De ville en ville, depuis le 22 août dernier, date du début du mois du Ramadan pour la plupart des musulmans européens, une caravane aux couleurs du drapeau hollandais attire chaque soir l’attention de centaines d’habitants. Durant ce mois, dix villes sont desservies par la caravane et, jusque-là, près de 10 000 personnes − 5000 le premier soir à Amsterdam à destination des pauvres − ont déjà assisté aux iftars.
Jusqu’au 17 septembre, et avec l’aide de nombreuses associations locales, la possibilité est donnée aux Hollandais de se voir offrir l’iftar lors du passage de la cuisine mobile, en s’inscrivant au préalable sur le site Internet du Festival. D’autre part, les musulmans sont invités à ouvrir leurs portes aux chrétiens, juifs, polythéistes ou athées à cette occasion.
L’objectif des organisateurs du Festival du Ramadan est simple : promouvoir la tolérance et le dialogue entre musulmans et non-musulmans à travers le pilier du jeûne.
Jusqu’au 17 septembre, et avec l’aide de nombreuses associations locales, la possibilité est donnée aux Hollandais de se voir offrir l’iftar lors du passage de la cuisine mobile, en s’inscrivant au préalable sur le site Internet du Festival. D’autre part, les musulmans sont invités à ouvrir leurs portes aux chrétiens, juifs, polythéistes ou athées à cette occasion.
L’objectif des organisateurs du Festival du Ramadan est simple : promouvoir la tolérance et le dialogue entre musulmans et non-musulmans à travers le pilier du jeûne.
Une nécessité devant la montée de l’islamophobie
Le Festival du Ramadan, qui existe maintenant depuis 2005, voit son succès grandir d’année en année. C’est d’ailleurs pour marquer les esprits que la caravane a fait son apparition cette année. Pourtant, rien n’a laissé présager aux fondateurs la force positive de l’empreinte qu’ils marquent sur la société néerlandaise.
À l’origine de cette initiative : Ahmed Larouz, qui s’est inspiré de son expérience aux États-Unis, en 2005, et des actions de l’Association des familles chrétiennes de Minneapolis. « Ces familles avaient l’habitude de convier leurs voisins non chrétiens à dîner lors de grandes fêtes religieuses comme Noël. Leur formidable hospitalité l’a touché », raconte pour Saphirnews Baastiaan Verberne, l’actuel directeur du Festival du Ramadan.
Un an après l’assassinat du cinéaste controversé Theo Van Gogh, qui a choqué la société néerlandaise en novembre 2004, M. Larouz « a pensé qu’il serait plus utile de reprendre ce principe pour le mois du Ramadan afin d’établir un dialogue entre musulmans et non-musulmans. Beaucoup d’entre eux ne connaissent des musulmans que l’image que leur renvoient les médias. En nous rapprochant d’eux, on contribue à mettre fin aux clichés », fait savoir le directeur.
Les organisateurs mettent ainsi un point d’honneur à associer débats et conférences « sur des sujets qui rassemblent les Hollandais comme la santé ou l’entrepreneuriat » aux iftar.
À l’origine de cette initiative : Ahmed Larouz, qui s’est inspiré de son expérience aux États-Unis, en 2005, et des actions de l’Association des familles chrétiennes de Minneapolis. « Ces familles avaient l’habitude de convier leurs voisins non chrétiens à dîner lors de grandes fêtes religieuses comme Noël. Leur formidable hospitalité l’a touché », raconte pour Saphirnews Baastiaan Verberne, l’actuel directeur du Festival du Ramadan.
Un an après l’assassinat du cinéaste controversé Theo Van Gogh, qui a choqué la société néerlandaise en novembre 2004, M. Larouz « a pensé qu’il serait plus utile de reprendre ce principe pour le mois du Ramadan afin d’établir un dialogue entre musulmans et non-musulmans. Beaucoup d’entre eux ne connaissent des musulmans que l’image que leur renvoient les médias. En nous rapprochant d’eux, on contribue à mettre fin aux clichés », fait savoir le directeur.
Les organisateurs mettent ainsi un point d’honneur à associer débats et conférences « sur des sujets qui rassemblent les Hollandais comme la santé ou l’entrepreneuriat » aux iftar.
Une success story exportée en Europe
Dès le départ, le Festival du Ramadan s’est aussi vu gratifié du soutien de nombreux leaders religieux et hommes politiques, dont Jan Peter Balkenende, le Premier ministre, Job Cohen, maire d’Amsterdam, ou encore Ahmed Aboutaleb, maire de Rotterdam.
Et qu’en dit le député d'extrême droite Geert Wilders ? Selon lui, le Festival fait partie de ces événements qui contribuent à « l’islamisation de la société néerlandaise », contre laquelle il se bat. Le contexte politique défavorable aux musulmans est en grande partie dû à la notoriété grandissante de ce leader populiste et de son Parti pour la liberté (Partij voor de Vrijheid ou PVV).
« Les musulmans doivent être traités comme les autres minorités. L’inquiétude grandit mais je pense que la majorité des musulmans du pays restent rassurés car ils savent que nous vivons dans une démocratie. L’islamophobie seule n’explique pas la popularité de Geert Wilders. Ses électeurs le suivent parce qu’ils ne savent pas qui sont les musulmans », fait savoir M. Verberne, d’où l’importance de cet événement.
Le PVV n’entame en rien la réussite du Festival. Des études d’opinion donnent même raison à son existence. Selon l'enquête de l’institut hollandaise Ruigrok/NetPanel, parue en août dernier, 69 % des non-musulmans et 74 % des musulmans considèrent que le mois sacré du jeûne est une opportunité pour rehausser le dialogue interculturel et interreligieux.
Pour ces derniers, l’étude a aussi démontré que les repas sont des moments privilégiés à partager avec ses proches et de grands groupes d’amis quand les non-musulmans les partagent seulement avec leurs conjoints.
Initié à Amsterdam, d’où les fondateurs sont originaires, le Festival du Ramadan a très vite pris une dimension nationale, puis internationale. Son succès aux Pays-Bas a poussé nombre d’associations musulmanes d’autres pays européens à reproduire l’événement.
C’est le cas en Grande-Bretagne et en Belgique depuis 2007, en Norvège, en Pologne et en Suisse depuis 2008.
La communauté musulmane de France, qui est pourtant la première du continent, semble encore à la traîne. L'idée est lancée.
« Les musulmans doivent être traités comme les autres minorités. L’inquiétude grandit mais je pense que la majorité des musulmans du pays restent rassurés car ils savent que nous vivons dans une démocratie. L’islamophobie seule n’explique pas la popularité de Geert Wilders. Ses électeurs le suivent parce qu’ils ne savent pas qui sont les musulmans », fait savoir M. Verberne, d’où l’importance de cet événement.
Le PVV n’entame en rien la réussite du Festival. Des études d’opinion donnent même raison à son existence. Selon l'enquête de l’institut hollandaise Ruigrok/NetPanel, parue en août dernier, 69 % des non-musulmans et 74 % des musulmans considèrent que le mois sacré du jeûne est une opportunité pour rehausser le dialogue interculturel et interreligieux.
Pour ces derniers, l’étude a aussi démontré que les repas sont des moments privilégiés à partager avec ses proches et de grands groupes d’amis quand les non-musulmans les partagent seulement avec leurs conjoints.
Initié à Amsterdam, d’où les fondateurs sont originaires, le Festival du Ramadan a très vite pris une dimension nationale, puis internationale. Son succès aux Pays-Bas a poussé nombre d’associations musulmanes d’autres pays européens à reproduire l’événement.
C’est le cas en Grande-Bretagne et en Belgique depuis 2007, en Norvège, en Pologne et en Suisse depuis 2008.
La communauté musulmane de France, qui est pourtant la première du continent, semble encore à la traîne. L'idée est lancée.