Distribution de colis alimentaires par le Croissant Rouge syrien
Un milliard et demi de musulmans se préparent à l’abstinence alimentaire pendant le mois du Ramadan. Mais pour une partie d’entre eux qui vivent sous la menace des bombes ou qui connaissent une situation de conflit larvé, l’heure n'est pas à la fête et ne le sera pas au moment de l’iftar, le repas de rupture du jeûne, traditionnellement associé à la convivialité et au partage.
C’est notamment le cas des musulmans de Syrie, d’Irak, de Centrafrique, de Libye, du Yémen, du Pakistan ou de Palestine, de même que les minorités rohingyas en Birmanie ou ouïgoures en Chine, victimes de persécutions. Les réfugiés qui ont fui ces pays, s’ils sont censés être à l’abri des violences, sont loin de chez eux et de leurs familles, rendant leurs conditions de vie encore plus difficiles.
La préoccupation première des musulmans vivant dans des zones de conflit est bien évidemment de survivre. Toutefois, du côté des pratiquants en bonne forme physique, on fait au mieux pour observer le jeûne malgré les conditions difficiles, grâce aux organisations humanitaires qui les aident en fournissant aux populations le nécessaire pour rompre le jeûne. Les personnes faibles, malades et âgées ainsi que les femmes enceintes et qui allaitent sont, quant à elles, dispensées de l'obligation.
C’est notamment le cas des musulmans de Syrie, d’Irak, de Centrafrique, de Libye, du Yémen, du Pakistan ou de Palestine, de même que les minorités rohingyas en Birmanie ou ouïgoures en Chine, victimes de persécutions. Les réfugiés qui ont fui ces pays, s’ils sont censés être à l’abri des violences, sont loin de chez eux et de leurs familles, rendant leurs conditions de vie encore plus difficiles.
La préoccupation première des musulmans vivant dans des zones de conflit est bien évidemment de survivre. Toutefois, du côté des pratiquants en bonne forme physique, on fait au mieux pour observer le jeûne malgré les conditions difficiles, grâce aux organisations humanitaires qui les aident en fournissant aux populations le nécessaire pour rompre le jeûne. Les personnes faibles, malades et âgées ainsi que les femmes enceintes et qui allaitent sont, quant à elles, dispensées de l'obligation.
Colis Ramadan et repas chauds
Les « colis Ramadan » distribués habituellement par le Secours islamique (SIF) doivent permettre à une famille de quatre ou cinq personnes de tenir le mois complet. Ils contiennent des aliments « qui tiennent au corps », choisis en fonction de leur teneur en nutriments (glucides, lipides...), nous indique-t-on. Typiquement, un colis inclus du riz, de la farine, des légumes secs, de l’huile, de la sauce tomate, du sucre, du lait en poudre, du thé ou du café et des dattes. Outre des denrées alimentaires, des cadeaux pour les enfants (jouets, fournitures scolaires) sont parfois inclus en vue de l’Aïd el-Fitr par les missions en charge de préparer les colis.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mène également des programmes de distributions spéciales pendant le Ramadan. Dans la plupart des cas, des colis appelés « portions complémentaires » sont distribués. « On ne prétend pas donner tout ce qu’il faut », explique à Saphirnews Hicham Hassan, le porte-parole des opérations en Syrie. Mais les humanitaires font bien leur possible pour subvenir au maximum aux besoins des populations qu’ils aident. Leurs colis distribués contiennent aussi des denrées de base, standard avec des spécificités locales (les pâtes ou la semoule peuvent remplacer le riz, selon les régions du monde).
Lorsque ce n’est pas réalisable, les personnels du CICR distribuent des repas chauds au moment de l’iftar, en coopération avec les antennes nationales. « Le pragmatisme est de mise, explique Hicham Hassan, chaque opération doit être adaptée à la situation sur le terrain ». L'ONG internationale travaille en coopération avec les sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge selon les pays, et en coordination avec les autorités religieuses locales.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mène également des programmes de distributions spéciales pendant le Ramadan. Dans la plupart des cas, des colis appelés « portions complémentaires » sont distribués. « On ne prétend pas donner tout ce qu’il faut », explique à Saphirnews Hicham Hassan, le porte-parole des opérations en Syrie. Mais les humanitaires font bien leur possible pour subvenir au maximum aux besoins des populations qu’ils aident. Leurs colis distribués contiennent aussi des denrées de base, standard avec des spécificités locales (les pâtes ou la semoule peuvent remplacer le riz, selon les régions du monde).
Lorsque ce n’est pas réalisable, les personnels du CICR distribuent des repas chauds au moment de l’iftar, en coopération avec les antennes nationales. « Le pragmatisme est de mise, explique Hicham Hassan, chaque opération doit être adaptée à la situation sur le terrain ». L'ONG internationale travaille en coopération avec les sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge selon les pays, et en coordination avec les autorités religieuses locales.
Un défi logistique
Pour que l’opération soit réussie et que les colis Ramadan soient distribués dans les temps, le SIF doit s’organiser le plus tôt possible. « Les commandes doivent être passées trois ou quatre mois à l’avance parce que les produits de base sont plus chers pendant le Ramadan », souligne Samira Alaoui, la chargée de communication du SIF.
Les achats sont réalisés en grosse quantité. Dans le même temps, l’organisation travaille avec les épiceries locales pour ne pas impacter sur leurs ventes et les pénaliser, ces dernières réalisant traditionnellement un chiffre d’affaires important pendant le Ramadan.
Des opérations de ce genre représentent un véritable défi « à la fois logistique, relationnel et humain », précise Samira Alaoui, tous les colis devant être distribués dans les tout premiers jours du Ramadan, ou même avant dès lors que c'est possible.
Les achats sont réalisés en grosse quantité. Dans le même temps, l’organisation travaille avec les épiceries locales pour ne pas impacter sur leurs ventes et les pénaliser, ces dernières réalisant traditionnellement un chiffre d’affaires important pendant le Ramadan.
Des opérations de ce genre représentent un véritable défi « à la fois logistique, relationnel et humain », précise Samira Alaoui, tous les colis devant être distribués dans les tout premiers jours du Ramadan, ou même avant dès lors que c'est possible.
Aider ces populations : dans l’esprit du Ramadan
Le Ramadan influe sur le rythme de travail des personnels des ONG. D’autant que certains d'entre eux jeûnent eux aussi. « Notre institution essaie donc de trouver l’équilibre entre les besoins de nos équipes et les activités humanitaires que nous menons », explique Hicham Hissan.
Le CICR se plie aux règlements des pays où il intervient. Les personnels doivent s’adapter aux « horaires officiels » instaurés par les pays où ils travaillent ou aux couvre-feu dans les zones de conflits. Les jours fériés locaux comme l'Aïd sont aussi respectés. Mais il est des moments où les personnes aidées sont dans une telle situation de détresse qu’elle impose de ne pas respecter les horaires officiels. Il faut alors trouver un compromis avec les autorités de la zone.
Au Secours islamique, les personnels qui pratiquent le Ramadan peuvent bénéficier de jours de repos supplémentaires en fonction des tâches qu’ils accomplissent. La situation peut se révéler très dure, en raison des fortes chaleurs notamment, auxquelles ne sont pas forcément habitués les membres de l'ONG. Mais à la vue du sort des populations qu’ils aident, ils sont finalement encore plus motivés, indique-t-on.
Les actions qu’ils mènent tout au long de l'année sont dans l’esprit du Ramadan, mois de piété mais aussi mois de solidarité et d’entraide. Aider ceux qui en ont le plus besoin renforce encore la spiritualité des personnels qui pratiquent le jeûne du Ramadan. « C’est à la fois plus dur et plus enrichissant », résume Samira Alaoui. « Tous les personnels, musulmans et non musulmans, sont d’accord pour dire que c’est une expérience à faire et à refaire », conclut-elle. Cela en gardant tout de même l'espoir que le Ramadan puisse être le vecteur d'un apaisement des conflits pour le bien des populations en souffrance, de nombreuses régions ne bénéficiant malheureusement pas d'une aide internationale.
Le CICR se plie aux règlements des pays où il intervient. Les personnels doivent s’adapter aux « horaires officiels » instaurés par les pays où ils travaillent ou aux couvre-feu dans les zones de conflits. Les jours fériés locaux comme l'Aïd sont aussi respectés. Mais il est des moments où les personnes aidées sont dans une telle situation de détresse qu’elle impose de ne pas respecter les horaires officiels. Il faut alors trouver un compromis avec les autorités de la zone.
Au Secours islamique, les personnels qui pratiquent le Ramadan peuvent bénéficier de jours de repos supplémentaires en fonction des tâches qu’ils accomplissent. La situation peut se révéler très dure, en raison des fortes chaleurs notamment, auxquelles ne sont pas forcément habitués les membres de l'ONG. Mais à la vue du sort des populations qu’ils aident, ils sont finalement encore plus motivés, indique-t-on.
Les actions qu’ils mènent tout au long de l'année sont dans l’esprit du Ramadan, mois de piété mais aussi mois de solidarité et d’entraide. Aider ceux qui en ont le plus besoin renforce encore la spiritualité des personnels qui pratiquent le jeûne du Ramadan. « C’est à la fois plus dur et plus enrichissant », résume Samira Alaoui. « Tous les personnels, musulmans et non musulmans, sont d’accord pour dire que c’est une expérience à faire et à refaire », conclut-elle. Cela en gardant tout de même l'espoir que le Ramadan puisse être le vecteur d'un apaisement des conflits pour le bien des populations en souffrance, de nombreuses régions ne bénéficiant malheureusement pas d'une aide internationale.