Le remaniement ministériel n'a pas fait que des heureux, mais Nicolas Sarkozy a plaidé pour la continuité en maintenant, dimanche 7 novembre, François Fillon au poste de Premier ministre.
Exit le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Trois ans après sa création, Nicolas Sarkozy a fini par supprimer ce poste au terme de longs et houleux débats. Après le débat sur l’identité nationale, les expulsions des Roms, les reconduites à la frontières des Afghans, la déchéance de la nationalité et bien d’autres affaires dignes de la Sarkozie, la baisse continue de la popularité du président de la République a eu raison d’Éric Besson. Celui qui fut longtemps poussé sous les feux des projecteurs est désormais relégué au poste moins médiatique de ministre de l’Industrie et de l’Économie numérique.
Eric Woerth, en proie à des enquêtes autour de l’affaire Bettencourt. a aussi fait les frais du remaniement. Il était temps qu’il fasse ses valises… Autre perdant : Bernard Kouchner, qui symbolisait à lui seul l’ouverture à gauche pour la droite, a cédé sa place de ministre des Affaires étrangères à Michelle Alliot-Marie, jusque-là ministre de la Justice. Souvent court-circuité par l’Elysée sur la scène politique internationale, le French doctor aura acquis une expérience bien amère avec la droite. Fadela Amara aussi, même si l’ex-secrétaire d’Etat à la Ville se dit « pas déçue » d’avoir été larguée par le nouveau gouvernement.
La présidente de Ni putes ni soumises est en revanche « convaincue que Borloo était l'homme de la situation, celui qui pouvait ramener plus de cohésion sociale, plus de justice sociale ». Cependant, ce dernier, pressenti jusqu’au bout pour prendre la place de Fillon, a décidé de jeter l’éponge en ne participant pas au nouveau gouvernement.
Eric Woerth, en proie à des enquêtes autour de l’affaire Bettencourt. a aussi fait les frais du remaniement. Il était temps qu’il fasse ses valises… Autre perdant : Bernard Kouchner, qui symbolisait à lui seul l’ouverture à gauche pour la droite, a cédé sa place de ministre des Affaires étrangères à Michelle Alliot-Marie, jusque-là ministre de la Justice. Souvent court-circuité par l’Elysée sur la scène politique internationale, le French doctor aura acquis une expérience bien amère avec la droite. Fadela Amara aussi, même si l’ex-secrétaire d’Etat à la Ville se dit « pas déçue » d’avoir été larguée par le nouveau gouvernement.
La présidente de Ni putes ni soumises est en revanche « convaincue que Borloo était l'homme de la situation, celui qui pouvait ramener plus de cohésion sociale, plus de justice sociale ». Cependant, ce dernier, pressenti jusqu’au bout pour prendre la place de Fillon, a décidé de jeter l’éponge en ne participant pas au nouveau gouvernement.
Fini la diversité
Avec le départ de Borloo, chef du Parti radical, et d’Hervé Morin, leader du Nouveau Centre, le centre-droit a perdu du terrain et les valeurs sûres de la droite ont fait leur apparition. C’est le cas d’Alain Juppé, nommé ministre de la Défense, et de Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé.
Quant à l’incontournable ministre de l’Economie Christine Lagarde et celui de l’Intérieur Brice Hortefeux, ils restent. Autant la première jouit d’une bonne image dans l'opinion, autant le second a été condamné pour ses propos racistes en septembre 2009. Nicolas Sarkozy n’en a visiblement donc pas tenu compte, lui offrant même le portefeuille de l’Immigration.
La secrétaire d’État aux Sports Rama Yade n’a pas eu autant de chance. Ses dérapages verbaux à l’égard du gouvernement ont sans doute fini par avoir eu raison d’elle. Désormais, il ne reste plus que Nora Berra, secrétaire d’Etat à la Santé comme dernière représentante de la diversité non blanche avec Jeannette Bougrab, qui fait ainsi son entrée au gouvernement au poste de secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse et de la Vie associative. Elle n’aura tenu que sept mois à la tête de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE).
Quant à l’incontournable ministre de l’Economie Christine Lagarde et celui de l’Intérieur Brice Hortefeux, ils restent. Autant la première jouit d’une bonne image dans l'opinion, autant le second a été condamné pour ses propos racistes en septembre 2009. Nicolas Sarkozy n’en a visiblement donc pas tenu compte, lui offrant même le portefeuille de l’Immigration.
La secrétaire d’État aux Sports Rama Yade n’a pas eu autant de chance. Ses dérapages verbaux à l’égard du gouvernement ont sans doute fini par avoir eu raison d’elle. Désormais, il ne reste plus que Nora Berra, secrétaire d’Etat à la Santé comme dernière représentante de la diversité non blanche avec Jeannette Bougrab, qui fait ainsi son entrée au gouvernement au poste de secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse et de la Vie associative. Elle n’aura tenu que sept mois à la tête de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE).
À droite toute, avant 2012
Ancré davantage à droite, le gouvernement compte bien tenir jusqu’aux prochaines élections présidentielles de 2012. Mais l’opposition n’a pas encore dit son dernier mot. Martine Aubry (PS) a fustigé un retour de la « droite dure » au gouvernement et un remaniement aux allures « claniques » sans lien avec les difficultés des Français. Pour preuve, cinq ministres et secrétaires d’État sont nés à Neuilly-sur-Seine.
« Ce remaniement, c'est la borloose ! Beaucoup de bruit pour rien ! [...] Il ne s'agit pas d'un remaniement, mais d'un renoncement aux prétentions rassembleuses du début de mandat de Sarkozy », ont déclaré par communiqué les Verts, pour qui le gouvernement est composé de « peu de femmes », « deux repris de justice − l'un pour injure raciste, l'autre pour des affaires d'emplois fictifs », « peu de personnes issues de la diversité − et qui plus est peu marquantes » et de « quantité de cumulard-e-s ». Des mots peu élogieux qui sont à la hauteur d’un remaniement sans surprise.
« Ce remaniement, c'est la borloose ! Beaucoup de bruit pour rien ! [...] Il ne s'agit pas d'un remaniement, mais d'un renoncement aux prétentions rassembleuses du début de mandat de Sarkozy », ont déclaré par communiqué les Verts, pour qui le gouvernement est composé de « peu de femmes », « deux repris de justice − l'un pour injure raciste, l'autre pour des affaires d'emplois fictifs », « peu de personnes issues de la diversité − et qui plus est peu marquantes » et de « quantité de cumulard-e-s ». Des mots peu élogieux qui sont à la hauteur d’un remaniement sans surprise.
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