Pour le programme de la Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF), il faudra encore attendre. A deux semaines de l’événement qui se déroule cette année du 13 au 16 mai au Bourget, Amar Lasfar fait le point à l’occasion d’un dîner de presse, organisé jeudi 28 avril dans le 1er arrondissement de Paris, là où se négocierait un local pour y placer le siège de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui est, depuis 1992, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
Cette année, aucune interdiction d’entrée en France pour des conférenciers étrangers ne se profile, la plupart des intervenants étant majoritairement Français ou installés en France. Mais « à la veille de chaque Bourget, nous avons l'habitude des appels à dissolution. On ne leur accorde pas beaucoup d'importance », insiste le président de l’UOIF, pour qui la RAMF 2016 est le dernier de son mandat. Celui-ci s’achève en 2017, en même temps que le premier (et dernier ?) mandat de François Hollande.
Quelque 150 000 personnes sont attendues cette année qui a pour thème « Ensemble, construisons l'avenir ». « C'est notre réponse à ceux qui veulent tuer et poser des bombes », lance le recteur de la mosquée de Lille-Sud. « Nous continuons à crier haut et fort que nous sommes des citoyens français. Nous ne devons pas sombrer dans le pessimisme. Nous avons encore un demain prospère et un avenir positif. »
Cette année, aucune interdiction d’entrée en France pour des conférenciers étrangers ne se profile, la plupart des intervenants étant majoritairement Français ou installés en France. Mais « à la veille de chaque Bourget, nous avons l'habitude des appels à dissolution. On ne leur accorde pas beaucoup d'importance », insiste le président de l’UOIF, pour qui la RAMF 2016 est le dernier de son mandat. Celui-ci s’achève en 2017, en même temps que le premier (et dernier ?) mandat de François Hollande.
Quelque 150 000 personnes sont attendues cette année qui a pour thème « Ensemble, construisons l'avenir ». « C'est notre réponse à ceux qui veulent tuer et poser des bombes », lance le recteur de la mosquée de Lille-Sud. « Nous continuons à crier haut et fort que nous sommes des citoyens français. Nous ne devons pas sombrer dans le pessimisme. Nous avons encore un demain prospère et un avenir positif. »
« Nous baignons dans un cadre de liberté » qui n’existe pas ailleurs
Face aux attaques répétées contre son organisation, Amar Lasfar indique les prendre en compte « mais ce n'est pas cela qui nous guide ». Tout en assumant la proximité de l’UOIF avec les Frères musulmans, la fédération « n'aspire pas à arriver au pouvoir ». Pour exemple, il cite le conflit israélo-palestinien. « Il n’est pas question d’importer le conflit en France. On n’intervient pas dans le volet politique mais sur le plan humanitaire », a-t-il à nouveau fait savoir. « Ma charia, ce sont les lois de la République. La charia des musulmans de France, ce sont les lois de la République », lance le président de l’UOIF. « Liberté, démocratie, laïcité vont permettre à l'islam de vivre une expérience inédite » en France, assure-t-il également.
Parmi les sujets au programme, celui de la radicalisation, soulevé lors du colloque du 6 février à Paris, aura sa place. Aux yeux d’Amar Lasfar, les radicaux sont ceux qui ne s'inscrivent ni dans les lois de la République, ni dans l'islam de France et adoptent des lectures radicales. « Il y a des salafismes respectueux des lois de la République et qui ont un discours responsable », indique-t-il.
De nombreux débats intracommunautaires restent encore en chantier mais auprès du public, « on se contente du RMI musulman », dit-il, sourire aux lèvres. « Nous avons pris du retard » sur les débats de fond et « nous avons besoin de penseurs musulmans » pour y travailler, ajoute Amar Lasfar, citant à de nombreuses reprises Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux à titre d'exemple. La RAMF « ne rassemble pas que ceux qui sont d'accord avec nous. Nous ne prétendons pas faire l'unanimité » parmi ses coreligionnaires, souligne-t-il enfin. Les débats qui précéderont l’entrée du mois du Ramadan sur la détermination des dates devront rappeler ce fait auprès des musulmans.
Parmi les sujets au programme, celui de la radicalisation, soulevé lors du colloque du 6 février à Paris, aura sa place. Aux yeux d’Amar Lasfar, les radicaux sont ceux qui ne s'inscrivent ni dans les lois de la République, ni dans l'islam de France et adoptent des lectures radicales. « Il y a des salafismes respectueux des lois de la République et qui ont un discours responsable », indique-t-il.
De nombreux débats intracommunautaires restent encore en chantier mais auprès du public, « on se contente du RMI musulman », dit-il, sourire aux lèvres. « Nous avons pris du retard » sur les débats de fond et « nous avons besoin de penseurs musulmans » pour y travailler, ajoute Amar Lasfar, citant à de nombreuses reprises Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux à titre d'exemple. La RAMF « ne rassemble pas que ceux qui sont d'accord avec nous. Nous ne prétendons pas faire l'unanimité » parmi ses coreligionnaires, souligne-t-il enfin. Les débats qui précéderont l’entrée du mois du Ramadan sur la détermination des dates devront rappeler ce fait auprès des musulmans.
La RAMF 2016 est organisée en plein état d’urgence. Cela va-t-il changer la donne en terme sécuritaire ? Une réunion préfectorale a été organisée le 11 avril pour discuter des mesures de sécurité. Avec la police des frontières qui gère la zone du Bourget, il a été convenu de mettre en place « le même dispositif que l'an dernier » avec « des mesures draconiennes », l’édition 2015 s'étant déroulée quelques semaines après les attentats de janvier, nous fait part Okacha Ben Ahmed, secrétaire général de l’UOIF, citant les fouilles au sac systématiques, la présence de détecteurs de métaux ou encore des patrouilles de police renforcées à l’extérieur. Cette année, une seule entrée (et non deux) est envisagée « côté parking ».
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