Safiya Meziani, présidente des JMF Lille.
Présidente des Jeunes musulmans de France (JMF) de Lille depuis 2010, Safiya Meziani partage son temps entre ses activités de militante et sa famille. Cette jeune maman de 29 ans a fait une pause dans son métier de professeur d’espagnol pour s’occuper de son premier enfant, mais sa passion pour les jeunes et l’éducation n’est jamais loin. Au sein des JMF, elle donne toute son énergie pour mener à bien les projets. Une volonté de « faire bouger les choses au sein des quartiers » en s’adressant prioritairement à la jeunesse.
Ancienne élève de l’école coranique de l’Institut culturel de Lille, Safiya a grandi en face de la Grande Mosquée Al-Imane, véritable « patrimoine » de la ville de Lille assurant un vrai « rôle social », affirme Safiya. Très impliquée dans les activités de la Ligue islamique du Nord, elle explique que son engagement militant découle de cette implication. De la vente des billets d’entrée au salon du Bourget en passant par le département jeunesse de la Ligue, ce sera finalement dans les JMF que cette membre de l’UOIF s’impliquera le plus, jusqu’à en prendre la présidence.
Ancienne élève de l’école coranique de l’Institut culturel de Lille, Safiya a grandi en face de la Grande Mosquée Al-Imane, véritable « patrimoine » de la ville de Lille assurant un vrai « rôle social », affirme Safiya. Très impliquée dans les activités de la Ligue islamique du Nord, elle explique que son engagement militant découle de cette implication. De la vente des billets d’entrée au salon du Bourget en passant par le département jeunesse de la Ligue, ce sera finalement dans les JMF que cette membre de l’UOIF s’impliquera le plus, jusqu’à en prendre la présidence.
Fresque réalisée par les jeunes au cours d'ateliers de graff.
Une éthique musulmane
Un engagement porté par sa foi mais surtout par l’adhésion à certaines valeurs. « Dans le cadre des projets des JMF, nous nous situons dans un cadre uniquement culturel et pédagogique. D’ailleurs, les partenariats avec la ville sont bien définis et les JMF sollicitent des aides, au rythme d'un projet, une subvention. » Une situation comparable à celle de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), dont les actions éducatives sont largement subventionnées.
« Nos échanges sont transparents car on connaît les élus et les interlocuteurs de la communauté musulmane sont bien identifiés par la ville», poursuit Safiya. « Nous sommes des musulmans français à part entière et nos activités s’inscrivent dans le cadre français et citoyen, on évite aussi la mainmise des consulats des pays d’origine sur les activités des associations, cela apaise grandement les tensions », précise Safiya.
« L’aspect cultuel se retrouve dans notre éthique et nos valeurs », explique-t-elle. Outre les indispensables cours de soutien scolaire et ses activités culturelles « sur la même longueur d’onde que le Centre social », les JMF jouent aussi un rôle important auprès de jeunes en quête d’identité. Ainsi, le projet de voyage en Andalousie en 2010 a confronté des 12-17 ans à l’Histoire. « Ils se sont sentis valorisés en constatant que la culture arabo-musulmane s’est déjà mélangée à la culture européenne », poursuit Safiya.
« Nos échanges sont transparents car on connaît les élus et les interlocuteurs de la communauté musulmane sont bien identifiés par la ville», poursuit Safiya. « Nous sommes des musulmans français à part entière et nos activités s’inscrivent dans le cadre français et citoyen, on évite aussi la mainmise des consulats des pays d’origine sur les activités des associations, cela apaise grandement les tensions », précise Safiya.
« L’aspect cultuel se retrouve dans notre éthique et nos valeurs », explique-t-elle. Outre les indispensables cours de soutien scolaire et ses activités culturelles « sur la même longueur d’onde que le Centre social », les JMF jouent aussi un rôle important auprès de jeunes en quête d’identité. Ainsi, le projet de voyage en Andalousie en 2010 a confronté des 12-17 ans à l’Histoire. « Ils se sont sentis valorisés en constatant que la culture arabo-musulmane s’est déjà mélangée à la culture européenne », poursuit Safiya.
Être à l’écoute de la jeunesse
De même, les JMF se confrontent à des besoins nouveaux de la part des jeunes. « Ils ont besoin de culture, de pratiques artistiques mais aussi d’une ouverture sur les nouvelles technologies. Avant, nous étions plus centrés sur nous-mêmes, avec les demandes des jeunes qui augmentent, on a eu besoin de s’ouvrir davantage ».
Car beaucoup sont désormais en quête d’identité et se tournent vers la religion de leur parents. « Nous avons des jeunes avec une soif d’apprendre et une volonté de renouer avec leurs racines perdues. Le danger, c’est que certains passent d’un extrême à un autre. Ainsi certains anciens délinquants vont chercher à compenser leurs erreurs par une pratique très littérale de la religion qui les exclut de la société. Nous avons du mal à comprendre ce cheminement, car nous prônons justement un islam du "juste milieu". »
Les JMF ont également organisé leur premier gala de solidarité envers les Palestiniens en partenariat avec le CBSP et plusieurs associations. Une soirée de témoignages et de fête à la salle Concorde de Lille le mercredi 16 novembre. Une action à l'image des convictions de Safiya : « Il nous faut construire des ponts entre les communautés, explique-t-elle. Si on devait se contenter de la télévision, tout le monde aurait peur de tout le monde. »
Car beaucoup sont désormais en quête d’identité et se tournent vers la religion de leur parents. « Nous avons des jeunes avec une soif d’apprendre et une volonté de renouer avec leurs racines perdues. Le danger, c’est que certains passent d’un extrême à un autre. Ainsi certains anciens délinquants vont chercher à compenser leurs erreurs par une pratique très littérale de la religion qui les exclut de la société. Nous avons du mal à comprendre ce cheminement, car nous prônons justement un islam du "juste milieu". »
Les JMF ont également organisé leur premier gala de solidarité envers les Palestiniens en partenariat avec le CBSP et plusieurs associations. Une soirée de témoignages et de fête à la salle Concorde de Lille le mercredi 16 novembre. Une action à l'image des convictions de Safiya : « Il nous faut construire des ponts entre les communautés, explique-t-elle. Si on devait se contenter de la télévision, tout le monde aurait peur de tout le monde. »