La France est, elle aussi, aujourd’hui dans le collimateur de forces violentes. Elle a d’autant plus le devoir d’agir – avec responsabilité – en faveur de ceux qui ont moins que nous les moyens de se défendre.
Ne baissons pas la garde. L’homme continue à souffrir à cause de l’homme. Nous avons donc l’ardente obligation de travailler avec une détermination renouvelée à l’instauration de la justice et de la paix.
* Marc Stenger, évêque de Troyes, est président de Pax Christi France, Mouvement catholique international pour la paix. Créé en 1945 et présent dans plus de 60 pays, Pax Christi est reconnu comme ONG consultative auprès de l'UNESCO, des Nations unies, de la Commission des droits de l'homme, à Genève, et du Conseil de l'Europe ; Pax Christi est membre de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
Sur cette même terre d’Irak, un mieux semblait par ailleurs se manifester pour la population du côté de la stabilité institutionnelle et de la tranquillité sociale.
Et voici que de nouveau c’est l’épreuve ! Les lueurs d’espérance et de vie qui étaient apparues à l’horizon sont ternies par la violence et la mort.
Pax Christi France, particulièrement soucieux de la destinée de ses frères irakiens, veut leur dire l’horreur que tous éprouvent devant les nouvelles menées du terrorisme qui, une fois de plus, touchent cruellement les chrétiens, et pas seulement les chrétiens. Nous voulons exprimer du fond du cœur notre profonde solidarité avec les familles de ceux qui sont morts dans le « massacre » de la cathédrale de Bagdad et avec tous ceux qui, aujourd’hui, vivent dans la souffrance et l’angoisse.
Il n’est pas possible de se taire quand on tue avec un total cynisme l’espérance d’hommes et de femmes qui n’ont qu’une seule aspiration, vivre dans la paix et l’harmonie leur vie familiale et sociale.
Nous dénonçons avec force le nouveau crime qui vient d’être commis à Bagdad et nous demandons à tous les amis de la paix et de la justice de le dénoncer avec nous. Nous remercions vivement M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman et M. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, de s’être déjà clairement engagés dans ce sens-là et d’avoir condamné sans équivoque le dévoiement de la religion musulmane par des courants extrémistes.
Ne pourrions-nous pas poursuivre une réflexion commune pour pallier de telles dérives et faire avancer dans ce monde déchiré le dialogue, le respect et la communion.
Une fois encore, nous nous tournons vers nos responsables politiques. Ils ont le devoir d’intervenir pour consolider les bases si fragiles de la paix et de la sécurité en Irak, au bénéfice non seulement des chrétiens, mais aussi de tous ceux qui sont menacés et entravés dans le déroulement harmonieux de leur vie quotidienne.
La France est, elle aussi, aujourd’hui dans le collimateur de forces violentes. Elle a d’autant plus le devoir d’agir – avec responsabilité – en faveur de ceux qui ont moins que nous les moyens de se défendre.
Ne baissons pas la garde. L’homme continue à souffrir à cause de l’homme. Nous avons donc l’ardente obligation de travailler avec une détermination renouvelée à l’instauration de la justice et de la paix.
* Marc Stenger, évêque de Troyes, est président de Pax Christi France, Mouvement catholique international pour la paix. Créé en 1945 et présent dans plus de 60 pays, Pax Christi est reconnu comme ONG consultative auprès de l'UNESCO, des Nations unies, de la Commission des droits de l'homme, à Genève, et du Conseil de l'Europe ; Pax Christi est membre de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine.