Nommée ministre de l’Education lors du dernier remaniement, Najat Vallaud-Belkacem est depuis devenue la cible d’attaques haineuses liées à ses origines comme en témoignent les Unes des hebdomadaires Valeurs actuelles et Minute, qui la désigne comme une « musulmane marocaine » et un « ayatollah ».
Habitué des Unes choc, Valeurs actuelles a une nouvelle fois frappé très fort dans son édition du 4 septembre. « L’ayatollah », peut-on lire en gros, juste au-dessus d’une photo de la ministre, accompagnée du sous-titre « Enquête sur la ministre de la rééducation nationale », allusion notamment à son soutien aux ABCD de l'égalité par quoi la polémique autour de la théorie du genre est arrivée.
C’est pourtant l’hebdomadaire qui a annoncé vouloir porter plainte contre le Parti socialiste pour « diffamation » et « atteinte à la liberté d’expression », après avoir essuyé les critiques du député David Assouline et de Sihem Souid, chargée de mission au ministère de la Justice. L’ancien porte-parole du PS a accusé la Une de provocation à la haine raciale tandis que la chroniqueuse au Point l’a elle qualifiée de raciste. Sihem Souid, qui a réagi jeudi « avec le sourire » à la plainte de Valeurs actuelles sur les ondes de Beur FM, réitère ses accusations, jugeant leur Une comme « une attaque sur (les) origines » de la ministre. Le choix du terme ayatollah n'est pas anodin, celui-ci ayant « une connotation d'extrémiste islamiste, elle n'est pas vue comme une ministre française ».
Dans son édition du mercredi 3 septembre, le magazine d'extrême droite Minute titre « La provocation Vallaud-Belkacem », accompagné de la mention « Une Marocaine musulmane à l’Education nationale ». « La Une de Minute est une incitation à la haine. Elle doit être juridiquement condamnée », a réagi le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis dans un communiqué. SOS Racisme a dénoncé une « campagne immonde » contre la ministre, tandis que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui l’a jugée « honteuse », a appelé à « ne pas laisser faire les semeurs de haine ».
L’Union des Mosquées de France (UMF), qui s’est dit « profondément choquée et indignée par la compagne de stigmatisation » contre la ministre via un communiqué, a exprimé « sa condamnation ferme devant de telles sorties explicitement racistes, xénophobes et islamophobes ».
Interrogée sur ce qu’elle pensait de la une de Minute à la sortie du Conseil des ministres, le 3 septembre, Najat Vallaud-Belkacem a répondu en citant Pierre Desproges : « C’est beaucoup plus économique de lire Minute que d’acheter Sartre. Pour le prix d’un journal, vous avez à la fois la nausée et les mains sales. »
Lire aussi :
Najat Vallaud-Belkacem face à une campagne de stigmatisation choquante
Les « Français de souche » en enfer : la nouvelle couv’ de Valeurs actuelles
Taubira : le racisme sans gêne de Minute indigne
Valeurs actuelles récidive avec une couv' islamophobe
Islamophobie, racisme... des « valeurs actuelles » ?
Habitué des Unes choc, Valeurs actuelles a une nouvelle fois frappé très fort dans son édition du 4 septembre. « L’ayatollah », peut-on lire en gros, juste au-dessus d’une photo de la ministre, accompagnée du sous-titre « Enquête sur la ministre de la rééducation nationale », allusion notamment à son soutien aux ABCD de l'égalité par quoi la polémique autour de la théorie du genre est arrivée.
C’est pourtant l’hebdomadaire qui a annoncé vouloir porter plainte contre le Parti socialiste pour « diffamation » et « atteinte à la liberté d’expression », après avoir essuyé les critiques du député David Assouline et de Sihem Souid, chargée de mission au ministère de la Justice. L’ancien porte-parole du PS a accusé la Une de provocation à la haine raciale tandis que la chroniqueuse au Point l’a elle qualifiée de raciste. Sihem Souid, qui a réagi jeudi « avec le sourire » à la plainte de Valeurs actuelles sur les ondes de Beur FM, réitère ses accusations, jugeant leur Une comme « une attaque sur (les) origines » de la ministre. Le choix du terme ayatollah n'est pas anodin, celui-ci ayant « une connotation d'extrémiste islamiste, elle n'est pas vue comme une ministre française ».
Dans son édition du mercredi 3 septembre, le magazine d'extrême droite Minute titre « La provocation Vallaud-Belkacem », accompagné de la mention « Une Marocaine musulmane à l’Education nationale ». « La Une de Minute est une incitation à la haine. Elle doit être juridiquement condamnée », a réagi le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis dans un communiqué. SOS Racisme a dénoncé une « campagne immonde » contre la ministre, tandis que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui l’a jugée « honteuse », a appelé à « ne pas laisser faire les semeurs de haine ».
L’Union des Mosquées de France (UMF), qui s’est dit « profondément choquée et indignée par la compagne de stigmatisation » contre la ministre via un communiqué, a exprimé « sa condamnation ferme devant de telles sorties explicitement racistes, xénophobes et islamophobes ».
Interrogée sur ce qu’elle pensait de la une de Minute à la sortie du Conseil des ministres, le 3 septembre, Najat Vallaud-Belkacem a répondu en citant Pierre Desproges : « C’est beaucoup plus économique de lire Minute que d’acheter Sartre. Pour le prix d’un journal, vous avez à la fois la nausée et les mains sales. »
Lire aussi :
Najat Vallaud-Belkacem face à une campagne de stigmatisation choquante
Les « Français de souche » en enfer : la nouvelle couv’ de Valeurs actuelles
Taubira : le racisme sans gêne de Minute indigne
Valeurs actuelles récidive avec une couv' islamophobe
Islamophobie, racisme... des « valeurs actuelles » ?