Près de 45 millions de Français ont été appelés à se déplacer dans les bureaux de vote pour y faire leur choix. Sur les dix candidats à la présidentielle, deux ont été qualifiés dimanche 22 avril pour prétendre à une place à l’Elysée.
Sans surprise, ce sont François Hollande et Nicolas Sarkozy, au coude à coude dans les derniers sondages, qui se retrouvent au second tour.
Selon les estimations du ministère du l’Intérieur et des instituts de sondage, le candidat socialiste arrive en tête avec un score estimé à 28,8 % contre 26,6 % pour le président-candidat, très impopulaire depuis plusieurs mois. Sans avoir réussi à soulever les foules, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a su tout de même faire de cette élection un référendum contre le quinquennat de M. Sarkozy.
Sans surprise, ce sont François Hollande et Nicolas Sarkozy, au coude à coude dans les derniers sondages, qui se retrouvent au second tour.
Selon les estimations du ministère du l’Intérieur et des instituts de sondage, le candidat socialiste arrive en tête avec un score estimé à 28,8 % contre 26,6 % pour le président-candidat, très impopulaire depuis plusieurs mois. Sans avoir réussi à soulever les foules, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a su tout de même faire de cette élection un référendum contre le quinquennat de M. Sarkozy.
Le Front national renforcé, le Front de gauche perd son pari
Le « troisième homme » est une femme. Pour sa première campagne à la tête du Front national, Marine Le Pen fait mieux que son père en 2007 et même en 2002, avec un score qui frôle les 20 % (18,6 %).
Ses thèses racistes et islamophobes n'auront pas effrayé les Français et les tentatives de l’UMP de rabattre des voix du FN vers M. Sarkozy ont été vaines. « Des millions de Français sont entrés en résistance, ce n'est qu'un début, continuons le combat », s'est félicitée Mme Le Pen, pour qui son parti « s'est invité à la table des élites ».
Elle devance ainsi, et de très loin, Jean-Luc Mélenchon, dont les sondages lui donnaient ces dernières semaines la troisième place. Il n’obtient que 11,7 % des voix. Un score en-deçà des espoirs mais néanmoins historique pour ce parti, allié aux communistes qui étaient abonnés lors de précédents scrutins à de très mauvais scores à l'échelle nationale.
« Notre peuple paraît bien déterminé à tourner la page des années Sarkozy mais l‘extrême droite est à un haut niveau. Nous avons donc eu bien raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale des propositions de l'extrême droite. Si nous ne l'avions pas fait, peut-être que le résultat de ce soir serait encore plus alarmant », a déclaré le leader du Front de gauche devant des milliers de partisans réunis place Stalingrad, à Paris.
Ses thèses racistes et islamophobes n'auront pas effrayé les Français et les tentatives de l’UMP de rabattre des voix du FN vers M. Sarkozy ont été vaines. « Des millions de Français sont entrés en résistance, ce n'est qu'un début, continuons le combat », s'est félicitée Mme Le Pen, pour qui son parti « s'est invité à la table des élites ».
Elle devance ainsi, et de très loin, Jean-Luc Mélenchon, dont les sondages lui donnaient ces dernières semaines la troisième place. Il n’obtient que 11,7 % des voix. Un score en-deçà des espoirs mais néanmoins historique pour ce parti, allié aux communistes qui étaient abonnés lors de précédents scrutins à de très mauvais scores à l'échelle nationale.
« Notre peuple paraît bien déterminé à tourner la page des années Sarkozy mais l‘extrême droite est à un haut niveau. Nous avons donc eu bien raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale des propositions de l'extrême droite. Si nous ne l'avions pas fait, peut-être que le résultat de ce soir serait encore plus alarmant », a déclaré le leader du Front de gauche devant des milliers de partisans réunis place Stalingrad, à Paris.
Les outsiders se partagent les miettes
François Bayrou, l’ex-troisième homme en 2007, s'effondre et n’occupe plus que la cinquième place avec un score de 8,8 %. Le chef du MoDem fait ainsi moitié moins qu'en 2007, où il avait réussi à atteindre 18,5 % des voix. L'avenir de son parti est d'ores et déjà discuté par les responsables du mouvement. François Bayrou n'a pas encore donné de consignes de vote mais a affirmé qu'il prendra « ses responsabilités » après s'être adressé aux deux candidats élus au second tour.
En revanche, aucun des cinq autres candidats n’arrive à atteindre les 3 % des voix. Eva Joly, d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), obtient seulement 2,3 % des voix. Le score du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), héritier de la LCR créé en 2009, s’est effondré par rapport à 2007 (4,2 %). La personnalité de Philippe Poutou n’a pas fédéré autant d’électeurs que son prédécesseur Olivier Besancenot et atteint difficilement les 1,3 % des voix. Il est suivi de peu par Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière (LO), avec 0,6 %.
Le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan et le très discret Jacques Cheminade sont donnés respectivement à 1,8 % et 0,2 % des voix. La forte participation électorale n'aura finalement aidé aucun de ces candidats.
En revanche, aucun des cinq autres candidats n’arrive à atteindre les 3 % des voix. Eva Joly, d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), obtient seulement 2,3 % des voix. Le score du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), héritier de la LCR créé en 2009, s’est effondré par rapport à 2007 (4,2 %). La personnalité de Philippe Poutou n’a pas fédéré autant d’électeurs que son prédécesseur Olivier Besancenot et atteint difficilement les 1,3 % des voix. Il est suivi de peu par Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière (LO), avec 0,6 %.
Le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan et le très discret Jacques Cheminade sont donnés respectivement à 1,8 % et 0,2 % des voix. La forte participation électorale n'aura finalement aidé aucun de ces candidats.
Les Français ont participé massivement
Les appels contre l’abstention ont eu l’effet escompté auprès des électeurs. Alors que les sondages prédisaient un taux de participation en berne, les Français sont allés voter en masse au premier tour, aussi bien en métropole qu’à l’étranger et en outre-mer, où le coup d’envoi des élections a été lancé dès samedi en raison du décalage horaire. Le taux d’abstention s’est ainsi établi à environ 19 %. Un score un peu plus élevé qu’au premier tour en 2007 (16,22 %) mais largement moins fort que le 21 avril 2002 (28,4 %), où l'abstention avait profité au Front national.
Nicolas Sarkozy va devoir ramer pour rallier les sympathisants du Front national à sa cause. François Hollande ne se donnera pas autant de mal avec les partis de gauche. Les responsables de ces mouvements ont appelé leurs soutiens à se ranger derrière le PS dimanche 6 mai afin de « battre Sarkozy », à commencer par M. Mélenchon et Mme Joly.
Les Français participeront-ils pour autant massivement au second tour et lequel des candidats finiront-ils par élire ? Le choix sera décisif pour l'avenir des cinq prochaines années.
Nicolas Sarkozy va devoir ramer pour rallier les sympathisants du Front national à sa cause. François Hollande ne se donnera pas autant de mal avec les partis de gauche. Les responsables de ces mouvements ont appelé leurs soutiens à se ranger derrière le PS dimanche 6 mai afin de « battre Sarkozy », à commencer par M. Mélenchon et Mme Joly.
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