Après la révélation d'un document du rectorat de Poitiers sur la « radicalisation religieuse », les musulmans ne se privent pas de s’indigner contre la nouvelle attaque visant leur communauté sur les réseaux sociaux. L'ironie fait aussi partie du mode d’expression des indignés, qui savent la maîtriser. En témoigne l'apparition rapide du hashtag #BrefJeMeSuisRadicalisé.
Saphirnews a également repéré cette affiche réalisée par le collectif Abrogation des lois islamophobes, qui s’est fait connaître le 15 mars dernier dans le cadre des dix ans de la loi d'interdiction du voile à l'école. Reprenant la même présentation que le rectorat de Poitiers, on y donne les « signes extérieurs individuels » qui témoignent d'une islamophobie « naissante ou persistante » comme une « allergie aux barbes longues » (à l’exception de celles des hipsters ou du Père Noël !), une « obsession pour la visibilité des cheveux d’autrui » ou encore la « focalisation sur la taille des jupes des musulmanes ».
Des signes qui rappellent dans la réalité les raisons à l'origine d'affaires d’exclusion de jeunes filles scolarisées ou de la stigmatisation de musulmans pour leur apparence physique sous de faux prétextes comme la laïcité ou l'émancipation de la femme.
Quant aux comportements signalés, le repli identitaire « autour de la Nation, de la République ou de la laïcité » ainsi que des « références à l’injustice envers les civils israéliens » sont notés. Clin d’œil à Jean-Français Copé, le non partage de son pain au chocolat est aussi dans la liste des signes à surveiller avec attention…
#BrefJeMeSuisRadicalisé... sauf que le processus de radicalisation ne peut concerner que les musulmans, estime - à tort - le rectorat de Poitiers, avec le soutien de l'Education nationale.
Des signes qui rappellent dans la réalité les raisons à l'origine d'affaires d’exclusion de jeunes filles scolarisées ou de la stigmatisation de musulmans pour leur apparence physique sous de faux prétextes comme la laïcité ou l'émancipation de la femme.
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