Quick « halal » de Roubaix, le jour de l'audition de la police judiciaire, à la suite du dépôt de plainte du maire PS de la ville pour « discrimination ».
Le maire de Roubaix (Nord) a annoncé vendredi avoir retiré sa plainte pour « diffamation » contre le Quick. « Des discussions constructives ont repris. Je fais le choix unilatéralement de retirer ma plainte», a annoncé le maire, René Vandierendonck (PS). L'enseigne s'est, quant à elle, engagée à chercher une « solution technique », permettant de faire cohabiter plats halal et non halal sous le même toit. « Je suis persuadé que le dialogue va déboucher sur une solution », a déclaré le maire.
Revirement de situation
A la mi-février, le parquet de Lille avait ouvert une enquête préliminaire pour discrimination. « Je préfère être dans les conditions d'un partenariat plutôt que sur le terrain juridique », a-t-il finalement expliqué.
Trop délicat ? Sans doute. Car bien qu'un maire soit de fait premier magistrat de sa ville, il ne peut s'ingérer dans les choix commerciaux d'enseignes privées. D'autant que le Quick n'interdit pas l'achat des hamburgers halal aux non-musulmans.
Trop délicat ? Sans doute. Car bien qu'un maire soit de fait premier magistrat de sa ville, il ne peut s'ingérer dans les choix commerciaux d'enseignes privées. D'autant que le Quick n'interdit pas l'achat des hamburgers halal aux non-musulmans.
Qualifié de « discriminant », le choix du Quick de se concentrer sur le halal − et de ne pas servir de porc − ne le serait donc pas. Après tout, bien des restaurants végétariens, chinois, kebabs et autres existent depuis belle lurette sans qu'on les force à mettre du bacon dans leurs recettes !
L'enseigne de restauration rapide de Roubaix ne sert donc plus que des hamburgers garnis de viande de bœuf hallal, et de dinde à la place du bacon, outre les traditionnels Long Fish.
Un choix purement commercial : situé en plein centre-ville, le restaurant n'accueillait pourtant pas un tas de clients. Passer au halal, c'était de toute évidence s'assurer d'une augmentation du chiffre d'affaires exponentielle, dans une ville à forte concentration de personnes d'origine arabo-musulmane. Bingo...
L'enseigne de restauration rapide de Roubaix ne sert donc plus que des hamburgers garnis de viande de bœuf hallal, et de dinde à la place du bacon, outre les traditionnels Long Fish.
Un choix purement commercial : situé en plein centre-ville, le restaurant n'accueillait pourtant pas un tas de clients. Passer au halal, c'était de toute évidence s'assurer d'une augmentation du chiffre d'affaires exponentielle, dans une ville à forte concentration de personnes d'origine arabo-musulmane. Bingo...
Une polémique pour rien... ou presque
Alors que cette expérimentation (prévue pour durer jusqu'au 30 mai, après quoi l'enseigne décidera de pérenniser ou non l'offre halal) fait ses preuves dans huit restaurants en France depuis l'automne dernier, le maire socialiste a trouvé bon de lancer la polémique à quelques semaines des régionales.
Une polémique qui n'a pas été très fructueuse, sinon sur un point : tous les coups d'éclats sont bons pour un homme politique en mal de notoriété. Mais l'homme a-t-il réussi son coup ?
Soutenu par une majorité UMP, ménagé par ses compagnons de route, hué par ses adversaires d'extrême gauche, René Vandierendonck a essuyé nombre de critiques. Guy Sorman, essayiste français, qualifiait la plainte déposée par le maire de Roubaix de « gesticulation politique ». « On s'interrogera (…) sur la composition de l'équipe de football de Roubaix : le maire devrait vérifier l'origine des joueurs et leurs interdits alimentaires afin que Roubaix soit assuré de perdre ses matchs après avoir perdu son procès », ironise-t-il.
Les élections régionales approchant (les 14 et 21 mars), d'aucuns préconisent au chef socialiste roubaisien de changer de camp...
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