A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale qui intervient cette année jeudi 21 mars, le réseau européen contre le racisme (ENAR) s’alarme de la montée de l’islamophobie en Europe dans son dernier rapport alternatif 2011/2012 [voir plus bas] publié mercredi 20 mars. L’enquête, basée sur 26 rapports alternatifs nationaux dont celui de la France, comporte la première étude qualitative pan-européenne sur les communautés musulmanes en Europe.
Avec ce coup de projecteur spécial sur l’islamophobie, l’ENAR appelle les institutions européennes et les Etats membres à s’inquiéter de cette forme de discrimination envers les musulmans qui s’est « largement répandue dans de nombreux pays européens. Les préjugés envers les musulmans sont également souvent plus visibles que ceux touchant les autres minorités ethniques et religieuses », souligne le rapport.
Avec ce coup de projecteur spécial sur l’islamophobie, l’ENAR appelle les institutions européennes et les Etats membres à s’inquiéter de cette forme de discrimination envers les musulmans qui s’est « largement répandue dans de nombreux pays européens. Les préjugés envers les musulmans sont également souvent plus visibles que ceux touchant les autres minorités ethniques et religieuses », souligne le rapport.
Les mosquées et les femmes, les cibles favorites
L’islamophobie se manifeste ainsi « sous forme de discrimination et d’actes de violence contre les musulmans, de vandalisme visant des bâtiments islamiques, et d’opposition à la construction de mosquées, même dans des pays, comme la Pologne, où certaines communautés musulmanes sont établies et intégrées depuis plusieurs siècles ».
Les femmes musulmanes sont « les plus affectées par la discrimination et la haine religieuse en Europe » en raison notamment de leur tenue vestimentaire, « faisant l’objet d’une double discrimination tant sur base de leur religion que de leur sexe », indique l’ENAR, qui se réfère pour exemple aux derniers constats du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Les femmes musulmanes sont « les plus affectées par la discrimination et la haine religieuse en Europe » en raison notamment de leur tenue vestimentaire, « faisant l’objet d’une double discrimination tant sur base de leur religion que de leur sexe », indique l’ENAR, qui se réfère pour exemple aux derniers constats du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
L'islamophobie, pas le fait des seules extrêmes en France
L’ENAR s’alarme des discours anti-musulmans et anti-immigration, « exacerbés tant par les partis politiques principaux qu’extrémistes » et qui « empêchent les minorités ethniques et religieuses de participer pleinement à la société et à l’économie européennes » en les présentant comme des boucs émissaires « pour masquer un manque de vision et de leadership que l’on pourrait attendre d’eux dans la relance des sociétés européennes », lit-on.
Si en République tchèque, « les partis extrémistes sont principalement responsables de l’intolérance exprimée ouvertement vis-à-vis des musulmans dans l’arène politique » pour accroître leur popularité, la situation est bien différente en France, fait remarquer l’ENAR. « L’islamophobie est utilisée par l’ensemble de la classe politique : la gauche taxe l’islam de menace au sacro-saint principe de laïcité » comme en témoigne les propositions de loi visant à l’interdiction des signes religieux pour les nounous tandis que « la droite présente l’islam comme une menace au style de vie français » au vu des discours islamophobes développés au sein de l’UMP. Le Front national n’a pas le monopole du discours anti-musulman dans l’Hexagone.
Quant aux médias, ils ont aussi leur part de responsabilités dans la banalisation de l'islamophobie. « Le terrorisme est quasi systématiquement traité sous l’angle du djihadisme, tandis qu’Europol note dans son rapport de 2010 que les actes terroristes perpétrés par des terroristes islamistes représentent moins d’1% des actes », précise le rapport alternatif sur la France.
Pour le président d’ENAR, Chibo Onyeji, la Journée internationale du bonheur, dont la première édition s’est déroulée ce 20 mars 2013 sous l’égide de l’ONU, est « une occasion de souligner que les décideurs politiques ont la responsabilité de s’assurer que les minorités ethniques et religieuses en Europe puissent aussi mener des vies heureuses et épanouissantes. (…) On n’attend pas de privilèges particuliers, mais un engagement politique clair pour l’égalité et l’inclusion de toutes les personnes vivant en Europe. »
Le nouvel appel à la lutte contre le racisme et l'islamophobie lancé par l’ENAR complète ceux diffusés l'an dernier par de multiples organisations comme Amnesty International. Elles attendent toujours d'être sérieusement entendues.
Si en République tchèque, « les partis extrémistes sont principalement responsables de l’intolérance exprimée ouvertement vis-à-vis des musulmans dans l’arène politique » pour accroître leur popularité, la situation est bien différente en France, fait remarquer l’ENAR. « L’islamophobie est utilisée par l’ensemble de la classe politique : la gauche taxe l’islam de menace au sacro-saint principe de laïcité » comme en témoigne les propositions de loi visant à l’interdiction des signes religieux pour les nounous tandis que « la droite présente l’islam comme une menace au style de vie français » au vu des discours islamophobes développés au sein de l’UMP. Le Front national n’a pas le monopole du discours anti-musulman dans l’Hexagone.
Quant aux médias, ils ont aussi leur part de responsabilités dans la banalisation de l'islamophobie. « Le terrorisme est quasi systématiquement traité sous l’angle du djihadisme, tandis qu’Europol note dans son rapport de 2010 que les actes terroristes perpétrés par des terroristes islamistes représentent moins d’1% des actes », précise le rapport alternatif sur la France.
Pour le président d’ENAR, Chibo Onyeji, la Journée internationale du bonheur, dont la première édition s’est déroulée ce 20 mars 2013 sous l’égide de l’ONU, est « une occasion de souligner que les décideurs politiques ont la responsabilité de s’assurer que les minorités ethniques et religieuses en Europe puissent aussi mener des vies heureuses et épanouissantes. (…) On n’attend pas de privilèges particuliers, mais un engagement politique clair pour l’égalité et l’inclusion de toutes les personnes vivant en Europe. »
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