Pouria Amirshahi est député sans étiquette de la 9e circonscription des Français établis à l'étranger (zone Afrique).
Quelles sont les raisons qui vous ont incité à soutenir cette campagne ?
Pouria Amirshahi : Ce sont les faits qui me poussent à soutenir cette campagne. Il n’est pas supportable que, dans notre pays, la parole raciste soit si libre. Chaque jour, nous assistons à des déclarations stigmatisant une partie de la population, partie qui n’aurait pas la bonne couleur de peau ou la bonne religion. Je ne peux m’y résoudre. Malheureusement, les voix qui s’élèvent contre ce brouhaha nauséabond ne sont pas assez entendues. Cette campagne est ainsi un outil nécessaire.
Pour vous, il ne s'agit pas d'un appel à voter. Pouvez-vous expliquer cette démarche et en quoi est-ce efficace ?
Pouria Amirshahi : Effectivement, cette campagne n’appelle pas à voter mais s’adresse à celles et ceux qui font le choix de voter. Ainsi, l’objectif n’est pas d’argumenter sur l’intérêt des primaires, ni même sur la nécessité d’y participer mais de porter des éléments décisifs dans le débat. Que celles et ceux qui choisissent d’y participer le fassent en connaissance de cause. Par ailleurs, il n’est pas rare que certains candidats changent de discours selon leur auditoire. Cette campagne est une manière d’éclairer le choix des votants.
Qu'espérez-vous d'une telle initiative ?
Pouria Amirshahi : J’espère qu’elle permettra une triple prise de conscience. Celle des candidats et candidates aux différentes primaires : ils ne peuvent pas tolérer plus longtemps les propos racistes dans le cadre de scrutins auxquels ils participent. Celle des votants ensuite afin que leur choix ne se porte pas sur celles et ceux qui divisent et stigmatisent. Celle des Français enfin, qui doivent être conscients que le pays souffre de cette violence dirigée contre une partie de sa population.
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