Le projet de charte des valeurs québécoises, qui prévoit d’interdire les signes religieux pour les agents d’Etat, continue de faire débat et d’inquiéter la communauté musulmane au Québec.
Mais le texte de cette future charte est loin de déplaire à Céline Dion. Dans une interview accordée au journal canadien Macleans fin octobre, la chanteuse a exprimé son approbation au projet.
Invitée à réagir à ce projet considéré par Amnesty International comme une atteinte aux droits fondamentaux et une stigmatisation des femmes vulnérables, la star a délivré une réponse navrante. « C’est une question très délicate car en y répondant je vais blesser certaines personnes, plaire à d‘autres mais en même temps, il faut bien avoir une opinion. En ce qui me concerne, il ne s’agit pas de la question du voile, c’est au-delà de ça. Je n’ai rien contre la manière de s’habiller des gens, mais je considère que lorsqu’une personne se rend à l’hôpital, et que cette personne vit au Québec, un pays qui l’a accueillie, lui a ouvert les bras pour qu’elle puisse vivre dans un monde meilleur… Cette personne se doit de respecter les règles de ce pays. », a-t-elle ainsi déclaré.
« Si le docteur est un homme ou une femme, peu importe, vous allez consulter le docteur chez qui on vous envoie. Vous ne pouvez pas dire : "Ma religion m’interdit de consulter un médecin homme ou femme." En ce qui me concerne, le problème se situe là », a ajouté Céline Dion.
La star québécoise a ensuite indiqué vouloir poursuivre son combat pour la cause féminine. « C’est juste que ces femmes qui ont leurs pratiques doivent s’adapter à notre pays. Elles ne doivent pas changer nos lois », a-t-elle indiqué au sujet des femmes voilées visées par cette charte des valeurs, alors même que c'est le gouvernement du Québec qui entend changer les lois et restreindre des libertés et non l'inverse.
« Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup d’anglicans ou de femmes voilées dans une classe qu’il faut retirer la croix catholique des murs ou enlever les arbres de Noël », a poursuivi l’interprète de My Heart Will Go On avant d’assurer : « Si je vais vivre dans leur pays et que je dois me voiler, je le ferai ».
Considérer les musulmans - et les femmes voilées en particulier - comme de simples étrangers sans omettre une fois l'idée qu'ils sont des citoyens canadiens et qu'ils incarnent un aspect de la diversité de ce pays : tout le problème du discours de Céline Dion est dans cette affirmation, qui est aussi celle de nombreux partisans de la charte des valeurs. La Première ministre Pauline Marois continue de défendre âprement son projet, qui a été déposé le 7 novembre à l'Assemblée nationale québécoise.
Lire aussi :
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Mais le texte de cette future charte est loin de déplaire à Céline Dion. Dans une interview accordée au journal canadien Macleans fin octobre, la chanteuse a exprimé son approbation au projet.
Invitée à réagir à ce projet considéré par Amnesty International comme une atteinte aux droits fondamentaux et une stigmatisation des femmes vulnérables, la star a délivré une réponse navrante. « C’est une question très délicate car en y répondant je vais blesser certaines personnes, plaire à d‘autres mais en même temps, il faut bien avoir une opinion. En ce qui me concerne, il ne s’agit pas de la question du voile, c’est au-delà de ça. Je n’ai rien contre la manière de s’habiller des gens, mais je considère que lorsqu’une personne se rend à l’hôpital, et que cette personne vit au Québec, un pays qui l’a accueillie, lui a ouvert les bras pour qu’elle puisse vivre dans un monde meilleur… Cette personne se doit de respecter les règles de ce pays. », a-t-elle ainsi déclaré.
« Si le docteur est un homme ou une femme, peu importe, vous allez consulter le docteur chez qui on vous envoie. Vous ne pouvez pas dire : "Ma religion m’interdit de consulter un médecin homme ou femme." En ce qui me concerne, le problème se situe là », a ajouté Céline Dion.
La star québécoise a ensuite indiqué vouloir poursuivre son combat pour la cause féminine. « C’est juste que ces femmes qui ont leurs pratiques doivent s’adapter à notre pays. Elles ne doivent pas changer nos lois », a-t-elle indiqué au sujet des femmes voilées visées par cette charte des valeurs, alors même que c'est le gouvernement du Québec qui entend changer les lois et restreindre des libertés et non l'inverse.
« Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup d’anglicans ou de femmes voilées dans une classe qu’il faut retirer la croix catholique des murs ou enlever les arbres de Noël », a poursuivi l’interprète de My Heart Will Go On avant d’assurer : « Si je vais vivre dans leur pays et que je dois me voiler, je le ferai ».
Considérer les musulmans - et les femmes voilées en particulier - comme de simples étrangers sans omettre une fois l'idée qu'ils sont des citoyens canadiens et qu'ils incarnent un aspect de la diversité de ce pays : tout le problème du discours de Céline Dion est dans cette affirmation, qui est aussi celle de nombreux partisans de la charte des valeurs. La Première ministre Pauline Marois continue de défendre âprement son projet, qui a été déposé le 7 novembre à l'Assemblée nationale québécoise.
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