Chacun connaît les traditionnelles résolutions du Nouvel An : « J’arrête de fumer », « Je me mets au régime », « Je serai ponctuel », etc. Alors pourquoi pas les résolutions du Ramadan D’autant plus que ce mois, hormis son aspect spirituel qui aide les jeûneurs à se défaire de leurs addictions, favorise naturellement le sevrage tabagique.
Nombre de patients, habituellement fumeurs, observent le jeûne du mois de Ramadan et parviennent à se priver de fumer jusqu’au coucher du soleil. Force est de constater qu’ils ne pourront fumer autant de cigarettes qu’à leur habitude en seulement 7 heures nocturnes. Il s’agit donc d’une véritable forme de sevrage !
Il faudrait les encourager à maintenir ce niveau les jours suivant la fin du Ramadan et, pourquoi pas, à progressivement arrêter complètement de fumer, puisqu’ils ont été capables de tant diminuer la quantité de nicotine consommée…
Afin d’optimiser les chances de réussite, voici quelques notions médicales à comprendre.
Nombre de patients, habituellement fumeurs, observent le jeûne du mois de Ramadan et parviennent à se priver de fumer jusqu’au coucher du soleil. Force est de constater qu’ils ne pourront fumer autant de cigarettes qu’à leur habitude en seulement 7 heures nocturnes. Il s’agit donc d’une véritable forme de sevrage !
Il faudrait les encourager à maintenir ce niveau les jours suivant la fin du Ramadan et, pourquoi pas, à progressivement arrêter complètement de fumer, puisqu’ils ont été capables de tant diminuer la quantité de nicotine consommée…
Afin d’optimiser les chances de réussite, voici quelques notions médicales à comprendre.
La double dépendance
Fumer régulièrement provoque chez tout fumeur une double dépendance.
1. La dépendance psychologique
Pour beaucoup, fumer est un véritable plaisir associé aux moments agréables de l’existence. Pour d’autres, la cigarette aide à surmonter des difficultés professionnelles ou familiales de la vie courante. Pour certains encore, fumer une cigarette est un automatisme et c’est machinalement qu’elles sont allumées les unes après les autres, certaines ne sont d’ailleurs pas complètement fumées.
Si on néglige cet aspect psychologique, les risques d’échec lors des tentatives de sevrage sont importants.
2. La dépendance physique
C’est la nicotine contenue dans la fumée du tabac qui est la substance chimique responsable de cette dépendance. La preuve, à l’arrêt brutal du tabac des effets désagréables surviennent : irritabilité, nervosité, anxiété, insomnies, difficultés de concentration, trous de mémoire, maux de tête, sensation de faim et bien d’autres encore.
Le fumeur se trouve alors confronté à une pulsion irrésistible qui le pousse à reprendre une cigarette, même contre sa propre volonté. Fumer devient indispensable pour éviter ces sensations désagréables.
Pour évaluer sa dépendance à la nicotine, utiliser le test de Fagerström, un outil simple en 6 questions permettant de mettre en évidence la part de dépendance physique à la nicotine.
1. La dépendance psychologique
Pour beaucoup, fumer est un véritable plaisir associé aux moments agréables de l’existence. Pour d’autres, la cigarette aide à surmonter des difficultés professionnelles ou familiales de la vie courante. Pour certains encore, fumer une cigarette est un automatisme et c’est machinalement qu’elles sont allumées les unes après les autres, certaines ne sont d’ailleurs pas complètement fumées.
Si on néglige cet aspect psychologique, les risques d’échec lors des tentatives de sevrage sont importants.
2. La dépendance physique
C’est la nicotine contenue dans la fumée du tabac qui est la substance chimique responsable de cette dépendance. La preuve, à l’arrêt brutal du tabac des effets désagréables surviennent : irritabilité, nervosité, anxiété, insomnies, difficultés de concentration, trous de mémoire, maux de tête, sensation de faim et bien d’autres encore.
Le fumeur se trouve alors confronté à une pulsion irrésistible qui le pousse à reprendre une cigarette, même contre sa propre volonté. Fumer devient indispensable pour éviter ces sensations désagréables.
Pour évaluer sa dépendance à la nicotine, utiliser le test de Fagerström, un outil simple en 6 questions permettant de mettre en évidence la part de dépendance physique à la nicotine.
Les méthodes classiques de sevrage
• Les médicaments de substitution luttent principalement contre la dépendance physique à la nicotine. D’abord, ils fournissent au patient les quantités de nicotine habituellement consommées, afin d’éviter les troubles du sevrage. Ensuite, la diminution des doses permet à l’organisme de se libérer progressivement de la drogue.
• Quant à la dépendance psychologique, les tabacologues préconisent parfois les thérapies cognitivo-comportementales, ce sont des techniques permettant de multiplier par deux le taux d’abstinence à 6 mois.
Le principe : anticiper les diverses situations à risques susceptibles d’entraîner une pulsion à fumer : soirées entre amis, situations de conflit professionnel ou familial, parfois certaines pensées, puis développer des stratégies de gestion de ces situations :
‒ apprendre à quitter momentanément la situation ;
‒ apprendre à la substituer par un autre comportement (marche, relaxation, gomme à mâcher, occupez vos doigts…) ;
‒ identifier les pensées négatives, lutter contre ces pensées et les remplacer par des pensées plus positives (comme se rappeler pourquoi il est important de s’arrêter de fumer, se rappeler que la pulsion à fumer est courte et va bientôt cesser).
• Quant à la dépendance psychologique, les tabacologues préconisent parfois les thérapies cognitivo-comportementales, ce sont des techniques permettant de multiplier par deux le taux d’abstinence à 6 mois.
Le principe : anticiper les diverses situations à risques susceptibles d’entraîner une pulsion à fumer : soirées entre amis, situations de conflit professionnel ou familial, parfois certaines pensées, puis développer des stratégies de gestion de ces situations :
‒ apprendre à quitter momentanément la situation ;
‒ apprendre à la substituer par un autre comportement (marche, relaxation, gomme à mâcher, occupez vos doigts…) ;
‒ identifier les pensées négatives, lutter contre ces pensées et les remplacer par des pensées plus positives (comme se rappeler pourquoi il est important de s’arrêter de fumer, se rappeler que la pulsion à fumer est courte et va bientôt cesser).
Le sevrage « par le jeûne »
Les fumeurs appréhendent la venue du Ramadan, conscients de l’effort considérable qu’ils vont devoir fournir pour se priver de cigarettes toute la journée.
Comme pour tout fumeur qui essaye d’arrêter, chaque heure passée sans fumer est une petite victoire sur soi. Et les jeûneurs y parviennent, année après année… Comment ?
• Les jeûneurs arrivent à maîtriser leur dépendance psychologique à la cigarette, leur envie de réussir leur journée de jeûne prenant le dessus sur leur envie de fumer. En état de jeûne, ils évitent spontanément les occasions de fumer, ils refusent les cigarettes proposées en évoquant simplement leur état de jeûne, ils s’occupent autrement.
• Ils résistent à leur dépendance physique, sans traitement de substitution, hormis leur volonté, renforcée par la sacralité de ce mois, ils sont plus ou moins irritables selon leur degré de dépendance.
• La nuit venue, ils ne fument pas autant de cigarettes qu’en dehors du mois de Ramadan, car la soirée est courte entre le moment de la rupture conviviale du jeûne et l’heure du coucher. Celui qui fumait 1 paquet par jour n’en atteindra probablement pas la moitié en quelques heures.
Et pourtant, alors qu’ils ont remporté tant de « petites victoires » sur eux-mêmes pendant 30 jours consécutifs, dès le mois de Ramadan terminé, les fumeurs reviennent à leur consommation habituelle… Ce serait pourtant là l’occasion de maintenir l’effort afin d’en finir avec la cigarette, ils sont si proches du but…
Pour arrêter définitivement, il ne faut pas fumer plus de cigarettes que pendant le mois de Ramadan, puis il faut diminuer ce nombre semaine après semaine, par paliers.
Comme pour tout fumeur qui essaye d’arrêter, chaque heure passée sans fumer est une petite victoire sur soi. Et les jeûneurs y parviennent, année après année… Comment ?
• Les jeûneurs arrivent à maîtriser leur dépendance psychologique à la cigarette, leur envie de réussir leur journée de jeûne prenant le dessus sur leur envie de fumer. En état de jeûne, ils évitent spontanément les occasions de fumer, ils refusent les cigarettes proposées en évoquant simplement leur état de jeûne, ils s’occupent autrement.
• Ils résistent à leur dépendance physique, sans traitement de substitution, hormis leur volonté, renforcée par la sacralité de ce mois, ils sont plus ou moins irritables selon leur degré de dépendance.
• La nuit venue, ils ne fument pas autant de cigarettes qu’en dehors du mois de Ramadan, car la soirée est courte entre le moment de la rupture conviviale du jeûne et l’heure du coucher. Celui qui fumait 1 paquet par jour n’en atteindra probablement pas la moitié en quelques heures.
Et pourtant, alors qu’ils ont remporté tant de « petites victoires » sur eux-mêmes pendant 30 jours consécutifs, dès le mois de Ramadan terminé, les fumeurs reviennent à leur consommation habituelle… Ce serait pourtant là l’occasion de maintenir l’effort afin d’en finir avec la cigarette, ils sont si proches du but…
Pour arrêter définitivement, il ne faut pas fumer plus de cigarettes que pendant le mois de Ramadan, puis il faut diminuer ce nombre semaine après semaine, par paliers.
Les bonnes raisons d’arrêter de fumer… enfin !
Pour conclure, le jeûne du mois de Ramadan réunit les conditions idéales à un sevrage tabagique progressif et réussi. Pour motiver les candidats à cette résolution, rappelons quelques avantages de l’arrêt du tabac :
‒ se libérer d’une dépendance ;
‒ retrouver sa forme physique et sa vitalité ;
‒ retrouver le goût des aliments et le plaisir des sensations olfactives ;
‒ diminuer la fréquence des rhumes et des infections broncho-pulmonaires, pour soi et l’entourage, en particulier les enfants exposés au tabagisme passif ;
‒ vivre en meilleure santé : après 2 ans de sevrage, le risque d’infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») est redevenu celui d’un non-fumeur, idem après 15 ans pour le risque de cancer du poumon.
Sachez enfin que de nombreux hôpitaux proposent une consultation de tabacologie dédiée à l’accompagnement au sevrage tabagique.
* Dr Hanane Chafik, médecin généraliste.
‒ se libérer d’une dépendance ;
‒ retrouver sa forme physique et sa vitalité ;
‒ retrouver le goût des aliments et le plaisir des sensations olfactives ;
‒ diminuer la fréquence des rhumes et des infections broncho-pulmonaires, pour soi et l’entourage, en particulier les enfants exposés au tabagisme passif ;
‒ vivre en meilleure santé : après 2 ans de sevrage, le risque d’infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») est redevenu celui d’un non-fumeur, idem après 15 ans pour le risque de cancer du poumon.
Sachez enfin que de nombreux hôpitaux proposent une consultation de tabacologie dédiée à l’accompagnement au sevrage tabagique.
* Dr Hanane Chafik, médecin généraliste.