Sur le vif
A l’heure où le monde arabe cherche un modèle sociétal post-dictatorial, l’AKP turc et son leader Recep Tayyip Erdogan sont souvent cités comme exemple à suivre.
Vendredi 4 février, le site d’information américain Bloomberg cite Kazim Mezran, enseignant en relations internationales à l’université Johns Hopkins de Bologne, en Italie. Selon ce dernier, « la Turquie est un modèle pour tous les partis musulmans ». Un modèle dont s’est déjà réclamé Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahda.
Mais il n’est pas le seul. En Egypte aussi, les Frères musulmans revendiquent désormais la filiation de leur projet avec celui de l’AKP. Joint par téléphone par Bloomberg, Badr Mohamed Badr, un membre éminent du parti, a déclaré vouloir construire « un régime civil et démocratique, respectueux des droits de l’homme et des libertés, garantissant une vie meilleure et sûre pour les citoyens tout en développant l’économie ».
Des propos qui se réfèrent aux plus grandes réussites de M. Erdogan : la sécurité du pays et l’économie. Bloomberg rappelle que l’économie turque a progresséde 5 % en moyenne sur les huit années de pouvoir d’Erdogan. Dans le même temps, le parti a pris des mesures fortes contre la consommation d’alcool par exemple (interdiction de vente aux jeunes de moins de 24 ans dans les soirées sponsorisées par une marque d’alcool ou encore les restrictions sur la publicité). L’AKP apparaît-il comme la nouvelle alternative politique à la mode dans le monde musulman ? Une façon d’afficher des tendances libérales tout en prenant des mesures très « islamiques-islamistes », selon certains analystes...
Lire aussi :
Tunisie : l'islamisme d'Ennahda, quand le politique s'impose sur le religieux
Les Frères musulmans en Europe
Islamisme en Arabie saoudite : un produit d'importation ?
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Mais il n’est pas le seul. En Egypte aussi, les Frères musulmans revendiquent désormais la filiation de leur projet avec celui de l’AKP. Joint par téléphone par Bloomberg, Badr Mohamed Badr, un membre éminent du parti, a déclaré vouloir construire « un régime civil et démocratique, respectueux des droits de l’homme et des libertés, garantissant une vie meilleure et sûre pour les citoyens tout en développant l’économie ».
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