L’enquête de Pôle Emploi permet d’évaluer et de connaître les besoins en recrutement des entreprises. Près de 1,7 million d’entre elles ont été interrogées sur tout le territoire français. 1 608 700 projets de recrutements dans l'année sont prévus, ce qui correspond à une hausse de 4,3 % par rapport à 2011. En temps de crise, cette nouvelle est la bienvenue mais ce n’est pas si simple car les entreprises peinent à recruter.
Vers la fin de la crise économique ?
Ce sont 66 300 offres d’emploi en plus qui devraient être à pourvoir cette année par rapport à l’an dernier. C’est une hausse considérable : pourtant, moins d’entreprises vont embaucher. En effet, la part des établissements recruteurs est en légère baisse par rapport à l’année passée mais les entreprises qui recrutent en 2012 ont prévu d’embaucher plus. Elles indiquent avoir en moyenne 3,9 projets d’embauche contre 3,6 projets en 2011 et 3,2 en 2010. La plupart (36 %) anticipe un regain d’activité. D’ailleurs, près de la moitié des établissements envisage une progression de leur activité dans les 3 à 5 ans à venir.
Autre enseignement de cette étude : plus de la moitié des postes proposés sont des emplois durables (CDI ou CDD de 6 mois ou plus). Et plus de 8 établissements sur 10 souhaitent recruter dans les 6 premiers mois de l’année.
La crise économique serait-elle en train de disparaître ? Pas vraiment car près de 42,6 % des employeurs avouent avoir des difficultés à recruter.
Autre enseignement de cette étude : plus de la moitié des postes proposés sont des emplois durables (CDI ou CDD de 6 mois ou plus). Et plus de 8 établissements sur 10 souhaitent recruter dans les 6 premiers mois de l’année.
La crise économique serait-elle en train de disparaître ? Pas vraiment car près de 42,6 % des employeurs avouent avoir des difficultés à recruter.
Les immigrés : moteurs de l’économie
Pour faire face à cette difficulté, le recours à l’immigration économique paraît nécessaire. Pas pour Nicolas Sarkozy. « Il y a trop d’immigrés en France. », avait déclaré l’ex-chef de l’Etat sur RMC-BFMTV mardi 1er mai, quelques jours avant sa défaite à l’élection présidentielle. Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant avait également prévu d’expulser 40 000 immigrés en situation irrégulière en cas de victoire de Nicolas Sarkozy.
En pleine drague de l’électorat du FN, ils oubliaient une chose : la France a besoin de plus d’immigrés pour booster son économie.
Les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, auteurs du livre Les Trente Glorieuses sont devant nous estiment que le pays « a besoin de 10 millions d’immigrés d’ici à 2040 ». « Avec un peu plus de 2 enfants par femme, la France est la championne d'Europe de la fécondité. Mais cette performance permet seulement de retarder le vieillissement de la population. Selon nos calculs basés sur des projections de l'INSEE, 26 % des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration », expliquait Karine Berger dans une interview accordée à La Tribune en mars 2011.
Pour anticiper les besoins en main-d’œuvre et payer les retraites de tous, il faudrait donc accueillir beaucoup plus d’immigrés que les 100 000 par an actuellement. « L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300 000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici à 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale », ajoutait Valérie Rabault.
L’afflux de ces immigrés serait d’autant plus précieux qu’ils occupent souvent des postes où la demande en recrutement est forte. En effet, la difficulté de recrutement pour les entreprises est la plus importante pour des métiers peu qualifiés souvent pourvus par des immigrés. C’est le cas des postes d’employés de ménages (66,6 % des entreprises disent éprouver des difficultés à recruter) et d’aides à domicile (55,6 %). Sur ces postes, les femmes immigrées, notamment d’origine africaine, sont spécialisées, note l’étude L’emploi et les métiers des immigrés publiée en mars et réalisée par le Centre d'analyse stratégique (CAS) et le Département des statistiques, des études et de la documentation (DSED). 15,2 % des immigrés évoluent dans le secteur des services à la personne. Mais, bien sûr, les immigrés ne sont pas cantonnés aux postes peu qualifiés. D’ailleurs, « le travail qualifié chez les immigrés s’est (…) accru en particulier chez les nouveaux arrivants ».
En pleine drague de l’électorat du FN, ils oubliaient une chose : la France a besoin de plus d’immigrés pour booster son économie.
Les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, auteurs du livre Les Trente Glorieuses sont devant nous estiment que le pays « a besoin de 10 millions d’immigrés d’ici à 2040 ». « Avec un peu plus de 2 enfants par femme, la France est la championne d'Europe de la fécondité. Mais cette performance permet seulement de retarder le vieillissement de la population. Selon nos calculs basés sur des projections de l'INSEE, 26 % des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration », expliquait Karine Berger dans une interview accordée à La Tribune en mars 2011.
Pour anticiper les besoins en main-d’œuvre et payer les retraites de tous, il faudrait donc accueillir beaucoup plus d’immigrés que les 100 000 par an actuellement. « L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300 000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici à 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale », ajoutait Valérie Rabault.
L’afflux de ces immigrés serait d’autant plus précieux qu’ils occupent souvent des postes où la demande en recrutement est forte. En effet, la difficulté de recrutement pour les entreprises est la plus importante pour des métiers peu qualifiés souvent pourvus par des immigrés. C’est le cas des postes d’employés de ménages (66,6 % des entreprises disent éprouver des difficultés à recruter) et d’aides à domicile (55,6 %). Sur ces postes, les femmes immigrées, notamment d’origine africaine, sont spécialisées, note l’étude L’emploi et les métiers des immigrés publiée en mars et réalisée par le Centre d'analyse stratégique (CAS) et le Département des statistiques, des études et de la documentation (DSED). 15,2 % des immigrés évoluent dans le secteur des services à la personne. Mais, bien sûr, les immigrés ne sont pas cantonnés aux postes peu qualifiés. D’ailleurs, « le travail qualifié chez les immigrés s’est (…) accru en particulier chez les nouveaux arrivants ».
Infirmier, ingénieur, vendeur : des métiers d’avenir
Comme les Français, ils pourront se tourner vers les autres métiers qui embauchent. Dans le top 10 des métiers qui ont dû mal à recruter, on trouve les postes d’ingénieurs et de cadres études & R&D informatique. Les cadres infirmiers sont aussi prisés car le secteur médical est très dynamique. On y recherche des infirmiers, des puéricultrices et des aides-soignants. Le secteur de l’hôtellerie-restauration a également du mal à recruter ; pourtant des postes de cuisiniers, de serveurs et d’employés d’hôtellerie sont disponibles. Par ailleurs, le secteur de la vente, qui n’a pas essentiellement dû mal à recruter, recherche des candidats.
Les difficultés de ces postes de travail ou encore une mauvaise image expliquent souvent la pénurie de main-d’œuvre de ces différents secteurs. Un phénomène qui se répète quand il s’agit de la formation en apprentissage. Lydia Chevalier, responsable de l’antenne de la Mission locale de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, remarque que peu de jeunes se tournent vers « les métiers de bouche, de la restauration, du nettoyage et certains métiers du bâtiment » alors que ces secteurs « recherchent des apprentis ».
Pour combler le fossé qui existe entre l’offre et la demande d’emploi, Pôle Emploi a choisi d’informer les demandeurs d’emploi. Des ateliers Découvertes des métiers sont organisés dans ses différentes agences locales. Ils permettent d’informer aux mieux les demandeurs d’emploi sur l’évolution du marché du travail et sur les métiers porteurs.
*Lire l'enquête Besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi ici
Les difficultés de ces postes de travail ou encore une mauvaise image expliquent souvent la pénurie de main-d’œuvre de ces différents secteurs. Un phénomène qui se répète quand il s’agit de la formation en apprentissage. Lydia Chevalier, responsable de l’antenne de la Mission locale de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, remarque que peu de jeunes se tournent vers « les métiers de bouche, de la restauration, du nettoyage et certains métiers du bâtiment » alors que ces secteurs « recherchent des apprentis ».
Pour combler le fossé qui existe entre l’offre et la demande d’emploi, Pôle Emploi a choisi d’informer les demandeurs d’emploi. Des ateliers Découvertes des métiers sont organisés dans ses différentes agences locales. Ils permettent d’informer aux mieux les demandeurs d’emploi sur l’évolution du marché du travail et sur les métiers porteurs.
*Lire l'enquête Besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi ici