Le Conseil musulman de Montréal et le Collectif québécois contre l'islamophobie (CQCI) ont dénoncé, mardi 5 novembre, au cours d’une conférence de presse, une augmentation importante des attaques visant la communauté musulmane au Québec depuis le lancement du débat sur la charte des valeurs québécoises, qui a pour objectif d’interdire les signes religieux pour les agents d’Etat.
Pour la période allant du 15 septembre au 15 octobre dernier, le CQCI a reçu 117 plaintes, dont 114 concernaient des femmes, a indiqué Adil Charkaoui, le porte-parole du CQCI. À titre de comparaison, le Collectif n'a enregistré que 25 plaintes pour islamophobie entre le 1er janvier et le 31 juillet dernier. « Le Collectif québécois contre l'islamophobie, qui était inconnu il y a quelques mois, reçoit aujourd'hui des plaintes de Gatineau, de Sherbrooke, de Saguenay, de Québec, même des régions. À Montréal, c'est pire. Plusieurs vidéos circulent d'attaques islamophobes dans des Tim Hortons (restaurant, ndlr), dans des métros, dans des bus », a fait savoir M. Charkaoui.
Pour le CQCI et le Conseil musulman de Montréal, représenté par son président l'imam Salam El Menyawi, l’Etat est responsable de cette hausse significative. « Le climat social qui prévaut au Québec nous fait dire que le gouvernement québécois n'a pas joué son rôle de gouvernement qui protège les minorités ethniques, plus particulièrement la communauté musulmane et, plus spécifiquement, les femmes voilées », a dénoncé Adil Charkaoui, qui demande que le projet de charte des valeurs québécoises soit écarté.
Les deux organisations musulmanes ont également dénoncé le rôle de certains médias et commentateurs qu'ils accusent d'encourager la haine de l'islam par des propos racistes. Dans ce sens, ils prévoient d’ailleurs de déposer plainte contre les auteurs de tels discours.
Mais pour le constitutionnaliste Julius Grey, impliqué dans la défense des droits de la personne, qui accompagnait mardi les responsables musulmans québécois, cette situation n’est pas propre au Québec. Le « gouvernement n'est pas islamophobe. C'est dans la société qu'il y a des attitudes (...) qu'il faut combattre. C'est une erreur de penser que le Québec est pire que les autres endroits. Pas du tout », estime ce dernier.
Le projet de loi sur la charte des valeurs, qui prévoit l'interdiction du port des signes religieux pour les agents d'Etat, est déposé jeudi 7 novembre à l'Assemblée nationale.
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Pour la période allant du 15 septembre au 15 octobre dernier, le CQCI a reçu 117 plaintes, dont 114 concernaient des femmes, a indiqué Adil Charkaoui, le porte-parole du CQCI. À titre de comparaison, le Collectif n'a enregistré que 25 plaintes pour islamophobie entre le 1er janvier et le 31 juillet dernier. « Le Collectif québécois contre l'islamophobie, qui était inconnu il y a quelques mois, reçoit aujourd'hui des plaintes de Gatineau, de Sherbrooke, de Saguenay, de Québec, même des régions. À Montréal, c'est pire. Plusieurs vidéos circulent d'attaques islamophobes dans des Tim Hortons (restaurant, ndlr), dans des métros, dans des bus », a fait savoir M. Charkaoui.
Pour le CQCI et le Conseil musulman de Montréal, représenté par son président l'imam Salam El Menyawi, l’Etat est responsable de cette hausse significative. « Le climat social qui prévaut au Québec nous fait dire que le gouvernement québécois n'a pas joué son rôle de gouvernement qui protège les minorités ethniques, plus particulièrement la communauté musulmane et, plus spécifiquement, les femmes voilées », a dénoncé Adil Charkaoui, qui demande que le projet de charte des valeurs québécoises soit écarté.
Les deux organisations musulmanes ont également dénoncé le rôle de certains médias et commentateurs qu'ils accusent d'encourager la haine de l'islam par des propos racistes. Dans ce sens, ils prévoient d’ailleurs de déposer plainte contre les auteurs de tels discours.
Mais pour le constitutionnaliste Julius Grey, impliqué dans la défense des droits de la personne, qui accompagnait mardi les responsables musulmans québécois, cette situation n’est pas propre au Québec. Le « gouvernement n'est pas islamophobe. C'est dans la société qu'il y a des attitudes (...) qu'il faut combattre. C'est une erreur de penser que le Québec est pire que les autres endroits. Pas du tout », estime ce dernier.
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