Le pavillon que l'AMSG veut transformer en mosquée.
L’Association des musulmans de Saint-Gratien (AMSG) a eu la mauvaise surprise de découvrir la porte de son pavillon fracturée, le 13 novembre dernier, après le passage d’un huissier. Il s'agit du dernier épisode en date d’une longue relation conflictuelle entre la maire Jacqueline Eustache-Brinio (divers droite) et les musulmans de la ville, qui désespèrent de voir une mosquée ouvrir à Saint-Gratien (Val d’Oise).
L’huissier est venu sans avis suite à une requête de la maire auprès du Tribunal de grande instance (TGI), raconte à Saphirnews Ali Mecis, le président de l’association. Une « procédure complètement disproportionnée » qui avait pour but de « vérifier si des travaux avaient été faits en lien avec une demande de permis de construire qu’on avait fait au préalable », indique ce dernier.
L’huissier est venu sans avis suite à une requête de la maire auprès du Tribunal de grande instance (TGI), raconte à Saphirnews Ali Mecis, le président de l’association. Une « procédure complètement disproportionnée » qui avait pour but de « vérifier si des travaux avaient été faits en lien avec une demande de permis de construire qu’on avait fait au préalable », indique ce dernier.
Des travaux suspects, selon la maire
La demande de permis de construire, déposée en avril dernier, a été refusée par la mairie au mois d'octobre, en raison notamment d'emplacements de stationnement insuffisants. Le bien, acquis en 2013, est une maison individuelle et l’AMSG veut la transformer en établissement recevant du public (ERP) pour en faire une mosquée.
Contactée à plusieurs reprises par la rédaction, Jacqueline Eustache-Brinio n'était pas joignable. Seule une interview à L’Echo régional donne des éléments sur ses positions vis-à-vis du conflit en cours avec l'AMSG. L'édile a déclaré que « l’association a réalisé des travaux illégalement, en transformant une maison, qui accueille maintenant du public », et qu’elle a commis « de graves infractions au code de l’urbanisme », raisons pour lesquelles elle a saisi la justice.
Jacqueline Eustache-Brinio aurait été prévenue par des riverains de la présence d’une benne dans l'enceinte du pavillon et de modifications en cours, explique le président de l’AMSG. Or les travaux engagés sont des travaux « de réfection, qui n’ont pas de lien avec la demande de permis de construire », et pour lesquels il n’y a pas besoin de d’autorisation préalable, assure ce dernier.
Contactée à plusieurs reprises par la rédaction, Jacqueline Eustache-Brinio n'était pas joignable. Seule une interview à L’Echo régional donne des éléments sur ses positions vis-à-vis du conflit en cours avec l'AMSG. L'édile a déclaré que « l’association a réalisé des travaux illégalement, en transformant une maison, qui accueille maintenant du public », et qu’elle a commis « de graves infractions au code de l’urbanisme », raisons pour lesquelles elle a saisi la justice.
Jacqueline Eustache-Brinio aurait été prévenue par des riverains de la présence d’une benne dans l'enceinte du pavillon et de modifications en cours, explique le président de l’AMSG. Or les travaux engagés sont des travaux « de réfection, qui n’ont pas de lien avec la demande de permis de construire », et pour lesquels il n’y a pas besoin de d’autorisation préalable, assure ce dernier.
Manœuvre autour du PLU ?
Quelques jours avant le passage de l’huissier, Ali Mecis s’est aperçu que la maire avait engagé une procédure simplifiée de modification du plan local d’urbanisme (PLU). Il est notamment question de changer les règles de stationnement en vigueur devant les ERP, et les seuls ERP concernés sont les lieux de culte, selon le président de l’association. Le PLU leur impose désormais d’aménager un grand nombre de places de stationnement, ce que l’AMSG ne pourra pas réaliser.
Ali Mecis a alors mobilisé des musulmans de Saint-Gratien et une soixantaine d’entre eux sont venus inscrire des « observations » dans lesquelles tous ont dénoncé en substance « un moyen détourné de faire échouer le projet de mosquée ». C’est « suite à la mobilisation de la communauté musulmane » que l'huissier est intervenu, s'étonne le président de l’AMSG, la maire ayant déposé sa requête auprès du TGI le 19 septembre. Pour Ali Mecis, i[« il n'y a pas de coïncidence »].
Ali Mecis a alors mobilisé des musulmans de Saint-Gratien et une soixantaine d’entre eux sont venus inscrire des « observations » dans lesquelles tous ont dénoncé en substance « un moyen détourné de faire échouer le projet de mosquée ». C’est « suite à la mobilisation de la communauté musulmane » que l'huissier est intervenu, s'étonne le président de l’AMSG, la maire ayant déposé sa requête auprès du TGI le 19 septembre. Pour Ali Mecis, i[« il n'y a pas de coïncidence »].
Les espoirs perdus de l'AMSG
« On sait très bien qu’elle fera tout pour qu’il n’y ait pas de mosquée à Saint-Gratien », déplore Ali Mecis, qui l’accuse de « faire en sorte que le projet soit mort-né ». « L’association doit arrêter de se placer en victime. Est-ce que l’islamophobie c’est de dire non à des gens hors la loi ? », s’est défendu Jacqueline Eustache-Brinio dans L’Echo régional.
L’AMSG voudrait que le préfet, que l’association a déjà rencontré, récupère le dossier. Parce qu’avec la maire, « on a perdu espoir », confie le président de l’association. Et d’ajouter : « Elle est dans l’idéologie, elle a un problème avec l’islam ». « On a déposé une requête devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise », pour contester le refus de permis de construire, précise Ali Mecis. En attendant, il annonce la tenue d'une marche qui devrait être organisée au cours du mois de décembre, reliant la future mosquée à la mairie.*
Mise à jour lundi 15 décembre : Une marche est prévue, samedi 20 décembre dès 15h, au départ de la gare de Saint-Gratien, nous ont fait savoir les organisateurs.
L’AMSG voudrait que le préfet, que l’association a déjà rencontré, récupère le dossier. Parce qu’avec la maire, « on a perdu espoir », confie le président de l’association. Et d’ajouter : « Elle est dans l’idéologie, elle a un problème avec l’islam ». « On a déposé une requête devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise », pour contester le refus de permis de construire, précise Ali Mecis. En attendant, il annonce la tenue d'une marche qui devrait être organisée au cours du mois de décembre, reliant la future mosquée à la mairie.*
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