Révélée par le journal Libération fin mars*, l’initiative n’en reste pas moins d’actualité. Lancée mi-février par trois Néerlando-marocaines, la « Brigade du foulard des femmes musulmanes des polders » (Poldermoslima Hoofddoekbrigade) est une association qui « veut combattre, pacifiquement, les préjugés contre les femmes voilées sur le marché du travail ».
Pour mener ses actions, cette Brigade du foulard est partie d’une simple observation : le chômage des marocains aux Pays-Bas est de 20 %*, soit cinq fois plus que la moyenne nationale. Pour les femmes voilées, l’accès au marché de l’emploi y est encore plus compliqué puisque le foulard ne serait, nous apprend Libération, accepté, qu’aux « postes subalternes ».
« Nous ne voulons pas être prises en pitié, explique Nora el-Jebli, l’une des fondatrices de la Brigade. « Nous voulons juste une chance honnête sur le marché du travail ». Et pour y arriver, il s’agit de sensibiliser les entreprises et non de les incriminer « Nous ne voulons pas menacer les employeurs » poursuit-elle. Ainsi, pour inciter les entreprises à ne pas discriminer, la Brigade va décerner chaque année un Prix annuel récompensant l’entreprise néerlandaise qui « accepte le mieux le foulard parmi ses employées ».
L’heureuse élue de ce premier Prix annuel est la chaine de supermarchés Dirk van den Broek, récompensé le 22 février, dans une mosquée d’Amsterdam. Le quotidien nous apprend que Nora el-Jebli, jeune comptable de 31 ans née à Amsterdam de parents marocains, porte le hijab depuis 2004 mais n’a pas eu besoin de l’enlever pour décrocher son emploi actuel chez Toolsgroop, une entreprise américaine « J’ai simplement expliqué ce qu’est le foulard et ce qu’il représente pour moi » précise t-elle.En revanche, certaines entreprises lui ont clairement indiqué, lors d’entretiens d’embauche, que son foulard ne cadrait pas « avec la culture de l’entreprise » ou bien lui ont prétendu que le poste était déjà pourvu.
L’initiative des trois jeunes femmes est même soutenue par Agnes Jongerius, la secrétaire générale de la Fédération des syndicats néerlandais (FNV), qui considère que « le problème posé par le foulard sur le marché du travail doit être réglé ». D’autre part, la Commission pour l’égalité des traitements (CGB) a émis plusieurs « recommandations » en faveur de jeunes filles d’origine turque et marocaine, après que certaines étaient été licenciées pour avoir refusé de retirer leur foulard. En revanche, la "Brigade" ne souhaite pas défendre d’autres voiles que le simple hijab, exit donc la défense des femmes portant la burqa.
*Libération, 27/03/2009, « Aux Pays-Bas, une brigade pour le foulard au travail ».
Pour mener ses actions, cette Brigade du foulard est partie d’une simple observation : le chômage des marocains aux Pays-Bas est de 20 %*, soit cinq fois plus que la moyenne nationale. Pour les femmes voilées, l’accès au marché de l’emploi y est encore plus compliqué puisque le foulard ne serait, nous apprend Libération, accepté, qu’aux « postes subalternes ».
« Nous ne voulons pas être prises en pitié, explique Nora el-Jebli, l’une des fondatrices de la Brigade. « Nous voulons juste une chance honnête sur le marché du travail ». Et pour y arriver, il s’agit de sensibiliser les entreprises et non de les incriminer « Nous ne voulons pas menacer les employeurs » poursuit-elle. Ainsi, pour inciter les entreprises à ne pas discriminer, la Brigade va décerner chaque année un Prix annuel récompensant l’entreprise néerlandaise qui « accepte le mieux le foulard parmi ses employées ».
L’heureuse élue de ce premier Prix annuel est la chaine de supermarchés Dirk van den Broek, récompensé le 22 février, dans une mosquée d’Amsterdam. Le quotidien nous apprend que Nora el-Jebli, jeune comptable de 31 ans née à Amsterdam de parents marocains, porte le hijab depuis 2004 mais n’a pas eu besoin de l’enlever pour décrocher son emploi actuel chez Toolsgroop, une entreprise américaine « J’ai simplement expliqué ce qu’est le foulard et ce qu’il représente pour moi » précise t-elle.En revanche, certaines entreprises lui ont clairement indiqué, lors d’entretiens d’embauche, que son foulard ne cadrait pas « avec la culture de l’entreprise » ou bien lui ont prétendu que le poste était déjà pourvu.
L’initiative des trois jeunes femmes est même soutenue par Agnes Jongerius, la secrétaire générale de la Fédération des syndicats néerlandais (FNV), qui considère que « le problème posé par le foulard sur le marché du travail doit être réglé ». D’autre part, la Commission pour l’égalité des traitements (CGB) a émis plusieurs « recommandations » en faveur de jeunes filles d’origine turque et marocaine, après que certaines étaient été licenciées pour avoir refusé de retirer leur foulard. En revanche, la "Brigade" ne souhaite pas défendre d’autres voiles que le simple hijab, exit donc la défense des femmes portant la burqa.
*Libération, 27/03/2009, « Aux Pays-Bas, une brigade pour le foulard au travail ».